Ces derniers mois, FERUS a apporté son soutien à diverses actions au-delà de la problématique de nos grands carnivores.
FERUS est signataire d’un appel inter-associatif visant à boycotter tous les produits en provenance de Norvège pour protester contre la chasse à la baleine pratiquée par ce pays. En effet, en dépit d’un moratoire international entré en vigueur il y a 20 ans, pour protéger le petit rorqual (Balaenoptera acutorostrata), la Norvège est le seul état au monde à en autoriser la chasse commerciale. Un courrier de protestation sera adressé au gouvernement norvégien.
FERUS a également adhéré à la CALME (Coordination pour une Adaptation des Loisirs Motorisés à l’Environnement). Une pétition nationale inter-associative a été lancée en décembre 2005 pour demander une stricte application de la loi du 3 janvier 1991 sur la circulation des véhicules terrestres à moteur dans les espaces naturels. Plus de 150 000 signatures ont déjà été recueillies. Signez vous aussi la pétition en ligne ! http://petition.stmedd.free.fr/
FERUS s’est aussi associé à plusieurs associations et organismes contre un championnat de chasse sous terre dans l’Allier, en mai dernier. Il s’agit d’un concours de chiens de chasse, dont les terrains de jeu seront les milieux naturels, et les « cibles » des animaux sauvages, en particulier des renards et des blaireaux. Le déterrage a pour principe d’acculer un animal au fond de son terrier à l’aide de chiens. Ensuite un équipage creuse à l’aide de pelles et de pioches la galerie concernée afin de pouvoir attraper l’animal à l’aide de pinces puis de le mettre à mort ou, plus rarement, le relâcher à distance de son lieu de capture. Cette technique de chasse cruelle est autorisée par un arrêté ministériel, y compris au mois de mai, lorsque les petits sont à peine sortis des terriers. Le blaireau, particulièrement visé, n’est pas dans un état de conservation favorable. Dans l’Allier, les effectifs de blaireaux ne sont pas connus avec précision et l’espèce est protégée dans de nombreux pays européens. En réponse à nos démarches, le ministère de l’Ecologie a fixé certaines conditions : le concours ne pourra se dérouler qu’en terrain privé, mise à mort des animaux interdite (limitation à une présentation de la capture), femelles suitées non poursuivies.
Des mesures plutôt positives même si elles n’ont pas répondu à notre demande d’annulation, impossible d’un point de vue juridique. Durant ces 3 jours de chasse, les chasseurs apprendront aux observateurs sur le terrain (association Serre Vivante) que le seul incident aura été la mort de 2 renardeaux, tués par les chiens avant qu’il ne fût possible de les rappeler. Quid des autres incidents…