Communiqué de l’association FERUS, 4 avril 2017
FERUS alerte sur le manque d’ourses
Le rapport annuel 2016 du suivi de l’Ours brun des Pyrénées est publié(*) avec son lot de bonnes et mauvaises nouvelles. Pour FERUS, ce rapport conforte nos demandes associatives de nouveaux lâchers d’ourses en Pyrénées occidentales et en Pyrénées centrales.
La très bonne nouvelle est indéniablement le nombre d’ours ; en 2016, 39 ours ont été repérés dans les Pyrénées (EMD, effectif minimum détecté) :
– 2 en Pyrénées occidentales,
– 37 en Pyrénées centrales dont Goïat ours mâle slovène lâché en 2016 en Catalogne.
(pour rappel, EMD : 29 en 2015 et 31 en 2014)
Cinq portées ont été détectées en 2016 pour un total de 10 oursons.
Les 6 oursons nés en 2015 ont survécu car tous repérés en 2016.
20 ans après le retour de l’ours en Pyrénées centrales, ces chiffres mettent en valeur le succès de la réintroduction de l’ours sur cette partie du massif.
Côté Pyrénées occidentales, changement de bilan : l’ours meurt avec toujours que deux ours mâles dont Cannellito qui n’a pas été détecté depuis juillet 2016.
FERUS relève la nécessité de renforcer ces deux populations d’ours :
– pour les Pyrénées occidentales, l’absence de lâchers d’ourses est une faute grave de l’Etat français. Il ne reste, au mieux, que deux mâles dans ce bastion historique du plantigrade qui représente à lui seul 27% de l’aire de répartition de l’espèce sur le massif pyrénéen. LACHERS D’OURSES URGENTS.
– pour les Pyrénées centrales, ce rapport annuel 2016 du suivi de l’Ours brun confirme la nécessité de lâcher de nouvelles femelles. Le Muséum National d’Histoire Naturelle (MNHN) préconisait le lâcher de 3 femelles et 1 mâle pour viabiliser la population des Pyrénées centrales ; le mâle Goïat a été lâché mais l’absence du lâcher de 3 femelles qui devait accompagner le lâcher de ce mâle risque de coûter cher à cette population pourtant bien partie.
En effet, ce rapport 2016 du suivi met en valeur l’augmentation importante du nombre de mâles avec ce que nous pourrions appeler un rééquilibrage du ratio mâles/femelles. Or, en cette période de restauration de la population d’ours, le nombre de femelles et encore plus celui des femelles potentiellement reproductrices est le facteur le plus important. D’ailleurs pour son expertise de 2013, le MNHN a utilisé des simulations de lâchers comprenant évidemment une grande proportion de femelles. Actuellement, une augmentation du nombre de mâles par rapport aux femelles ne fait que craindre le nombre d’infanticides (3 ourse/oursons morts en 2016, infanticides possibles) et mettre en difficulté la restauration commencée. Indéniablement, il convient d’aller au bout de notre démarche collective et renforcer rapidement en femelles cette partie centrale.
FERUS demande de nouveau des lâchers d’ourses qui sont indispensables sur toute la chaîne avec une urgence évidente à l’ouest.
(*) Veuillez trouver ci après le lien qui vous permettra de télécharger le rapport annuel 2016 du suivi de l’Ours brun des Pyrénées => ICI LE RAPPORT OFFICIEL
Il s’agit d’une synthèse, rédigée par l’Equipe ours de l’ONCFS, sur la base des observations de terrain collectées en 2016, d’abord sur le versant français mais aussi sur l’ensemble des Pyrénées par les différents services ayant en charge cette mission en Navarre, en Aragon, en Catalogne et en Andorre.
Veuillez trouver également ci après le lien qui vous permettra de télécharger le bilan des dommages d’ours sur le massif des Pyrénées françaises 2016 ICI