FERUS répond à la présidente du Conseil départemental de Lozère, Sophie Pantel, suite à ses affirmations erronées concernant notre association. Voir l’article complet ICI et plus particulièrement l’encart ci-contre.
Pour rappel, dans la nuit du 7 au 8 mars, le parc des loups du Gévaudan a subi un acte de vandalisme qui a consisté à ouvrir le portail du parc scientifique pour que les loups s’en échappent. Depuis, les polémiques fusent sur la présence de caméras de surveillance et le nombre de loups présents dans le parc scientifique (voir le communiqué du parc en fin d’article). L’affaire qui secoue le parc est déjà assez nauséabonde pour que les autorités rajoutent de l’huile sur le feu, surtout en colportant des mensonges à la limite de la diffamation ! Notre président a pris sa plume pour répondre à Sophie Pantel :
« Madame la Présidente,
Selon le journal « La Lozère Nouvelle », dans son édition du 31 mars 2016, le Conseil Départemental de Lozère a demandé au parc à Loups du Gévaudan, victime d’un acte de malveillance grave qui a permis à des loups de sortir du parc scientifique, de « supprimer tous les liens présents sur le site informatique du parc qui renvoient vers des associations prônant la réintroduction du loup en milieu naturel ».
Au delà de cet acte de censure gratuit qui n’est pas à votre honneur, je vous signale que notre association, créée en 1993, visée directement par votre communiqué, n’a jamais « prôné la réintroduction du loup en milieu naturel » puisque nos buts ont toujours été :
– d’articuler et de coordonner toutes actions de recherche, de sensibilisation et d’éducation liées à la présence et à la réhabilitation du loup,
– de favoriser la réussite du retour naturel du loup là où les conditions sont favorables.
Depuis sa création, notre association a toujours oeuvré pour une meilleure cohabitation entre le loup et le monde de l’élevage, notamment par son action « pastoraLoup » qui, depuis vingt ans, établit avec succès des passerelles entre le monde de l’élevage et le loup pour une cohabitation réussie.
Je tenais à faire cette mise au point sur ces affirmations erronées.
Je vous prie de croire, madame la Présidente, à l’expression de mes salutations distinguées.
Le président de Ferus – Jean François Darmstaedter »
Le journaliste n’a pas daigné publier notre demande de droit de réponse :
Bonjour Monsieur Zimmermann,
Dans l’édition de la « Lozère Nouvelle » du 31 mars dernier, vous publiez un article sur l’acte de vandalisme dont a été victime le parc à loups du Gévaudan dans la nuit du 7 au 8 mars dernier.
Dans le chapitre « On les croyait 32…il y en a 40 », vous sous-titrez dans le corps de l’article : « REMISE A NIVEAU….SEVERE ! » de la part du Conseil Départemental de Lozère. Vous n’hésitez pas à indiquer, en faisant allusion à la décision du Conseil Départemental : « Par ailleurs, le Conseil Départemental fait un recadrage éthique sévère en demandant à la SELO de supprimer tous les liens présents sur le site informatique du parc qui renvoient notamment vers des associations prônant la réintroduction du loup en milieu naturel ».
Vous considérez donc que les liens vers notre association sont, pour vous, contraires à l’éthique ? A quelle éthique ? Celle des éleveurs voyous qui ont saccagé le siège de l’ALEPE et ont été condamnés à Mende par la justice ? Celle de certains éleveurs qui laissent leurs troupeaux exposés à la prédation sans les protéger et réclament ensuite des indemnisations ? Celle d’associations qui, comme la notre, travaillent en partenariat avec des éleveurs pour rechercher ensemble des solutions de cohabitation durable ? Celle de Gérard Menatory, le fondateur du parc en 1962, dont le but était pédagogique pour une meilleure connaissance et approche du loup par les citoyens ? La question mérite d’être posée quand on lit votre article…
D’autre part, en tant que journaliste soucieux de vérifier ses sources, vous auriez pu prendre la peine de contrôler l’objet social de notre association. Vous auriez ainsi pu prendre note que nous ne prônons pas la réintroduction du loup en milieu naturel et, par souci élémentaire d’objectivité, le faire simplement remarquer. Ci-après le courrier que j’adresse ce jour à Madame Sophie Pantel, présidente du Conseil départemental (voir au-dessus).
Et puis, au cas où vous souhaiteriez aller plus loin, vous pourrez constater en parcourant notre site que nous sommes une association sérieuse, agréée par décret ministériel, qui travaille sur la cohabitation loups/troupeaux depuis 1998 avec notre action « pastoraLoup » : https://www.ferus.fr/benevolat/pastoraloup
Avec mes cordiales salutations
Le président – Jean François Darmstaedter
Concernant l’acte de vandalisme dont a été victime le parc des loups du Gévaudan, voici un communiqué publié le 2 avril sur sa page facebook :
Suite au vandalisme…
Le parc scientifique des « Loups du Gévaudan » a reçu une autorisation de détention pour 50 loups.
Le Registre d’entrées et sorties est continuellement tenu à jour, et ce, en conformité avec la loi :
- Chaque loup retrouvé mort est sorti du registre.
- Chaque louveteau capturé est pucé puis inscrit dans le registre.
De par la superficie de l’enclos 12 Ha, et sa nature (végétation dense), certains louveteaux ont parfois été emportés et cachés à nos personnels par les femelles et ainsi ils n’ont pu être capturés pour le puçage avant qu’ils n’atteignent leur taille adulte.
En terme de sécurité, nos actions ont toujours prouvé leur efficacité dans la lutte contre l’évasion naturelle des loups de l’enclos. Aucun loup du parc n’a jusqu’ici été responsable des attaques sur quelque troupeau que se soit.
Suite à une effraction malveillante dans la nuit du 7 au 8 mars, 6 loups ont pu sortir de cet enclos.
Cet acte odieux et totalement irresponsable de vandalisme nous prouve que nous devons à présent mettre en place un système anti intrusion performant.
Nous avons réussi à faire réintégrer leur enclos à 5 loups.
Un comptage des loups dans l’enclos du parc scientifique a été organisé le 23 mars 2016 en présence de l’ONCFS, de la DDCSPP, de la Gendarmerie, et du personnel. Au total, 25 personnes ont participé au comptage.
Ce comptage a révélé la présence de 40 loups et non 32 comme l’indiquaient nos registres.
Le Préfet nous a demandé de remettre le Parc Scientifique en conformité ; ce que nous allons bien évidemment faire.
Nous avons déjà renforcé notre système de surveillance et allons encore l’améliorer.
Quelqu’un a cherché à nous nuire par cet acte de vandalisme. D’autres essaient à présent de nuire à notre image, mais personne ne pourra remettre en cause notre bonne foi et nos procédures, toutes mises en place dans la plus grande légalité et la transparence la plus totale auprès des autorités de contrôle.
Nous tenions à remercier tous nos fans pour leur soutien et leur confiance. Ceux qui nous apprécient reconnaissent notre éthique et notre savoir faire. Ceux qui veulent nous nuire trouverons toujours à dénigrer.
Nous ne répondrons pas à toutes ces attaques infondées et diffamatoires.
Nous savons ce que nous avons à faire et nous le ferons comme toujours dans le respect de la loi et des animaux.
Rappelons enfin que le parc est visité chaque année par près de 70.000 visiteurs, à savoir l’équivalent de la population du département. Le parc s’intègre parfaitement dans ce tourisme vert qui fait notre renommée… Ne l’oublions pas !
Bien cordialement à tous.