Une délégation de Ferus a été reçue mercredi 1er avril par le préfet de Haute-Savoie, Michel Bilaud. Nous avions sollicité ce rendez-vous à la suite du braconnage d’un loup par un chasseur au Petit-Bornand et des dérapages en tous genres qui s’en étaient suivis dans les rangs des ennemis du loup.
L’entretien a été très cordial, et le préfet a montré une excellente connaissance du dossier. Nous avons rappelé combien nous étions inquiets devant les incitations plus ou moins explicites à tuer des loups qu’on relevait dans les propos de responsables de la chasse, souvent au plus haut niveau. Nous avons confirmé que notre capacité à débattre en groupe national loup des moyens de gérer l’espèce, y compris dans les cas extrêmes par des effarouchements ou des tirs près des troupeaux, serait réduite à néant si des gens s’arrogeaient impunément le droit de tuer des loups.
Le préfet nous a rassurés sur plusieurs points : ce sont bien les chiffres officiels du réseau piloté par l’ONCFS (auquel participe Ferus) qu’il retient et pas les élucubrations de ceux qui voient des loups partout ; il donne la priorité à la lutte contre le braconnage et au respect de la légalité ; il compte sur les dispositions de la nouvelle PAC plus favorables à l’élevage extensif pour traiter les cas (difficiles, c’est vrai) des petits troupeaux haut-savoyards très exposés ; il sait que les loups ne représentent aucun risque pour les êtres humains et le rend public.
Nous avons bien entendu précisé que nous ferions tout pour obtenir des sanctions exemplaires en cas de destruction illégale de loup, espèce protégée, et que si des demandes d’intervention contre les loups étaient formulées dans une optique dite de « régulation » nous les combattrions sur le plan administratif et juridique.
Nous avons convenu que les ennemis du loup communiquaient d’autant mieux qu’ils propageaient des informations sensationnelles que reprenaient les médias mêmes si elles étaient fausses, alors que l’administration qui est neutre comme les défenseurs du loup n’avaient rien de spectaculaire à dire et de plus cherchaient à calmer le jeu.
Jean-Luc Borelli et Gilbert Simon.
5 commentaires sur “Ferus reçu par le Préfet de Haute-Savoie”
Eh ben , Patrice c’est la bonne surprise chez les chasseurs . Allez plus loin , hors du cercle de ses propres intérêts , c’est pas fréquent dans les corporatismes de droite comme de gauche .
étant chasseur de grand gibier en hte-savoie il est vrai que l’on dit tout et n’importe quoi sur le loup dans notre département et plus particulierement à la fédération des chasseurs est-ce une récupération politique ? en tout cas pour moi le loup a sa place dans les montagnes et non dans NOS motagnes comme il est souvent dit chez nous,pour ma part je n’irai pas manifester contre le loup le 18/04/2009 a THONES car si cet animal doit etre un jour « géré ou régulé » ce ne doit pas etre pratiqué par les chasseurs.
Nous avons convenu que les ennemis du loup communiquaient d’autant mieux qu’ils propageaient des informations sensationnelles que reprenaient les médias mêmes si elles étaient fausses, alors que l’administration qui est neutre comme les défenseurs du loup n’avaient rien de spectaculaire à dire et de plus cherchaient à calmer le jeu.
Jean-Luc Borelli et Gilbert Simon.
Oui effectivement voila ce que l’on peut lire sur le Dauphiné Libéré, dans les commentaires postés suite a cet article :
http://www.ledauphine.com/faune-loup-le-gouvernement-refuse-le-tir-sur-neige-@/index.jspz?article=104914
samedi soir sur les frètes (à Glières pour ceux qui ne connaissent pas ) deux promeneurs se sont perdus donc hélico secouristes et tout le reste et comme il faisait nuit, ils avait des phares avec les hélico et la qu’est ce qu’ils voient : 14 loups d’un coup mais oui on continue de nous dire qu’il y en a 6 ou 7…. chercher l’erreur… Répondre Signaler un abus 8 (18 votes) Par bornianche , le 04/03 à 16h23
C’est grave non ?
Excellente intervention de FERUS auprès du Préfet, en espérant que sont discours n’était pas que « gentiment politique ».
Il n’a pas été facile de faire entendre la voie des hauts-savoyards qui ne mettent pas le loup au banc des accusés et qui se réjouïssent de son retour chez nous.
Il faut dire que l’on a eu droit à un florilège d’articles ahurissants contre le loup dans le Dauphiné libéré : du garde chasse qui pleure le pauvre vieux chamois égorgé à la vieille dame qui tremble dans sa chaumière ! Sans oublier la quinzaine de loups (au moins) qui rodent sur le plateau des Glières !
Ce sera dur pour le loup en Haute-Savoie, trop de fréquentation humaine, montagne trop habitée : il va falloir qu’il se fasse très discret pour survivre chez nous.
Alors je lui souhaite BONNE CHANCE !
Nous avons convenu que les ennemis du loup communiquaient d’autant mieux qu’ils propageaient des informations sensationnelles que reprenaient les médias mêmes si elles étaient fausses, alors que l’administration qui est neutre comme les défenseurs du loup n’avaient rien de spectaculaire à dire et de plus cherchaient à calmer le jeu.
Jean-Luc Borelli et Gilbert Simon.
Tout a fait d’accord avec vous, sur la propagation de fausses informations… je vous invite a aller jeter un coup d’oeil là :
http://wolf-eyes.forumactif.com/le-loup-morphologique-f2/groupe-de-travail-la-babole-t1542-75.htm#31332
Doit-on en rire ou en pleurer… !!