Communiqué de FERUS, 1 er novembre 2006
Un randonneur mordu par un patou a porté plainte. Verdict du tribunal de St Jean de Maurienne attendu jeudi 2 novembre…
L’association FERUS œuvre pour la cohabitation élevage / grands carnivores. Elle soutient notamment l’utilisation des moyens de protection et considère donc la présence des patous comme indispensable.
En alpage et en toute zone de pâturage, il est important que chacun respecte le travail des éleveurs et bergers ainsi que la quiétude des troupeaux.Pour écarter les grands prédateurs (loups dans les Alpes, ours dans les Pyrénées), les patous (chiens de protection) sont indispensables.
Chaque usager de la nature doit adopter de bons comportements vis-à-vis des chiens de protection des troupeaux. Face à un phénomène inhabituel, ces « gros chiens blancs » donnent l’alerte et s’interposent entre le troupeau et tout intrus (animal sauvage, chien, randonneur…). Leur objectif est la dissuasion. Bien qu’impressionnants, ils ne sont généralement pas agressifs envers l’homme. Garder ses distances avec le troupeau (le contourner et ne pas le traverser, adopter un comportement calme et passif, tenir son propre chien en laisse, descendre de vélo ou de cheval, ), laisser le chien faire son travail d’inspection et d’identification, ne pas l’encourager par des caresses… Généralement, des panneaux signalent à l’avance la présence de ces chiens auprès des troupeaux.
La montagne n’est pas aseptisée, c’est un grand espace plein de vie ouvert à tous. Elle le restera si chacun respecte les milieux naturels et leurs différents usagers, même si cela implique des efforts d’adaptation de part et d’autre.
Ferus estime que cet incident n’aurait jamais du venir devant un tribunal, et apporte son soutien aux éleveurs qui mettent en oeuvre les moyens recommandés par tous ceux qui veulent maintenir à la fois l’élevage et la faune sauvage dans un même espace.