FIEP : Une ourse en Béarn, un premier pas mais le compte n’y est pas

FIEP : Une ourse en Béarn, un premier pas mais le compte n’y est pas

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Photo Roland Clerc

Communiqué du FIEP , Fonds d’Intervention Eco Pastoral, Groupe Ours Pyrénées, 26 juillet 2010

www.fiep-ours.com

Une ourse en Béarn, un premier pas mais le compte n’y est pas !

Mme Jouanno a indiquée aujourd’hui devant le comité de massif à Toulouse, qu’il n’y aura pas de réintroduction massive d’ours dans les Pyrénées. Le principe étant de s’appuyer sur la reproduction des ours présents et le remplacement des ours morts accidentellement.

Toutefois, une ourse serait relâchée en Béarn l’année prochaine.

Le FIEP estime que l’annonce du renforcement avec une femelle est la moindre des choses. Cette ourse permettra de relancer une dynamique de vie dans notre région où deux ourses sont mortes en 10 ans (Claude en 1994 et Cannelle en 2004) et où il ne survie que des mâles depuis déjà 6 ans. Le FIEP sera extrêmement vigilant pour que cette déclaration soit suivie des faits.

Pour le FIEP, c’est un pas positif pour le sauvetage de l’ours en Béarn mais le compte n’y est pas.

En effet, en octobre 2004, lors du deuxième contrat de chartre au sein de l’IPHB, les acteurs locaux avait décidé de relâcher 2 ourses femelles après avoir recompter la population qui comprenait alors encore l’ourse Cannelle.

Selon une étude de l’ONCFS réalisée fin 2004*, avec l’hypothèse d’un renforcement dans le noyau occidental de 3 femelles, la probabilité d’extinction du noyau dans 50 ans était de 24 %.

Une population est considérée comme viable si la valeur est comprise entre 5 et 10 %.

C’est un début mais cela ne doit pas être une fin.

La population d’ours est loin d’être viable sur les Pyrénées. Un récent rapport de l’UICN et du Muséum d’Histoire Naturelle confirme qu’à l’échelle du massif, l’ours est toujours classé « en danger critique d’extinction » juste avant « espèce éteinte en métropole ».

Le FIEP s’interroge également sur les mesures en matière de la protection de l’ours et de ses habitats et de cohabitation avec les activités humaines sur l’ensemble de la chaine pyrénéenne. La croissance naturelle indiquée par Mme Jouanno est fortement liée à la conservation d’habitats propices à la vie de l’ours.

*Plan de restauration et de conservation de l’ours brun dans les Pyrénées françaises 2006-2009. Pages 22 et 23.

Voir aussi : la réaction de FERUS

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