Garantissons la sécurité de l’ourse Hvala et ses oursons !

Garantissons la sécurité de l’ourse Hvala et ses oursons !

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Courrier du 5 septembre adressé à Nathalie Kosciusko Morizet, secrétaire d’Etat à l’Ecologie dans lequel FERUS demande l’arrêt de la diffusion des localisations des 3 derniers ours lâchés et la mise en place d’une mesure garantissant qu’aucune battue avec chien n’aura lieu sur le territoire fréquenté par l’ourse Hvala et ses oursons. Après la mort de Franska, les anti-ours clament maintenant que Hvala est une ourse à problèmes et demandent son retrait. L’ouverture de la chasse approchant, FERUS craint que l’ourse Hvala ne soit victime d’un simulacre d’accident de chasse.

Le 5 septembre 2007


Madame la Ministre,

Tout d’abord, l’association FERUS vous remercie pour votre demande d’un complément d’enquête sur la mort de l’ourse Franska. Vous trouverez en annexe I une chronologie retraçant le harcèlement dont a été victime cette ourse ; bien évidemment, nous pouvons supposer que d’autres événements du même genre ont eu lieu sans que nous en soyons à ce jour informés.

Dans l’attente des conclusions du bilan à mi-parcours du plan de restauration et de conservation de l’ours dans les Pyrénées Françaises 2006-2009, nous vous demandons de prendre très rapidement des mesures préventives.

L’ourse Franska est morte et l’opposition à l’ours se concentre désormais sur l’ourse Hvala, suitée de deux oursons. Après avoir demandé le déplacement de cette ourse, les anti-ours menacent par voie de presse, La Dépêche du Midi du 25 08 07 : « Si l’Etat ne fait aucun signe d’ici à quinze jours, on va durcir le mouvement », annonce Gérard Dubuc, maire de Saint-Lary. Pour l’ASPAP, « on repart sur le même schéma que pour Franska ».

Le communiqué de l’ASPAP du 24 08 07 présente cette ourse comme agressive : « Le comportement agressif de cette ourse qui approche les troupeaux malgré la présence permanente du berger » ; rappelons que Hvala n’a fait aucune attaque sur la commune de Melles où les mesures de protection (bergers/chiens de protection/regroupement nocturne) ont fait leurs preuves ; nous sommes donc de nouveau proche de la désinformation orchestrée contre l’ourse Franska, avec l’issue que nous lui connaissons.
En cette période d’ouverture de la chasse, l’association FERUS craint que l’ourse Hvala soit victime d’un simulacre d’accident de chasse.

Nous estimons comme indispensable la mise en œuvre urgente de deux mesures :
?- l’arrêt de la diffusion des localisations des ours lâchés en 2006 ;
?- la mise en place d’une mesure garantissant qu’aucune battue avec chien n’aura lieu sur le territoire fréquenté par l’ourse Hvala et ses oursons.

En annexe II, vous trouverez un exemple qui montre que les opposants à l’ours utilisent très certainement contre les ours la diffusion des localisations. On peut espérer que les risques de voir les individus malintentionnés reproduire la chaîne des comportements qui a conduit au harcèlement de l’ourse Franska seraient déjà réduits par cette première mesure.

FERUS demande une mesure garantissant qu’aucune battue n’aura lieu sur les lieux fréquentés par Hvala et ses oursons. Des limitations ou des interdictions de chasse – ou plus précisément les battues avec chiens – sur les zones occupées par Hvala et ses oursons sont primordiales ; FERUS fait pleinement confiance à l’Equipe Technique Ours pour trouver une solution, mais cette mesure doit être mise en œuvre très rapidement pour que l’ourse Hvala ne connaisse pas le sort de l’ourse Mellba. Sinon, compte tenu de la volonté des opposants d’abattre tous les ours l’un après l’autre, on peut tout de suite faire une croix sur cette ourse avec un possible déguisement d’accident de chasse à l’horizon.
Il va de soi que les présidents de sociétés de chasse et d’ACCA qui prendraient l’initiative d’interroger l’Equipe Technique Ours pour savoir s’ils peuvent organiser une battue dans tel ou tel secteur devraient se voir communiquer tous les éléments disponibles hormis la localisation exacte d’animaux. La plupart des ours actuellement présents dans les Pyrénées ne sont pas équipés de dispositifs de repérage et il est donc fondamental que les chasseurs apprennent systématiquement les bons comportements ; la diffusion des localisations n’est pas garante d’une absence de rencontre avec l’ours (voir annexe III).

Nous vous prions d’agréer, Madame la Ministre, l’expression de nos respects les plus profonds.

Po/ le conseil d’administration – le président – J F Darmstaedter