Communiqué de presse de l’association FERUS, 24 janvier 2022
Devant les caméras de France 3 Limousin, un syndicaliste agricole vient de tout bonnement appeler à braconner des loups. Avec l’impunité qui leur est trop souvent accordée, certains se croient tranquillement au dessus des lois.
Ces propos sont scandaleux, irresponsables, et nous les condamnons avec vigueur. Il est inadmissible qu’un leader syndical puisse appeler à violer la loi. Nous rappelons que le loup est une espèce protégée dans toute l’Europe et que son statut est encore vulnérable. Par ailleurs, cet appel au braconnage est incompréhensible vu les importants moyens donnés par l’Etat pour protéger les troupeaux et les indemnités versées en cas d’attaque. Le système français reste le plus avantageux en Europe pour les éleveurs, afin d’améliorer la coexistence loup / élevage. On sait aujourd’hui comment protéger efficacement les troupeaux.
Nous demandons, comme nous l’avons déjà fait à de nombreuses reprises, que l’incitation à destruction d’une espèce protégée soit enfin un délit *.
Enfin, nous nous réjouissons que les pouvoirs publics aient promptement réagi en demandant l’ouverture d’une enquête.
De notre côté, nous étudions les suites juridiques à donner.
* L’incitation à destruction d’espèce protégée n’est pas punissable juridiquement. Un amendement a été déposé en ce sens en 2015 mais il a été rejeté par les députés.
L’auteur des propos est condamnable le jour où un loup est tué illégalement ; il peut alors être considéré comme complice.