Ce n’est pas le milieu associatif, ni les « écolo intégristes » et autres « bobos pro-loup illuminés » qui le disent mais bien la très respectueuse préfecture de l’Isère : Les attaques les plus meurtrières ont été observées sur des troupeaux qui n’étaient pas, ou peu, protégés. CQFD.
Cette petite phrase, issue d’un communiqué de presse daté du 21 janvier, est passée quasiment inaperçue. Pourtant, une administration française admet là indirectement que les moyens de protection des troupeaux permettent réellement de faire baisser le nombre de brebis tuées lors d’une attaque. Alors que les éleveurs nous martèlent sans cesse qu’ils ont tout essayé, que rien ne marche, que la cohabitation est IM-PO-SSIBLE, la préfecture de l’Isère fait tranquillement le constat que les troupeaux ayant subi le plus de pertes en 2015 étaient ceux dépourvus totalement ou presque de moyens de protection (passons sur le fait qu’il existe encore des troupeaux non protégés en Isère, alors que le loup y est présent depuis plus de 10 ans…).
Pas besoin d’avoir fait Saint-Cyr pour déduire qu’il faut donc absolument protéger les troupeaux avec des dispositifs efficaces. Les moyens de protection ont une utilité, s’ils ne parviennent pas à éradiquer totalement la prédation, ils permettent néanmoins de considérablement la limiter.
La prédation n’est pas une fatalité, la cohabitation est possible, à condition de généraliser et d’imposer les moyens de protection des troupeaux.