José Bové : un loup dans la bergerie des protecteurs de la nature

José Bové : un loup dans la bergerie des protecteurs de la nature

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Communiqué FERUS / LPO PACA

6 août 2012

José Bové : un loup dans la bergerie des protecteurs de la nature

La LPO PACA et FERUS sont scandalisés par les récentes déclarations de José Bové incitant les éleveurs français à tirer sur les loups. Il est pour nous inconcevable que l’on puisse, d’une part, mener des actions contre l’agriculture intensive, la standardisation des produits de la terre ou la mondialisation et d’autre part, prôner un discours démagogique vantant les mérites d’une nature aseptisée, nettoyée de ses prédateurs.

Cette déclaration est d’autant plus choquante pour nous que les associations de protection de la nature en général mènent des combats communs avec José Bové contre l’agriculture intensive ou l’exploitation des gaz de schistes, par exemple. Ces propos sont donc particulièrement heurtants et montrent à quel point la protection de la nature est toujours la variable d’ajustement de la protection de l’environnement dans notre pays et même au sein du réseau écologiste.

Nous ne sous-estimons pas les situations difficiles que rencontrent certains éleveurs dans leur métier de tous les jours ; mais si le loup peut poser ponctuellement des difficultés, il n’est en rien responsable des problèmes de la filière élevage qui sont bien antérieurs à sa présence dans notre pays.

Nous rappelons que le loup est une espèce entièrement protégée en France, inscrite à la Directive Européenne Habitats et protégée par la convention de Berne. Il a recolonisé notre pays de manière naturelle, à partir de populations sauvages italiennes.

Nous demandons avec insistance à Europe Ecologie Les Verts de désavouer publiquement José Bové sur ce sujet et de l’inciter à limiter ses interventions aux domaines de compétences auxquels il nous a habitués jusqu’à présent.

Nos associations se réservent le droit de porter plainte pour incitation à destruction d’espèce protégée.

66 commentaires sur “José Bové : un loup dans la bergerie des protecteurs de la nature”

Non Karine vous n’avez rien expliqué.

Vous avez affirmé (sous couvert de Ricau) que la déprise agricole était défavorable à l’Aigle Royal.

Or, le paradoxe est là et bien là.

La déprise agricole augmente et se traduit bien concrètement par une reforestation (ce qui vous fait dire sous couvert de Ricau, que le maintien de paysages ouverts par le pastoralisme est favorable à l’Aigle) et pourtant globalement, la population globale d’Aigle royaux augmente aussi.

Cela devrait vous (comme Ricau, d’ailleurs) interroger et je vous trouve un peu dogmatique, surtout pour quelqu’un qui affirme qu’il n’y a pas d’avalanches dans le Massif Central.

Même Ricau ne peut faire qu’émettre une pure spéculation, basée sur une logique formelle, quand il affirme que la déprise agricole est défavorable à l’Aigle. Imaginez-vous (et lui, et tous ceux qui pensent cela)comment on pourrait le prouver matériellement?
Moi je constate que les faits ne valident pas cette théorie.
N’en déplaise aux spécialistes.

Concernant le pastoralisme extensif, nous sommes par contre d’accord.
Si pastoralisme il doit y avoir, autant qu’il fasse le moins de dégâts possible et je n’ai rien contre surtout si c’est un vrai gagne-pain.

Excusez ma méfiance, mais les gens du pastoralisme nous en ont tant fait entendre!!!
Par exemple que les partisans du Loup étaient responsables des attaques de patous sur les randonneurs et la faune sauvage!!!
Donc, j’ai été un peu sur mes gardes lorsque j’ai lu quelqu’un justifier l’entretien du caractère ouvert d’un paysage par un troupeau de moutons pour préserver une espèce sauvage, qui a jadis été exterminée parce qu’on l’accusait de s’en prendre aux animaux domestiques…dont les agneaux (comme le Gypaète).

Il est « logique » que l’Aigle Royal ait besoin de milieux ouverts pour chasser en raison de son envergure, son poids et sa technique de chasse basée sur la vitesse.
Mais il n’est pas « logique » que ses populations remontent quand la reforestation progresse.
Il faut trouver une autre ou plusieurs autres explications.

Je suis d’accord avec vous: les randonneurs, les parapentistes et autres varappeurs peuvent faire échouer la reproduction des aigles.
Moi, j’ai observé les aigles dans les Pyrénées et je connais le pastoralisme pyrénéen.

Je peux vous dire que le mal est fait: c’est l’existence des estives qui a justifié la construction d’un réseau routier très important en montagne. Ce réseau routier dans lequel s’engouffrent les touristes en voiture, avec tous les impacts afférents.
Mais ce sont les bergers les plus éloignés des routes (les derniers) dont on transporte le matériel en hélicoptère (voir ce que faisait le FIEP dans les années 70-80).

Je ne suis pas PAS DU TOUT d’accord quand vous dites (avec Bruno) que la regénération prendra des centaines d’années.
Il ne s’agit pas de revenir au couvert forestier de l’âge de pierre.

Le Grand Tétras est un habitant des forêts primaires (reliques glaciaires ou taïga), certes. Mais il peut vivre et se développer dans une forêt qui ne l’est pas. La preuve: la forêt du PN des Cévennes dans laquelle il a pourtant été réintroduit. La Gélinotte attend son tour…

Regardez donc ce qui s’est passé à Tchernobyl en moins de vingt ans sans la moindre intervention de l’Homme (sauf, celle, évidemment qui a provoqué l’évacuation humaine de la région! et le relâcher de chevaux de Prejwaljski)…

Pas d’accord non plus, pour ne tout voir qu’à travers les intérêts d’une seule espèce. Cela conduit à créer de nouveaux problèmes.

Ca ne m’empêche pas (et là je m’adresse aussi à Bruno) de trouver l’initiative apparemment sincère de ce propriétaire très sympathique.
Il faudrait tenter un relâcher d’éleveurs de cette espèce (pâturage extensif, amour de la faune sauvage) dans tous les massifs montagneux… 🙂
Transmettez lui toute ma sympathie.
Sans rancune?

Je prends aussi la perche que vous me tendez pour sortir du débat sur l’aigle royal.

Je réponds que je suis totalement d’accord avec l’intérêt de favoriser la biodiversité en forêt (et ce n’est pas parce que c’est le métier que j’ai choisi pour ma reconversion),
…en attendant :
– qu’une biodiversité, « adaptée » = pas de cirque, les termes sont bien difficiles -, s’installe à nouveau… C’est-à-dire en attendant que la forêt (ou massif forestier) présente tous les habitats d’une forêt naturelle

…et en espérant, notamment par chez nous, mais aussi plus au nord vu ce qui nous attend… probablement :
– que la forêt ne « crèvera » pas du réchauffement climatique avant ce terme.

Pour continuer un peu, deux manières assez divergentes et qui opposent nombres de spécialistes y compris scientifiques, … et non-scientifiques passionnés cela va de soi… 😉 :
– laisser faire, réserve intégrale sur une surface, disons, suffisante. En gros il faudrait, probablement, quelques centaines d’années par ici, si on prend le sud Larzac comme exemple.
– favoriser ces écosystèmes : c’est le choix du propriétaire qui a notamment écrit un article dans le bouquin de Bernard Ricau sur l’Aigle royal dans le Massif Central, et qui à part avoir la chance de trouver une aire du couple d’aigle sur sa propriété, gère justement une forêt en ce sens, depuis 30 ans, dans un but d’expérimentation de la capacité de résilience d’une forêt dégradée (par l’exploitation du bois en coupes à blancs et le surpâturage) face au changement climatique, lorsqu’on l’aide à améliorer sa biodiversité.

Hum, j’avais pas vu qu’il y avait une page n°2… Pourquoi parler de l’aigle royal ? Ce n’est pas pour isoler l’aigle du reste, c’est juste parce que c’est l’espèce que je connais le mieux, et que je n’ai pas l’habitude d’affirmer des choses sur ce que je ne connais pas/mal.
Pour la forêt, ce n’est pas parce qu’il y a des milieux ouverts que la forêt n’existe pas… d’ailleurs, au titre des proies de l’aigle qui sont forestières (et profitent des milieux ouverts pour chasser), il y a aussi le renard. Preuve que la forêt existe. Il y a quand même un sacré couvert forestier présent dans le PNC (pas pour rien que le grand tétra y a été réintroduit), en plus des zones ouvertes. Et d’autres problématiques entrent en compte dans la forêt (exploitation, tourisme, etc), c’est pas tout rose non plus, l’homme est là, la nature est un business dans les parcs nationaux, à part dans des réserves intégrales… enfin dans tous les cas, oui, on peut laisser faire la forêt, la régénération se fera, en plusieurs centaines d’années. Sauf que, on est pas chez ouioui (j’aimerai bien !) et ça se passe pas comme ça, qu’on le veuille ou non. L’homme, tant qu’il sera sur Terre, aura toujours une « gestion ». Que ce soit dans les milieux ouverts, ou dans la forêt.

Pour le reste… les théories, tout ça… on peut en dire, des choses, faire des scenarii, etc… mais bon, je préfère en rester aux spécialistes qui connaissent bien mieux que moi le sujet.

Je vais arrêter de débattre là je pense avoir donné assez d’explications, quand je vois toute l’énergie que vous déployez dans divers forums et commentaires, je crois que je vais me fatiguer bien avant vous (et pourtant je sais que c’est remarquable de se battre pour ses convictions, mais on a pas les mêmes, simplement). J’ai tendance à me baser sur le savoir des spécialistes de l’espèce.
J’ai expliqué en quoi la population d’aigles augmentait, et pourquoi mettre cela en lien avec la déprise agricole est une déduction bien trop rapide et fausse pour les raisons que j’ai précisées et re-précisées. Ce lien, c’est vous qui le faite, au final. Vous prenez deux citations, et vous en faite une déduction.

De plus, déprise agricole ne veut pas dire 0 agriculteurs et 0 zones de chasse, logique donc que les aigles se soient installés indépendamment de cela petit à petit depuis leur protection sur les pâtures non occupées (par des couples) auparavant. Et beaucoup de zones de chasse (pâtures) étaient inoccupées puisque les effectifs étaient très faibles.

Quand nous parlons pâturage extensif, c’est évidemment pas pour parler de construire des routes. Les choses ne sont pas si simples car oui, le pâturage intensif est à condamner, mais plutôt pour les dommages sur la biodiversité que pour les dérangements. A moins que les éleveurs arrivent en hélico sur l’estive.
A savoir, un randonneur qui dérange occasionnellement une aire a un impact énorme par rapport à un éleveur qui passe régulièrement sur un même chemin dans une zone de chasse… le dérangement dont parle la LPO, c’est à proximité du nid, pas dans les zones de chasse. On parle de dérangement lorsque l’aigle, dérangé, doit quitter le nid et met ainsi en péril la vie de l’aiglon. Le dérangement sera donc beaucoup plus occasionné par un randonneur en bordure de falaises que par un éleveur en estive dans une zone de chasse.

Enfin, dans tous les cas, je tiens à dire et à redire que OUI, il existe bien un pastoralisme respectueux, qui creuse pas des autoroutes pour accéder aux pâtures, avec des petits troupeaux, bien gérés, et c’est celui là que je défends. Les spécialistes savent et disent combien ce pastoralisme est bénéfique…

Je n’écoute donc pas les éleveurs s’exprimer à ce sujet. Je me contente d’écouter les spécialistes de l’aigle.

Bonne soirée, j’arrête là !

Autre chose, Bruno.

1) Puisqu’on en est tous les deux à se poser des questions, à émettre des hypothèses ou des scénarios possibles….
Nous sommes loin, malgré la déprise agricole de la fermeture des milieux et du retour à la couverture forestière du Paléolithique.
Vous en conviendrez, j’espère.
On pourrait donc aussi « prévoir » que l’Aigle profite de la reforestation spontanée des estives qui diminue le dérangement, comme vous le dites, pour nicher de nouveau dans les grands arbres et ainsi se rapprocher de nouveaux paysages ouverts, autrefois trop éloignés des falaises des aires actuelles.

2) Pourquoi se focaliser sur l’Aigle Royal?

Dans le PN des Cévennes il y a d’autres espèces »sensibles » qui pourraient tirer profit d’une plus grande étendue forestière : le Grand Tétras par exemple.
Cette reforestation profiterait sans doute aussi aux proies de l’Aigle.
Je n’ai jamais observé le lièvre variable ou le lièvre commun qu’en lisière de forêt. D’autres espèces se nourrissent également en lisière ou à découvert tout en ayant besoin du couvert forestier comme refuge (chevreuil, par exemple).
L’Aigle ne dépend pas exclusivement des marmottes et sait très bien s’adapter: il y avait des Aigles dans les Pyrénées avant que le Dr Couturier ne les y réintroduise….en 1948.

Et puis pensons aussi à d’autres espèces dont le retour pourrait être favorisé: la Gélinotte des bois par exemple, avant même le Loup, le Lynx ou l’Ours.
Qu’en pensez-vous?

Je me rends compte que mon propos est plutôt direct, c’est pas bien d’écrire trop rapidement…
Je me cite donc (c’est pratique) :
> Etant modestement technicien forestier, et ayant étudié modestement (sans être ironique) la question localement, je peux t’affirmer que la sacro-sainte déprise, si elle permet l’installation de l’Aigle royal dans un premier temps, du fait de la diminution des dérangements, va à terme et même rapidement (même sur le Larzac où la végétation pousse doucement), mener à la disparition de celui-ci.

Je parle évidemment en termes disons tendanciels : si déprise importante. Précisément sur le territoire dont parle Karine (sud Larzac) et du fait d’un pâturage local pas toujours maîtrisé (fermes de type « prime à la vache » en ranching, soit 50 mères race Aubrac pour 1000 ha de « pâture »), le milieu se referme sérieusement, sauf à débroussailler le buis, les épineux, les chênes et érables qui s’installent chacun leur tour (merci Natura 2000). Et donc petit à petit l’Aigle royal, le couple dont il est question et c’est pareil pour les autres couples du coin dont le territoire de chasse se trouve sur les ou ces causses, ne trouveront plus leur bonheur.

Pour l’heure ces lieux sont pâturés, bien ou mal c’est selon, et les milieux ouverts perdurent, plus ou moins. Tant mieux pour l’Aigle royal entre autres. Tant pis pour la forêt ancienne qui localement n’existe plus, c’est un autre sujet (déjà qu’on est dans un autre sujet 😉 )

Après, une fois de plus, globalement, pour le Massif Central, je m’en remets simplement aux propos de Bernard Ricau…

A+

A la question « > L’avenir de l’Aigle Royal dépend du pastoralisme dans le Larzac? »

Bruno répond : OUI.

On a du mal se comprendre.
L’avenir de l’Aigle Royal DANS LE LARZAC, oui, sans doute ou peut-être.

Mais ailleurs?

Pour le reste, nous ne sommes pas d’accord sur la façon d’interpréter ce que nous lisons.

Que lisons nous?

1) La population (globale)d’Aigle Royal est (c’est reconnu par la LPO) globalement en expansion, même si des incertitudes existent.

2) La déprise agricole continue, y compris dans le Massif Central.

Logiquement, si le pastoralisme favorise l’Aigle Royal, ses effectifs devraient diminuer à cause de cette déprise.
Et pourtant, c’est le contraire!
Il y a de quoi s’interroger, non?
Je pense que les choses ne sont pas si simples.

C’est tout ce que je dis…mais je le dis.
Ce n’est pas la peine de s’énerver.

Pour le reste, ça fait beaucoup de « va savoir ». On sait déjà beaucoup de choses.
Il suffit d’écouter les éleveurs qui s’expriment sur le sujet.

> L’avenir de l’Aigle Royal dépend du pastoralisme dans le Larzac?

OUI

C’est dingue quand même, Karine l’a écrit noir sur blanc, extrait provenant d’un bouquin d’un gars qui s’y connait un tout petit peu, et tu poses encore la question. Faut vite acheter le bouquin de Bernard alors, en plus tu participeras à la préservation de l’Aigle dans la propriété dont parle Karine, cool non ? 😉

Le plus rigolo c’est que le résumé LPO sur la situation en sud Massif Central que tu as lu provient plus ou moins directement du travail de passionné, sans relâche, le plus souvent bénévole (alors qu’il est technicien au Parc National des Cévennes), de Bernard et ses copains, et que tu vas remettre en questions en ignorant ce qui est écrit.

Etant modestement technicien forestier, et ayant étudié modestement (sans être ironique) la question localement, je peux t’affirmer que la sacro-sainte déprise, si elle permet l’installation de l’Aigle royal dans un premier temps, du fait de la diminution des dérangements, va à terme et même rapidement (même sur le Larzac où la végétation pousse doucement), mener à la disparition de celui-ci.

Après, je réitère mes propos, peut-être que l’Aigle royal n’a pas sa place si on laisse faire la nature (déprise totale, fermeture globale des milieux) en sud Massif Central, et peut-être que ce n’est pas grave après tout tant pis il y en aura dans les grands massifs montagneux…

4) Si des éleveurs « se dévouent » pour l’Aigle, je trouve ça intéressant, mais pourquoi pas alors pour l’Ours, le Lynx et le Loup ? 😉

Va savoir ? Moi j’en connais un qui ne rêve que du retour du loup ou du lynx, mais il n’a pas 500 brebis, et le loup et le lynx (ou l’ours) ne sont pas présents chez lui. Et il sait très bien que ce ne sera pas facile. Ce doit être l’exception qui confirme la règle.
Va savoir ! C’est peut-être un axe de « réconciliation » possible entre l’élevage et ces espèces. Ferus connaissent-ils de tels éleveurs déjà confrontés à la présence de ces espèces et qui en sont contents ? Qu’ils en parlent alors ! Et rapidement ! Ou ces éleveurs se cachent pour ne pas se prendre en retour des sabotages des « ultra pastoraux » ?!

J’oubliais Bruno… 🙂
Le Larzac est en effet relativement plat, mais assez peu étendu.
L’avenir de l’Aigle Royal dépend du pastoralisme dans le Larzac?

Bon, parlons peu, parlons bien :

1) Il paraitrait qu’il n’y a pas ou peu d’avalanches dans le Massif Central.
Faux :
http://forums.infoclimat.fr/topic/13983-grosses-avalanches-dans-le-massif-du-sancy-auvergne/

http://meteo19.forumactif.com/t429-neige-et-avalanches-massif-du-sancy-11-03-06

http://www.flickr.com/photos/emmanuel-lattes/4404818554/

http://yannick.michelat.free.fr/AvalancheValdEnfer.htm

J’ai aussi fait le tour des sites de stations de ski du Massif Central. Ce n’est bien sûr pas la saison, et les sites ne donnent pas d’informations concernant la neige, mais tous semblent pouvoir indiquer des risques d’avalanche en hiver : la rubrique existe.

2) Le site de la LPO indique bien (et j’en conviens volontiers) que la fermeture des milieux est un facteur défavorable pour l’Aigle qui chasse à découvert. Mais il indique bien AUSSI que l’Aigle est une espèce très sensible au dérangement et évite la proximité des activités humaines pour installer son aire. Or, on a vu que le pastoralisme était une cause de développement du réseau routier en montagne.

3) La population d’aigles royaux du Massif Central est nettement plus faible (32 couples) que celles des Alpes et des Pyrénées. Elle est concentrée dans le Sud du Massif et elle est … en augmentation, alors que la déprise agricole continue dans cette région.
http://rapaces.lpo.fr/aigle-royal/groupe-detude-des-rapaces-du-sud-du-massif-central

CITATION:

« Population Massif Central
En 2010, sur les 7 départements indiqués ci-dessus, 31 sites sont occupés par un couple territorial et 5 autres sont en voie de l’être (cantonnement en cours de paires d’oiseaux immatures et/ou subadultes sur des sites favorables). L’existence sur ce total, de 4 couples territoriaux, exclusivement forestiers pour la nidification, indique qu’existent vraisemblablement quelques couples supplémentaires, non encore localisés et suivis.
(…)
L’accroissement numérique des observations d’Aigles erratiques sur le Languedoc et tout le Massif central, ainsi que la poursuite actuelle del’expansion du nombre de couples sédentaires, suivant un schéma concentrique autour du noyau initial, conduit l’espèce à recoloniser, tant les basses collines méditerranéennes que les hautes terres de l’étage montagnard, ainsi qu’à s’adapter à des milieux plus fortement aménagés par l’homme.
La probabilité de voir l’Aigle Royal nidifier dans de nouveaux départements (Cantal, Haute-Loire, Tarn) est forte pour la décennie à venir. »

Paradoxal, non ? 🙂

Si la population d’Aigle « remonte » en même temps que la déprise agricole augmente, et si c’est bien de l’Aigle qu’on se préoccupe, alors il n’y a pas lieu de s’inquiéter… pour l’Aigle. Il doit nécessairement y avoir des facteurs positifs (diminution du dérangement près des aires, meilleure protection?) qui compensent l’effet défavorable de la déprise agricole.
En cherchant des infos sur le site de la LPO, voilà ce que j’ai trouvé :
Ecobuage
http://rapaces.lpo.fr/aigle-royal/les-feux-pastoraux-causes-possibles-echec-de-la-reproduction-de-l-aigle-royal-et-autres-

Bref, il y a à creuser.

4) Si des éleveurs « se dévouent » pour l’Aigle, je trouve ça intéressant, mais pourquoi pas alors pour l’Ours, le Lynx et le Loup ? 😉

Le vautour n’est pas le seul allié du pastoralisme en débarassant la montagne de cadavres d’animaux . Un carcasse en forêt est consommée par une multitude de petits carnivores et par l’ours . C’est sûr qu’avec les vautours et dans des endroits dégagés le « travail » est encore plus rapide .
l’ours est un charognard et fait aussi une grosse consommation , en Slovénie notamment on se débarrasse parfois du bétail mort de cette façon .

Ugatza, vrai que les avalanches sur le Larzac contribuent fortement à l’ouverture des milieux, terrain de chasse de l’Aigle royal. Je relève cela par malice, c’est pas méchant hein !

Après, comme il est probable que le Larzac était globalement plutôt boisé* il y a + de 6000 ans (et même à -500 ans si l’on en croit la carte http://www.cndp.fr/svt/foret/Evolution/Evolution.html ) vrai que, en termes de territoire de chasse, l’Aigle royal ne doit sa présence en 2012 sur le (sud) Larzac qu’à l’ouverture des milieux, artificielle via l’élevage et l’agriculture en général. Bon on pourrait même dire ouverture naturelle plutôt qu’artificielle si on inclut l’Homme dans l’écosystème local !

Faut-il continuer de garder ces milieux ouverts pour contribuer à la présence de l’Aigle royal ? Ou les laisser se refermer et probablement dire bye-bye à nombre de couples ? Ou la question du choix de l’artificialisation de la gestion « pour » la biodiversité (laquelle…? adaptée ? pas adaptée ? un zoo ?), contre le choix de ne rien faire (réserve intégrale)… en attendant l’éventuel retour d’un brouteur digne de ce nom… au moins pour les orchidées !

Bruno
* dans la littérature on trouve qu’il y a + de 6000 ans les causses méridionnaux hébergeaient des brouteurs qui maintenaient des milieux ouverts, favorables notamment à certaines espèces d’orchidées, mais difficile de trouver si l’Aigle royal était présent ?!!!?

Oui, justement, concernant l’augmentation des effectifs d’aigles je vous ai expliqué les raisons (protection de l’espèce notamment, et accélération puis stabilisation aujourd’hui). En fait, le fait que les populations d’aigles augmentent depuis les années 60 ne veut pas dire que cette évolution va se poursuivre par la suite. Aujourd’hui, petit à petit, les sites potentiels de nidification (lieux ou il y a eu un nid auparavant, ou lieu très favorables) commencent à être occupés, il faut voir d’où on part aussi, très très peu de couples dans les années 60, donc évidemment l’augmentation est flagrante.

Et c’est là que le pastoralisme intervient, en offrant des zones de chasse. Un effectif qui augmente ne veut en aucun cas dire que l’espèce est hors de danger, aujourd’hui ces augmentations se sont justement stabilisées, le territoire de l’aigle dépend de la nourriture. Et la déprise agricole ne veut pas dire qu’il n’y a pas de zones agricoles (milieux ouverts) pour accueillir ces nouveaux couples, il y a simplement aujourd’hui la nécessité de préserver ces zones agricoles justement.

Je peux très bien lire le site de la LPO.
Et je peux lire aussi sur le site de l:
« Parmi les principaux facteurs de dégradation de ses habitats, il faut citer l’intensification de l’agriculture, ou au contraire, la déprise agricole qui conduit à la fermeture des milieux. »

Le pire c’est que je suis d’accord avec vous concernant les estives qui sont souvent de gros troupeaux qui détériorent tout, et le fait qu’il privilégie des milieux ouverts naturels, j’ai aucun problème avec ça.
Mais je le répète, il n’y a pas d’avalanches sur le massif central… et c’est un autre pastoralisme dont je parle, plus respectueux, plus petit troupeau, etc.

Dans le livre « l’aigle royal dans le massif central » que j’ai devant moi, liste de priorités pour le futur pour la sauvegarde de l’aigle. Plusieurs priorités (maitrise réseau électrique, intoxication, etc). Dont, je cite :
« Un soutien à l’agriculture en zone de montagne : à toutes les opérations de maintien ou de revitalisation de l’élevage extensif, est indispensable pour perpétuer les territoires de chasse les plus favorables aux aigles du Massif central. Ce sont les femmes et hommes, isolés (…), qui garantissent la survie, voire le développement des effectifs de ce rapace ».

Je ne sais si cela peut vous aider voici ce que dit LPO du moins pour le Vautour fauve :

Le vautour fauve (Gyps fulvus) : un magnifique planeur

Avec ses 2,80 mètres d’envergure, c’est l’un des plus grands rapaces de France. Lorsqu’il plane majestueusement dans le ciel de nos montagnes, le vautour fauve se reconnaît à sa grande taille, à ses ailes longues et larges dont les plumes forment comme les doigts d’une gigantesque main. Du haut d’une falaise, il attend des « thermiques », courants d’air chaud ascendants, qui l’entraînent à des altitudes de plus de 2 000 mètres. Il niche en colonies, dans des falaises abruptes ou de grands rochers escarpés. Ce rapace est un allier du pastoralisme car il se nourrit exclusivement de cadavres d’animaux qu’il fait ainsi disparaître naturellement et gratuitement.

Sources : LPO

Merci à Paul pour son message.

A Karine (et à ceux que cela intéresse).

Ce qui m’intéresse ICI, dans cette histoire d’Aigle Royal, c’est ce que vous avez écrit:

« Aujourd’hui, le propriétaire du troupeau que je vais reprendre se sert de son troupeau uniquement pour un but de sauvegarde de l’aigle royal. Si les milieux se ferment, les proies ne seront plus là (lapins, lièvres), et l’aigle sera menacé, ce qui est un peu le cas aujourd’hui à cause de la déprise agricole justement. »

C’est certes très sympathique de la part de cet éleveur, mais je crois que l’Aigle n’a nullement besoin de l’entretien des estives ou des alpages et du pastoralisme en général.

On constate qu’en même temps que la fermeture de l’espace par la repousse naturelle sur ces estives ou alpages (pour cause de déprise agricole) les effectifs de la population d’aigles royaux augmente.
Si l’Aigle a besoin du pastoralisme, cela devrait être l’inverse.
L’augmentation est importante et incontestable, même si l’on tient compte des effets de l’augmentation du nombre d’ornithologues observateurs.

Avez-vous lu ce qu’écrit la LPO à ce sujet?

Donc il n’a pas besoin du pastoralisme.
Il est bien plus tranquille pour chasser et trouver des proies dans les milieux ouverts NATURELS, ceux qui sont créés par les avalanches et qui sont d’ailleurs bien plus fréquentés par ses proies que les estives et les alpages.

L’Aigle mangeur d’agneaux était une plaisanterie.
Je voulais juste dire que l’Aigle Royal est capable physiquement de tuer (et même d’emporter) un jeune agneau en pleine forme, alors que le Vautour fauve en est incapable et pourtant…le fait selon certains éleveurs…
Oui, l’Aigle ne mange pas d’agneaux, ce qui tend à prouver qu’il ne chasse pas sur les estives, où l’on n’observe, comme comportement significatif, que son erratisme juvénile.

Ai-je été plus clair? 🙂

Jean-Marc ou Dollo , qu’importe , un forum doit permettre l’expression et la contradiction dans la courtoisie de l’échange (si cela est possible) . Chose que les sites anti-prédateurs évidemment ne pratiquent pas .
De toute façon si Dollo revient c’est qu’il en a eu l’autorisation de ses maîtres de l’ultra pastoralisme .
Bienvenue à JM dans l’échange contradictoire et courtois .

Le pastoralisme a certe jadis façonné la montagne mais il s’agissait d’une autre époque avec une économie radicalement différente parce que la montagne était très peuplée et que les hommes qui y vivaient en nombre , devaient exploiter chaque parcelles de terrain pour y vivre dans un système d’autarcie alimentaire qui n’existe plus actuellement .
On peut noter que le développement l’industrialisation avec le besoin accru d’énergie bois a déboisé certains massifs parce qu’il fallait beaucoup de bois pour faire tourner la sidérurgie . Ce n’est plus le cas maintenant et sur certains massifs complètement déboisés la forêt repousse .
Actuellement le pastoralisme traditionnel n’existe presque plus , parce qu’il ne correspond plus aux réalité de l’économie moderne .
Est-il rentable de continuer à subventionner des animaux laissés libres dans des estives dans des conditions de vie qui ne sont pas forcément adaptées tant pour les hommes que pour les animaux ? en tout cas on s’entête actuellement à le faire et l’équation économique logique est de laisser les troupeaux libres pour des questions de coût , au bénéfice d’éleveurs qui pratiquent souvent une autre activité .

Merci pour votre réponse Ugatza. Concernant l’aigle, je connais un peu l’espèce (Bernard Ricau, spécialiste de l’aigle m’a tout appris, et j’ai participé à son livre « l’Aigle royal dans le massif central »).
Les principales causes de disparitions de l’aigle aujourd’hui sont les dérangements et les lignes électriques.

Donc oui, l’explication est claire… en zone de Montagne ils trouvent la tranquilité et la difficulté d’accessibilité à l’homme (de moins en moins mais bon), alors que les plaines sont de plus en plus fréquentées et urbanisées. L’historique de chasse explique cela, ils fuient les hommes et ont une très très grande sensibilité au dérangement.
Il ne faut cependant pas confondre zone de nidification et zone de chasse. La zone de nidification est dans les falaises (ou grands arbres, situations rares en France même si ça existe), les zones de chasse en milieux ouverts. Je connais mieux le massif central que les zones montagneuses mais c’est vrai pour les zones d’avalanche qui créent des zones favorables, et je suis aussi sure que vous que ces zones sont bien plus favorables que les estives mais elles restent rares sur le massif central… surtout sur le Larzac !

L’évolution favorable des effectifs de couples reproducteurs est du essentiellement à la protection de l’espèce. Le remplacement aussi des lignes électriques moyennes tensions (isolateurs), les études d’impact pour les gros projets, la directive oiseaux N2000, même si y’a encore des améliorations à avoir.
Il faut regarder enfin l’historique de l’espèce, protégée dans les années 60, le nombre de couples reproducteurs et le nombre d’aiglons à l’envol ont évolués positivement, mais les aiglons à l’envol ont évolué beaucoup plus lentement. Aujourd’hui, tout s’accélère, les couples sont mieux suivis aussi donc plus de données, et on a fait le premier baguage national juste ce printemps (vraiment un grand moment !) pour pouvoir un peu plus les suivre une fois qu’ils ont quitté le nid.
Beaucoup de facteurs sont là dans la survie d’une espèce, on ne parle jamais d’un facteur séparément. Donc la survie de l’aigle dépend de sa protection, de sa ressource en nourriture, qui dépend des milieux ouverts.

Après je suis assez ouverte pour accepter un changement, s’il y a la forêt, d’autres espèces en dépendront (il y a déjà de la forêt). Mais là c’est plus les buis que les chênes qui prennent le dessus. C’est vraiment pas simple, une fois qu’on a « géré » un espace depuis des centaines d’années, de se demander ce qui a de mieux aujourd’hui. Comme j’en suis pas capable, je me contente de protéger ce qui est là…

Concernant les proies des aigles royaux, aucune attaque d’un agneau à constater sur le larzac (3 couples d’aigles vivant près de chez moi), des analyses de pelotes ayant été faites. Par contre, si un agneau est seul au milieu d’un terrain, malade ou mal en point, il y a des risques en effet qu’il se fasse prendre, tout comme un sanglier ou un renard peut le prélever.

Voilà pour un peu d’explications ! On adore les voir planer au dessus des prés en tous cas 🙂

Quel est le problème posé par les crottes et l’urine des moutons?
Sont-elles « équivalentes » à celles des herbivores sauvages?
Non.
A cause de leur extrême abondance.
Cela va jusqu’à rendre presque impossible de s’asseoir PARTOUT , sans nettoyage préalable pas seulement dans les endroits correspondant aux emplacements successifs des parcs mobiles, très peu utilisés au Pays Basque.
Elles modifient la flore naturelle et la banalisent: ortie, cirse laineux (chardons), genêt, bruyère, fougères plus bas. Quand cette flore gêne les pâturage, les éleveurs y mettent le feu en automne.

D’autre part, il faut, DANS CES ZONES PASTORALES, chercher très longtemps avant de trouver la moindre crotte de mammifère sauvage. Et pour cause: qu’auraient-ils à manger après le passage des moutons?
Même les micro-mammifères sont rares et on les rencontre guère que dans les zones de karst, inaccessibles aux moutons, véritables brise-pattes de mouton.

Quant aux fientes des vautours fauves, on ne les voit guère qu’aux alentours des emplacements de curée ou sur les falaises reposoirs.

Pour comparer avec les déjections de la faune sauvage, je n’ai jamais vu une pareille abondance, même dans les endroits où les isards et les marmottes sont nombreux (Saoubiste, tour du Pic du midi d’Ossau, réserve d’Orlu, lac d’Ilhéou).
Là où il y a des isards en nombre, la flore est plus diversifiée et les moutons plus rares.
C’est sans doute pour cette raison que les isards y survivent mieux qu’ailleurs.

Pour ceux qui veulent voir des photos de la réalité de TOUTES les estives basques, je vais en rajouter demain ou ce soir , prises au Jara (Baïgorri), sur l’Artzamendi (Bidarrai, Itsasu), au col d’Orgambidexa, au col d’Arnostegi et d’autres endroits. C’est partout pareil.
Il suffira de cliquer sur ce lien.
http://nature-biodiversite.forumculture.net/t176p60-pyrenees

Mais la lecture du texte de Claude Dendaletche (naturaliste scientifique) est fort édifiante aussi, bien qu’un beu abrupte pour des non initiés.
http://nature-biodiversite.forumculture.net/t128-paturages-et-biodiversite

Je constate que pas UN éleveur n’a été capable de me citer, comme je l’ai demandé le nom d’un seul écosystème créé par le pastoralisme. Je ne suis pas étonné: il n’en existe aucun. 🙂

Quant à l’Aigle Royal et pour répondre à Karine.

1) L’Aigle Royal a été décimé par les chasseurs et les éleveurs COMME LE LOUP, parce qu’il est capable d’enlever (réellement lui) un très jeune agneau en pleine santé.

2) La déprise agricole augmente en montagne. La forêt regagne donc du terrain. Logiquement , d’après ce que vous dites, l’Aigle Royal devrait voir ses populations diminuer.
Or, C’EST L’INVERSE QUI SE PRODUIT.
Source

http://rapaces.lpo.fr/aigle-royal/suivi-de-la-population

Extrait:
« Il faut rappeler que dès le 19ème siècle jusqu’au début du 20ème siècle les populations d’Aigles royaux ont été décimées. A la fin des années 1960, l’effectif de la population française était estimé à guère plus d’une soixantaine de couples. L’espèce a regagné progressivement du terrain à partir de 1972. Le graphique ci-après révèle, sur cette dernière décennie, une grande fluctuation de ses effectifs d’une année à l’autre.
(…)
La population française d’Aigles royaux est aujourd’hui estimée à 450 couples. Malgré le constat d’évolution positive de ses effectifs, elle reste confinée aux secteurs montagneux et semble éviter les zones de plaine, correspondant pourtant à ses territoires historiques de présence… »

Une explication à proposer?

Moi, j’en ai une.
Ce que vous dites sur l’ouverture des milieux et les proies de l’Aigle n’est pas faux.
Mais vous oubliez l’hiver et les avalanches qui créent, en abattant et renversant des arbres, des zones ouvertes beaucoup plus diversifiées et favorables à TOUTE la faune sauvage que les estives.
De sorte que l’Aigle ne dépend absolument pas des estives.

Allez faire un tour sur les sites en suivant les liens pour visualiser les photos … c’est écrit aussi, mais vous ne l’avez sans-doute pas lu, trop pressé de jouer pour la place du « Troll de la semaine ».

Je vous confirme que vous n’êtes pas pédagogue, mais on s’en fiche puisqu’on a pas besoin d’être formés … quand à la légitimité, vous n’avez que l’agressivité !

Le constat qui s’impose en fait est celui que le modèle pastoral qui se cache derrière des objectifs écologiques et une supposée défense de la biodiversité est particulièrement agressif pour les pâturages dès que le nombre de bêtes devient important. Le fait est que pour être rentable, ce type d’élevage doit atteindre une masse critique et qu’elle correspond à un nombre de tête d’ovin trop important. Or pour mettre ne place des mesures de protection à moindre cout , on regroupe les bête et à l’arrivée, on a des terrains complètement laminés … Je ne vois pas ce qui était compliqué à comprendre et les photos sont plutôt explicites ! Si les troupeaux sont de taille réduite, le saccage est moindre , mais le simple fait qu’ils existent limite la flore et par exerce une sélection sur la faune sauvage …

Tiens donc! Voila-t-y pas que le Jean-Marc… Dollo vient poster ses lourdeurs ici… Mort de rire !! Sous le pseudo JM… t’es inquiet ?encore MDR

Jean-Marc a écrit :

Faut-il interdire les déjections des animaux des estives ?

NON, car comme vous le dites si bien (sur le site de la buvette) il y a les Bousiers, et comme vous comparez les écolos a ces charmants insectes…
Donc si les écolos n’étaient pas là et ne jouaient pas leur rôle de mangent « caca » en allouant des subventions aux éleveurs par le biais de leurs impôts, comme je vous l’ai déjà expliqué, plus d’estives, plus d’eleveurs, plus de vaches et votre Pote Lacube ne pourrait plus vendre ses tartines….

Et puis je vais remettre ici ce que j’ai écrit sur le site de la Buvette au sujet de l’article de ce brave Monsieur Claude-Marie Vadrot (qui fait de très bob papier sur l’écologie !) ait écrit un si long laïus pour en arriver a cette conclusion :

«  Mais bon, je ne vais pas prétendre que certaines pratiques des éleveurs ne sont pas critiquables. Parce qu’effectivement, si un éleveur laisse 500 ou 1 000 brebis gambader toutes seules dans la montagne et qu’il se contente d’aller leur rendre visite de temps en temps, cela peut entraîner de gros risques. Mais, le berger, dans un système qui ne nourrit plus son homme, il est tout seul, il n’a pas de personnel. Lorsque la transhumance existait encore, que les troupeaux de la Crau montaient dans les Alpes, ou de l’Hérault vers les Cévennes, les grands troupeaux qui se déplaçaient étaient accompagnés de nombreux bergers

Donc encore une fois, si les troupeaux étaient gardés présence humaine, patous et parc de nuit…les attaques seraient diminuées d’autant…sachant pertinement que le risque zéro n’existe pas…

Aurais-je fait mouche? 😀
Quelle belle indignation!
Mes sources?
Il me semble les avoir données (liens).
J’invite, si ça ne suffit pas, tous les lecteurs à aller voir et sentir sur TOUTES les estives dont j’ai déjà parlé.
Ce sont des FAITS.
Le problème qui est posé est que les éleveurs se PRETENDENT jardiniers ENTRETENANT la montagne et créateurs-défenseurs de la Biodiversité, garant contre les incendies et les avalanches, alors que c’est faux et que c’est même l’inverse.
D’autre part, s’il est vrai que je me sers d’un ordinateur, je ne consomme AUCUN produit dérivé du mouton, alors que mes impôts servent (entre autres choses) à subventionner l’élevage des moutons.

Bonjour à tous.
Le débat est bien vif ! Concernant les paysans ou bergers ou éleveurs anti-nature, je ne sais pas. Je suis mitigée. En effet, beaucoup, comme moi, pensent que la biodiversité actuelle est favorisée par le pâturage extensif. En fait, le débat est très complexe. Tout dépend de quelle biodiversité on parle. Évidemment, avant (quand ?) les grands plateaux du Larzac, il y avait la forêt. Alors oui, ces rases étendues actuelles « sauvages » pour les touristes sont façonnées par l’homme. Et cela a favorisé une autre biodiversité… une flore, une faune, qui se développent dans ce biotope de milieux ouverts.

Aujourd’hui, le propriétaire du troupeau que je vais reprendre se sert de son troupeau uniquement pour un but de sauvegarde de l’aigle royal. Si les milieux se ferment, les proies ne seront plus là (lapins, lièvres), et l’aigle sera menacé, ce qui est un peu le cas aujourd’hui à cause de la déprise agricole justement. La rotation des pâtures et la mise en défend de certaines zones permet à la flore de se développer. Ces milieux ouverts n’avaient peut-être pas la même forme mais étaient entretenus avant par des brouteurs sauvages qui sont de plus en plus rares.
Alors, oui, sans pâturage ovin, on peut dire que l’aigle ne sera plus là puisque plus de brouteurs sauvages, et cela fera place à un autre écosystème… plus ou moins riche (et encore, le buis n’apporte pas grand chose !) mais de là à dire que c’est mieux ou moins bien, je ne sais pas si on peut se le permettre, car je pense qu’on en sait strictement rien.
Je pense réellement qu’un troupeau de moutons, élevé en pâturage extensif, reste un modèle respectueux de la nature dans le sens ou l’on produit quelque chose en utilisant la terre de manière respectueuse. Je parlerai presque d’harmonie, dans le sens ou oui, l’homme fait partie de la nature et doit utiliser la terre pour vivre (vivre=besoins vitaux). Cette gestion pastorale n’est pas la plus pratiquée, mais elle existe bel et bien chez pas mal d’éleveurs.
Dire que ça fait disparaitre de la biodiversité n’a pas de sens au final, on favorise certaines espèces oui, qui ont trouvé leur place avec les milieux ouverts depuis pas mal de temps. Et qui n’auraient plus de place en cas de fermeture des milieux, donc le problème s’inverse ! Des exemples, j’en ai donné, étant sur le Larzac, le buis envahie les lieux non pâturés, au détriment des espèces liées aux milieux ouverts (comme les rapaces). Voilà pourquoi je reste mitigée sur la question « anti nature » du pastoralisme, même s’il est évident en cas de sur-pâturage, il n’est pas systématique. En tous cas si je deviens éleveuse de brebis, c’est par conviction. Et comme l’a dit Fernex Michel dans le commentaire pour le lynx, si le loup vient, je serai ravie de ce beau cadeau, et je prendrai les dispositions qu’il faut pour préserver mon troupeau.

Je ne suis pas pédagogue et encore moins fédérateur.
J’ai des opinions et je les exprime librement. Si elles vous dérangent, alors c’est qu’elles ont une certaine légitimité.

Quel est votre avis sur les propos de certains ici quand ils disent :  » Herbe rase, immenses zones couvertes de crottes et empestant l’urine ».

Faut-il interdire les déjections des animaux des estives ?
Si oui, Faut-il interdire également toutes les déjections animales (oiseaux, rongeurs… ? si non pourquoi alors cette ségrégation ?

Je serais ravis de vous lire.

Heureusement que pour combattre les « idéologues sectaires aux opinions dogmatiques », il y a des pédagogues fédérateurs aux opinions humbles, comme vous.
Sinon, on serait super mal…

A Clément, et à Ugatza.

Contrairement à ce que vous dites, il n’y a pas de pro-nature, il n’y a que des anti-natures et vous en faites forcement partie comme tout le monde et que vous le vouliez ou non !

Le fait d’utiliser l’informatique ici, vous participez automatiquement à la destruction de Dame Nature. Le saviez-vous ?

Après, il faut faire prendre ses responsabilités et choisir le mieux disant et là, c’est plus compliqué que vous ne le croyez. Vous ne détenez pas seul LA Vérité.
Vous voulez mettre des personnes dans des cases pour ensuite les stigmatiser (trop facile).

Je suis désolé pour vous, mais par vos propos, je suis contraint, à mon tour, à vous mettre également dans cette case celle « des idéologues sectaires aux opinions dogmatiques ».

Le fait d’exister génère une pollution, une dégradation de l’environnement.
Le fait de marcher, également car vous détruisez par vos pas plein de choses.
Le fait de respirer, également et ainsi de suite.

Si on prenait aux mots tous vos propos, nous aurions comme seule solution finale de se tirer une balle dans le caisson, ou de se jeter du haut d’une crête en haute montagne.

Iriez-vous le 21 décembre prochain au sommet de Bugar…. dans l’Aude, sait-on jamais, des fois que Dame Nature décidait de vous récupérer.
Mdr !
Vous avez une belle vision de la vie : plus de crottes, plus de déjection, plus de …
Bref plus de vie.

Bon courage !

A Ugatza,
Vous dites :
« Ce qui menace l’élevage, ce sont le marché de la viande (concurrence) et les enseignes de la grande distribution et les grossistes.
Devant ces forces, que font les éleveurs »
Les éleveurs choisissent les circuits courts et produisent directement vers les consommateurs.
vous dites :
« Herbe rase, immenses zones couvertes de crottes et empestant l’urine, piétinement intense balafrant les versants de lignes de sol dénudé du haut jusqu’en bas, par dizaines ou centaines. »
Pouvez-vous citer vos sources.
J’étais, il y a quelques jours, sur une estive et je n’ai pas vu ce que vous dites.

@ Mario25 :
En revanche lui (J. Bové) nous l’avons bien entendu pendant la campagne électorale en 2009 :
Avant de polémiquer, et d’assimiler les propos de José Bové à ceux des chasseurs et des politiques qui ont fait de la lutte contre le loup un combat rétrograde, il est sans doute nécessaire de lire et d’essayer de comprendre ce qu’il veut dire.

Ceux qui critiquent aujourd’hui José Bové pour ces déclarations sur le loup n’ont pas de mémoire, car ce n’est pas la première fois qu’il exprime cette opinion qui a toujours été la sienne. Celle de l’éleveur du Larzac qu’il a été de 1975 à 2009. Un point de vue qu’il faut entendre avant de crier au loup. Car, bien qu’ardent défenseur du loup et auteur d’un livre condamnant les siècles de diabolisation de cet animal magnifique, je fais partie de ceux qui veulent aussi entendre les bergers de bonne foi.
A lire ici :
http://www.politis.fr/Jose-Bove-le-loup-et-les,19178.html

Bonjour,

Non, le patou n’est pas arrivé à cause du Loup, mais à cause des moutons.
Moutons qui ont pris une bonne part de la place des proies naturelles du Loup, chassées par les moutons.
Il ne faudrait pas renverser les rôles.

Par ailleurs, je note que:

1) Vous vous placez toujours dans le cadre de patous laissés SEULS (donc ni nourris ni contrôlés par leur PROPRIETAIRE) puisque pouvant se rabattre sur ce qui reste de la faune sauvage sur les estives ou attaquer les randonneurs non expérimentés. Or, c’est illégal. L’éleveur propriétaire d’un ou plusieurs patous est civilement responsable de tous les dommages qu’ils peuvent causer. Et il a l’obligation en particulier l’obligation légale de nourrir, de soigner et de ne pas laisser divaguer son chien.
Le patou est une aide, pas un remplaçant. La présence permanente de l’éleveur est nécessaire pour surveiller non seulement le troupeau, mais aussi le ou les patous.

2) Vous n’avez pas lu mes documents. Alors je vais être plus précis. Vous faites du surpastoralisme un phénomène exceptionnel. Je vais parler de la région que je connnais le mieux: le Pays Basque du Nord. J’affirme que ce que j’ai décrit et montré sur des photos prises en des endroits différents peut être vu SANS INTERRUPTION depuis la Rhune (à l’extrême Ouest) jusqu’à la Soule (à l’extrême Est), c’est à dire sur des milliers de km2.
Plus à l’Est, je l’ai vu en Béarn (surtout en vallées d’Aspe, Ossau et Barétous), Lavedan, Bigorre et Ariège plus ponctuellement: bonne pioche à chaque fois?
Depuis que Claude Dendaletche a écrit ces lignes (voir mon lien) la situation s’est dégradée encore.

3)L’écobuage continue parce qu’il est indispensable pour éliminer la végétation épineuse et pas nutritive pour les moutons, celle qui pousse et repousse après leurs passages répétés.

4) Vous semblez croire que la situation est stable depuis des millénaires. C’est faux. Il y a une dynamique lente , notamment celle de l’érosion et de la dégradation du cycle de l’eau, et une dynamique rapide de la destruction de la biodiversité, que j’observe depuis des années. Ces dynamiques s’accélèrent du fait des routes liées au pastoralisme et des progrès technologiques (armes à feu), comme on le voit pour l’Ours.

5) La situation que vous décrivez, celle du regroupement des bêtes et de la recherche de bêtes disparues est celle où l’éleveur ARRIVE APRES LES FAITS.C’est à dire celle où il ne garde pas son troupeau. Il est alors assez paradoxal de prétendre que le métier d’éleveur « c’est un métier-passion, pas un métier de fainéants ».
A ce propos, les éleveurs ont maintenant des routes, des cabanes dont le confort n’a rien à envier à celui d’un refuge et ne doivent pas traire leurs troupeaux matin et soir, puisque leurs brebis sont taries. Les brebis qui font le lait pour le fromage restent en plaine ou en vallée près des installations mécaniques de traites et mangent du foin ET des « granulés ».

6) Pour les indemnisations, il faut être clair.
Les bêtes remboursées le sont elles au-dessus du cours de la viande OUI ou NON? Si oui, une attaque de loups est une bonne affaire, d’ailleurs jamais refusée: même on voudrait l’étendre à de prétendues « attaques » de vautours fauves sur du bétail vivant.

7) Je n’ai jamais écrit « qu’il n’y a pas une dimension éthique est affective face à son troupeau attaqué » mais plutôt que cette dimension n’est exprimée que lorsqu’il s’agit d’attaques de prédateurs, alors que les pertes, abondantes et…non remboursées du fait de l’absence de garde ne donnent pas lieu à cet épanchement.

Pour être tout à fait clair, je n’ai JAMAIS entendu un éleveur déclarer « je n’élève pas mes bêtes pour nourrir les vautours les asticots et les fourmis » (ce qu’ils font pourtant en laissant leurs troupeaux sans garde et sans soins), alors qu’ils déclarent volontiers devant les caméras qu’ils ne font pas ce métier pour nourrir les loups et les ours.

8) Vous parlez « d’écosystème montagnards façonnés par le pastoralisme »?
Pouvez-vous en citer un?
Pouvez-vous décrire l’évolution de la biodiversité sur les territoires TRANSFORMES en estives?

Et ensuite vous nous direz enfin ce que vous pensez du caractère illégal des déclarations de José Bové: on attend toujours.

Je crois que (tout) a été dit!En revanche, lui, on ne l’a pas beaucoup entendu pendant la campagne électorale, n’est-ce-pas? Avec de tels propos, il aurait comblé les électeurs de CPNT!!!

Bonsoir
A Clément: je suis ravi que vous soyez d’accord avec moi sur l’influence réelle du pastoralisme sur la montagne et la biodiversité.
Cependant, je ne crois pas que les positions rétrogrades et obscurantistes de José Bové soient le choix de « la lutte des classes », ou même une position « de gauche ».
José Bové appartient à un mouvement qui se situe « à gauche » mais ne se réclame PAS DU TOUT de la lutte des classes, qui n’est pas « n’importe quoi ».
Il ne veut pas changer le système qui crée les problèmes graves (800 suicides par an?) que connaissent les petits paysans et POUR CETTE RAISON il offre un bouc émissaire, le Loup, à la frustration de ses ex-collègues.
A noter, seuls des militants d’EELV, à titre personnel, ont réagi et pas le mouvement lui-même.

Entièrement d’accord avec Ugatza. Cette prise de position tout à fait « naturelle » de J.Bové (depuis quand les élus EELV s’intéressent-ils à la « nature » !?) aura eu au moins le mérite de faire sortir quelques vérités sur le véritable rôle du pastoralisme tel qu’il est pratiqué en France. Il faut lever les tabous et dénoncer cette vaste supercherie qui consiste à présenter (y compris par beaucoup de naturalistes ou d’écologues)l’élevage ovin comme indispensable à « l’entretien » de la montagne et donc à la biodiversité (voir les exemples donnés par Ugatza). Par ailleurs, si les grands prédateurs sont onnis de la plupart des éleveurs, il ne faut pas oublier que les autres herbivores le sont aussi (en tant que concurrents) même si cela reste plus discret. La grande faune herbivore pourrait pourtant jouer un rôle très positif si on lui laissait un peu de place ! Ce que le monde rural en général (il y a heureusement des exceptions), et les éleveurs en particulier, rejette avant tout, c’est le « sauvage ». La montagne (la nature) doit être occupée et gérée par l’homme et … partout !! Tous les arguments rationnels et scientifiques n’y changeront rien ! Mais si cette approche découlant de toute l’histoire de la conquête de la nature par la « civilisation » pouvait se concevoir encore jusqu’au 20 ème siècle, il est temps aujourd’hui de dénoncer ouvertement cette volonté d’hégémonie qui ne se justifie plus, tant sur le plan économique que sur le plan éthique. Comme le préconisait déjà Robert Hainard, la civilsation doit, pour son bien, rendre à la nature sauvage quelques territoires !!!

bonjour à tous

Tout à fait d’accord avec ugatza! Le pastoralisme au secours de la biodiversité en montagne! AH la blague! J’en ai moi même fait l’expérience dans certains coins des Pyrénées(routes d’accès aux estives défigurant le paysage, forêts transformées en « terrains de golf » écobuages anéantissant la faune etc… Ce genre d’idées fallacieuses, très en vogue dans les milieux post-soixante-huitards et abondamment relayées par une frange de l’écologie politique depuis plus de 30 ans nous amènent aux propos de bové aujourd’hui…Un paysan ou un agriculteur reste et restera intrinsèquement un anti-nature. Normal il est dans son rôle, il se bât au quotidien contre elle pour la maîtriser.Qu’il soit céréalier dans la Beauce ou éleveur dans le Larzac ne change rien à la donne.Seulement pour une partie bien pensante des écolos-gauchistes le clivage de la lutte des classes était bien trop tentant. Et depuis on s’est accordé sur le méchant(le céréalier) par opposition au bon (l’éleveur de montagne) ah la carte postale était trop belle, Seulement voilà, avec le retour des grands prédateurs les cartes se brouillent et certains tombent le masque. Voilà comment une écologie simpliste se retrouve en pleine contradiction avec elle même.
Il y aura toujours des éleveurs en montagne et des agro- industriels en plaine. La vraie question est de savoir quelle place on veut accorder à la nature et dans quelle proportion. Autrement dit sommes nous prêts à laisser des territoires substanciels uniquement à la nature, en affecter d’autres à des activités de cohabitations mais ou l’homme restera maître du jeux et en abandonner certains à une artificialisation totale. Un débat non tranché laissera une guéguerre permanente entre les intérêts contradictoires des uns et des autres et une issue de toute façon fatale à la faune face au rouleau compresseur de la démographie…Ceci vaut pour l’ours, le loup mais aussi pour toute la biodiversité sur cette planète.

Le pastoralisme modèle la montagne et il en résulte une sélection des espèces végétales qui peuvent y pousser …. le meilleur moyen de défricher une parcelle est de lâcher des ovins dedans ! Sélectionnant les espèces végétales, la faune à commencer par les insectes se trouve également limitée.
Donc la pastoralisme ne favorise pas la biodiversité, il l’appauvrit … maintenant, il est certain que c’est préférable au « gazon anglais » d’une piste de ski. Que voulez-vous, je préfère une grippe au choléra, mais je n’en suis pas moins malade !

Quand à savoir si le pastoralisme embellit la montagne … pour ma part, j’ai toujours préféré pouvoir me perdre dans une foret sauvage que dans un paysage artificiel entretenu par l’homme, mais tous les goûts sont dans la nature. L’argument du « pastoralisme entretenant les paysages naturel » est certainement le plus idiot qui soit, parce que si ce paysage doit être entretenu, il est tout sauf naturel !
Il est certain aussi que l’attrait touristique des Vosges correspond à cette image d’Épinal et que le touriste dont on parle ne fréquente pas un milieux sauvage … et rapporte beaucoup de fric !

Nous en revenons donc au constat de base : un modèle périmé hérité du 18e siècle qui constitue une aberration écologique, défendu bec et ongles par un groupe de soixante-huitards attardés ayant développé une vision de l’agriculture dans les couloirs de la Sorbonne et qui ne correspond plus du tout aux défis de nos sociétés … mais qui sont prêts à bousiller le bien d’autrui pour parvenir à leurs fins et probablement à braconner le loup !

Bonsoir,Ugatza.
Bon, là, on commence à squatter le sujet, avec notre débat sur le pastoralisme. Pas trop grave, le débat vieillissait et s’épuisait.
Ce que vous décrivez est le surpâturage. Il a par endroits dégradé la montagne dans les périodes de surexploitation (surtout du XVIIème au XIXème siècle). Aujourd’hui, c’est un phénomène rare en France, et pour cause. Il n’y a pas eu aussi peu de bétail sur nos alpages depuis… la période gauloise, (certains historiens parlent de l’âge du Bronze final). C’est pourtant vrai que l’on trouve actuellement de vastes zones boueuses sentant l’urine… mais mieux vaudrait ne pas insister là dessus. Elles sont dues aux parcs mobiles dans lesquels le troupeau est regroupé la nuit, dans les zones à loup, par mesure de protection… Depuis des millénaires, les écosystèmes montagnards sont façonnés par le pastoralisme, qui n’est donc pas un phénomène nouveau et ravageur pour la flore et la petite faune. C’est vrai que les routes carrossables se sont (trop) développées en montagne comme partout ailleurs. Mais les pâturages ont cessé depuis belle lurette de s’étendre. Comme depuis toujours, il y a de l’écobuage et du défrichage pour détruire les genêts et autres plantes envahissantes, mais de moins en moins. Et pour revenir aux patous et aux loups, les patous sont effectivement parfois une nuisance. Mais ils sont arrivés après le loup, et à cause du loup. Là encore, mieux vaudrait ne pas trop insister… Et pour le remboursement des têtes de bétail tuées par le loup, c’est effectivement une compensation matérielle, certainement pas une affaire juteuse pour les bergers. Toutes les bêtes perdues ne sont pas retrouvées et indemnisées (avez-vous déjà essayé de retrouver et réunir un troupeau affolé, poursuivi et dispersé de nuit par montagne et forêt?). Il faut soigner les blessés, souvent les euthanasier; les brebis avortent, les bêtes stressées perdent du poids, etc… Et il n’est pas amusant pour un berger de collecter les cadavres et les brebis blessées. C’est un métier-passion, pas un métier de fainéants. Prétendre qu’il n’y a pas une dimension éthique est affective face à son troupeau attaqué, c’est vraiment mépriser les bergers par ignorance crasse de la réalité humaine. Et cet éloignement de la réalité du terrain n’est sûrement pas la meilleure approche pour défendre la cause des loups.

je conseille même aux amateurs de gigots d’acheter ceux provenant de Nouvelle-Zélande, très bon, très bon marché, ils n’encouragent pas les mauvaises pratiques de nos éleveurs. Et qu’on ne me dise pas que les méthodes d’élevage sont plus saines ici, j’habite dans les Pyrénées et je vois bien les degas provoqués par les moutons, leurs traitements des pattes, leurs antibiotiques, leurs insecticides interdits en France et importés d’Espagne, etc; sans parler des « aménagements » de la montagne qui permettent à des tas d’irrespectueux de fréquenter une montagne qu’ile ne méritent pas!

Bonjour Jean-Yves
1°) Si UN troupeau (et donc Un élevage) peut être éliminé par les loups, c’est qu’il n’est pas gardé: les loups ont donc largement le temps de revenir.
2°) Les bêtes perdues à cause des loups sont payées par l’Etat au-dessus de leur valeur sur le marché de la viande, habituellement acceptée les éleveurs sans qu’ils invoquent des considérations éthiques et affectives sur leur travail.
3°) Un patou NE REMPLACE PAS la présence d’un éleveur au côté du troupeau. Si des partous sont laissés SEULS, ils peuvent s’en prendre à la faune sauvage RESIDUELLE, car le pâturage élimine l’herbe qui sert de nourriture aux herbivores sauvages (marmottes, chamois, chevreuils, lièvres, etc).
Donc ce chantage est un peu vain.
Ils peuvent également s’en prendre au troupeau lui-même (rien n’est définitif, même chez un chien élevé dans un troupeau) et même à des randonneurs. Dans ce cas, il est civilement responsable devant les tribunaux.
4°) Vous n’avez pas du cliquer sur les liens que j’ai donnés et qui montrent des photos de la montagne « embellie » par le pastoralisme.
Herbe rase, immenses zones couvertes de crottes et empestant l’urine, piétinement intense balafrant les versants de lignes de sol dénudé du haut jusqu’en bas, par dizaines ou centaines.
Repousse d’une végétation liée à l’azote des déjections ou adventices du dénudement du sol. Le Cirse laineux (chardon), le genêt, la fougère, ou les orties ne sont pour moi ni belles ni laides: simplement elles banalisent la flore (elles n’ont RIEN à faire là et ne peuvent en aucuns cas constituer un embellissement, un entretien) et prennent la place des plantes qui y AVAIENT leur niche écologique.
D’ailleurs « l’entretien » dont vous parlez passe très souvent par l’écobuage, c’est à dire l’incendie, très apprécié par la petite faune qui ne peut fuir. Mais que vous devez juger nuire à la « beauté » du tableau.
Il ne faut pas oublier non plus le développement intense du réseau routier: presque toutes les estives sont « desservies » par des pistes qui vont jusqu’aux installations pastorales (bordes, cabanes, cayolars, etc).
Non seulement ces routes ENLAIDISSENT incontestablement la montagne, mais elles facilitent l’invasion automobile (promeneurs en bagnole, pique-niqueurs parapentistes, etc).
On retrouve des déchets, il y a du bruit et de la pollution et les versants s’effondrent sur la route en de multiples endroits, aggravant l’érosion année après années.
Je ne parle même pas des sources souillées, de l’influence du « dénudement » du sol sur la qualité et surtout le cycle de l’eau.
Les éleveurs éliminent la forêt pour étendre leurs pâturages, entretiennent cette situation par le feu et les tondeuses ovines et prétendent que le pastoralisme PREVIENT les avalanches, alors que c’est exactement l’Inverse: RIEN n’arrête mieux les avalanches (et donc protège les terrains situés en contrebas) qu’une forêt (facile à comprendre quand on connait l’étagement de la végétation en montagne).
http://lamaisondalzaz.wordpress.com/2010/03/01/les-facteurs-ecologiques-abiotiques/etagement-de-la-vegetation-en-montagne/
Voilà: désolé d’avoir été moi aussi un peu polémique sur un sujet qui,; croyez-le n’a rien de consensuel. J’ai régulièrement l’occasion de rencontre des randonneurs en zone pastorale et je suis frappé par leur capacité croissante à lire les paysages.

Bonjour, Ugatza. Bonjour, tous.
Fournir des preuves de ce que j’avance?
Le loup, espèce « invasive »… Bien sûr, les guillemets étaient plus ou moins sous-entendus. Je voulais dire par là que, localement et pour certains acteurs ruraux, le loup est une nouveauté assez envahissante, et intrusive. Il faut quand même reconnaitre que 40% de proies domestiques pour le loup en moyenne pendant l’été,cela laisse des traces dans les troupeaux concernés, d’autant qu’il y a quand même pas mal d' »overkilling »…Dans le Var, vers Canjuers (secteur que je connais bien), certains élevages sont vraiment menacés, indemnisations ou pas, et malgré les précautions. Il y a maintenant plus de cinquante patous sur le territoire d’une seule meute. Leurs crottes ont été étudiées: ils ne mangent pas que des croquettes, et la pression qu’ils exercent sur la faune sauvage s’avère plus destructrice que celle des loups…
Surpopulation lupine? Je n’ai jamais dit cela, de toute manière l’expansion de l’espèce est amorcée mais non achevée. Qui plus est, c’est une notion un peu absurde, chaque meute préservant son vaste territoire. L’Espagne a de l’avance sur nous, avec ses quelque 2000 loups. Mais, par exemple, le quota réservé à la chasse était de 130 loups en 2010 pour les provinces de Castille-Léon… je ne suis vraiment pas pressé de voir nos loups « régulés » par les chasseurs, mais je sais que cela viendra.
Ce n’est pas le loup qui menace l’élevage ovin. il est tout à fait exact que les causes du déclin sont nombreuses, et anciennes. Le loup vient localement compliquer encore la situation.
Le pastoralisme n’embellirait pas la montagne, il l’abîme… Là, je proteste vraiment. Ceux qui parcourent et aiment la montagne me rejoindront. Quand le milieu se ferme, quand la broussaille envahit les alpages, quand les chemins s’effacent, ce n’est positif ni pour la biodiversité, ni pour la qualité environnementale… n’en déplaise aux théoriciens urbains à la Rousseau d’une « nature sauvage bonne par définition ». Excusez-moi, je ne voulais pas être polémique.

@LEBAILLY
De quels fondements parlez vous ? la position de J.Bové est tout à fait discutable au contraire et même confuse pour l’électorat écologiste .
-Si c’est le J.Bové ancien éleveur du Larzac et tête pensante des intérêts d’un syndicalisme agricole qui parle , alors cela peut se comprendre . C’est une prise de position dans l’intérêt d’un corporatisme , rien de très nouveau , la confédération paysanne rejoint la FNSEA sur le dos de la nature . Cela écorne un peu le mythe de l’écologie du retour à la terre des années 70 .
-Dans le cas d’un représentant de l’écologie avec un mandat électorale , c’est au contraire tout à fait scandaleux dans le fond comme dans la manière . C’est en tout cas en totale opposition avec les positions d’EELV . Ce n’est pas très respectueux d’un électorat que d’agir ainsi . On attend encore la réaction d’EELV .
A croire que la défense du Larzac jadis contre le camp militaire , n’était à la base pour certains que la défense d’intérêts particuliers .

Pourquoi ne portez vous pas plainte comme l’a déjà fait l’ASPAS pour incitation à la destruction d’une espèce protégée?

Démenti des propos de Jean-Yves:

Le Loup une espèce invasive?
Faux.
Il n’est pas le Poisson-chat, ou l’Ecrevisse américaine, le Ragondin, le Vison d’Amérique, La Grenouille taureau, la Jussie ou le Rat musqué originaires d’un Continent éloigné et dont nous sommes séparés par un immense Océan et le froid des deux pôles..

En France, il y a un peu plus de 200 loups.
En Espagne, il y en a 2000: 10 fois plus pour une superficie inférieure à celle de la France.
Il n’y a aucune surpopulation lupine en Espagne: il serait étonnant qu’il y en ait une en France, même localement.

Il faut être aveugle pour ne pas voir que si le nombre de loups augmente (très lentement), leur aire de répartition augmente aussi.
C’est à dire qu’ils se dispersent,en raison justement de l’abondance toujours limitée de nourriture, de sorte que le nombre de loups vivant sur un territoire donné (celui d’une meute) est déterminé par les ressources alimentaires disponibles.
C’est valable pour toutes les espèces non limitées par d’autres prédateurs à l’âge adulte).

C’est l’écologie et les écologues qui le montrent (interdépendance, équilibres, écosystèmes, dynamiques)sans la moindre ambiguïté.

Ce n’est pas l’écologie qui est ambigüe, ce sont certains écologistes.

D’autre part, ce n’est pas le Loup qui menace le pastoralisme, avec les quelques milliers de bêtes remboursées (bien au-dessus du cours de la viande) dont d’ailleurs loin de toutes sont attribuées au Loup selon le principe « Le doute profite à l’éleveur ».
Les pertes globales non liées au Loup à l’Ours ou au Lynx se compte en dizaines de milliers, faute de garde et de soins.
Et celles-ci NE SONT PAS remboursées.
La principale cause de dégâts c’est l’absence de garde et de soins aux troupeaux.

Ce qui menace l’élevage, ce sont le marché de la viande (concurrence) et les enseignes de la grande distribution et les grossistes.
Devant ces forces, que font les éleveurs

La montagne n’est ni embellie, ni enrichie, ni entretenue par le pastoralisme, bien au contraire.
Il y a déboisement, repousse d’une flore peu diversifiée et nécessitant l’écobuage (incendie volontaire), facilitation des inondations en plaine, des avalanches (alors que les éleveurs prétendent le contraire, et assurent qu’ils ‘entretiennent » la nature et les jolis paysages).
La faune sauvage disparait en même temps que le cycle de l’eau est dégradé et perturbé au détriment de tous (les montagnes alimentent en eau la plupart des fleuves et rivières et nombre de nappes phréatiques).

Et on n’est pas obligé de manger des côtelettes. Moi, je n’en mange plus depuis très longtemps.

Voici deux liens pointant l’un vers un texte contenant des données scientifiques sur l’effet du pastoralisme sur la flore, et l’ autre vers des photos de la montagne « embellie ».

http://nature-biodiversite.forumculture.net/t128-paturages-et-biodiversite
http://nature-biodiversite.forumculture.net/t176p60-pyrenees

A Jean Yves de donner des preuves de ce qu’il avance.

Pour moi, l’initiative de José Bové est tout à fait juste dans son fondement, mais intempestive dans l’état actuel de la société française et des opinions qui s’y confrontent. En effet, les tirs dits « de prélèvement » dans le jargon administratif en vigueur sont totalement inefficaces comme moyen de dissuasion, et servent en réalité à tendre insidieusement à éradiquer le loup lentement tout en semblant respecter le principe de protection. Mais, à mon avis, tuer le loup en flagrant délit de chasse au mouton conduirait à ce que se répande dans les populations de loups de chez nous l’instinct de considérer les moutons comme gibier plus dangereux que les chevreuils ou même les sangliers. Il est évident que ce n’est pas le loup tué qui changera de mentalité. Ce n’est qu’en donnant aux loups survivants une meilleure chance de survie que cela agira à la longue par le fonctionnement de sélection naturelle. Mais il est évident aussi que dans l’état actuelle de notre société, permettre de but en blanc aux bergers de tuer le loup quand ils le jugent bon conduirait presque à une légalisation du braconnage. Il faut attendre que l’attitude des bergers change à la longue par l’effet d’une sélection quasi naturelle. Quasi car je ne préconise pas du tout de rétablir la peine de mort en France pour l’appliquer aux bergers coupables de meurtre inconsidéré de loup, bien sûr.

Italiens et espagnols cohabitent avec l’ours et le loup . Les éleveurs français seraient-ils plus couillons que leurs voisins ? La vérité c’est que beaucoup d’éleveurs par à priori et facilité refusent les contraintes qu’exige la cohabitation . Mais il est évident que défendre la qualité d’un environnement et préserver la nature d’un territoire exige des compromis et des efforts .Comme toute discipline l’écologie a des contraintes et des exigences .

Moi ce qui m’insupporte ce n’est pas la prédation naturelle d’un mouton qui sera remboursée de façon toute à fait correcte à l’éleveur , mais de voir les conditions d’élevage de tous ces animaux de boucherie confinés dans la plus extrême cruauté de la part de l’homme dans des univers concentrationnaires inadmissibles ( porcs, poulets, veaux etc…) où ils sont considérés comme des marchandises de matière inerte et non comme des être vivants .
Et que sont les prédations de quelques animaux sauvages mis à côté des rites sacrificiels de nos civilisations … Pâques , Haïd … ? Il faut donc raison garder sur les prédations animales et nous regarder un peu en face . Ce n’est pas à l’animal de disparaître mais à l’homme de s’adapter en faisant des compromis honnêtes .

Il ne suffit pas de parler de Développement Durable tout en pensant surtout à faire durer le plus longtemps possible le développement de sa petite entreprise, surtout en prenant l’écologie comme un alibi, pour faire de la défense de l’environnement et de la préservation de la biodiversité .

Par ailleurs tout produit bio ou se revendiquant d’une certaine qualité éthique devrait dans son label exiger de la part des éleveurs la prise en compte de la préservation des écosystèmes et des espèces parapluies représentées par la grande faune .Ce serait un minimum qui mettrait bien des choses au point .Voir le label Pe Descaous en Béarn qui répond à ces exigences .

Quant à la désertification des territoires dans un monde actuel où l’homme le plus souvent belliqueux pullule anarchiquement comme les cellules d’une tumeur maligne , je pense que c’est un bienfait pour la nature que de retrouver quelques espaces délivrés de la toute puissance de la civilisation . Car au final ce n’est pas la nature qui a besoin de l’homme mais bien au contraire l’homme qui a besoin de nature . Et si l’homme n’est pas capable de s’adapter de façon respectueuse à son environnement malgré les aléas qu’impose la nature , il vaut mieux qu’il disparaisse , ce ne sera pas un mal . D’autres plus vertueux le remplaceront …

La moindre des choses pour la préservation du vivant et y compris la préservation des intérêts de l’homme et des grands équilibres de l’humanité c’est non pas d’aborder la nature ,( par essence et par définition caractérisée par le sauvage ), sous l’angle de la confrontation mais sous celui de la cohabitation et de ses exigences .

Que penser d’un Eurodéputé qui propose froidement d’enfreindre les lois que la constitution européenne à mis en place (convention de Berne)?
Pour moi, cela met en cause sa légitimité de parlementaire…
Autant d’irresponsabilité et de démagogie populiste ont des relents nauséabonds qui devraient faire réfléchir ses futurs électeurs.
Alain

Il ne faut pas le « blâmer »?? Oh qui si!
Je ne fais certainement pas partie de ceux qui participent au lynchage médiatique, qui insultent, salissent et méprisent celui qu’ils ont encensés. Non, Mais le blâme, oui, il le mérite bien. On ne peut se battre contre l’agro-industrie et préconiser les mêmes inepties (une « peste = un pesticide, un prédateur = un coup de fusil…) . On ne peut pas non plus se dire écologiste et être à ce point fermé aux alternatives, fermer à ce point le débat, être sourd à ce point…
Sans parler du fait qu’il fait le jeu malsain des écofascistes, ceux pour qui l’Humain n’a pas sa place, qui considèrent tous les paysans comme des assassins…
C’est le retour des extrémistes de tous bords, ceux qui agissent, consciemment ou non, contre la cause qu’ils prétendent défendre…
Travaillons plutôt à l’avènement de la raison… Et il y a du travail!

je rajoute mon indignation à celle de tous les défenseurs du loup, je suis indignée par les propos de M. Bové, je pensais que ce monsieur était pour la biodiversité, bravo pour ses campagnes anti OGM et autres, mais là, surprise, ne serait-il pas ce qu’il parait être ? entièrement d’accord avec « christb64 » rien à rajouter à son commentaire. Il est éleveur, et ses amis, les éleveurs qui sont également chasseurs sont puissants et devant les puissants on s’écrase, c’est ce que cet homme à fait. Honte à lui. quant à la réponse de Mme Joly… je pense que je vais réfléchir à deux fois avant de revoter pour EELV.

Bonjour, tous.
Et voilà l’ambigüité de l’écologie en pleine lumière. Ah, la politique !
Une espèce menacée qui revient, comme le loup, peut être considérée localement comme une espèce invasive. C’est un fait, et une réalité, d’autant que les grands prédateurs ont un impact sur les activités humaines. Pour les chasseurs, il est normal qu’ils partagent un peu une faune sauvage qui est le bien de tous, mais pour les bergers, c’est un traumatisme parfois insupportable. Il est absurde de le nier. En fait, le loup sera accepté quand il sera définitivement installé, banalisé, éliminé pour ceux qui font trop de dégâts, et… autant le dire dès maintenant, ultérieurement chassé légalement dans des conditions parfaitement encadrées. C’est l’honneur des écologistes (au sens large) de rendre effective une protection et une réhabilitation de ce qui est menacé par les abus de l’activité humaine. C’est une erreur de ne pas voir la grande valeur écologique de certaines activités humaines elles aussi menacées. On utilise l’électricité, on mange des côtelettes, on se promène dans une montagne entretenue et embellie par le pastoralisme, mais on ne veut pas de centrale nucléaire près de chez soi, et on fustige les bergers parce que leur activité souffre de l’action des loups, que nous aimons tous ici, mais parfois de manière irrationnelle…

Bravo à FERUS pour cette réaction équilibrée dont on sent bien que chaque mot est (bien) pesé.

José Bové est maintenant qu’on le veuille ou non, vue sa célébrité, et même s’il n’en a aucun mandat pour cela, un porte-parole d’EELV. Ce n’est pourtant pas lui qui est chargé de donner la position d’EELV sur tel ou tel problème.
Et donc FERUS a bien raison de demander à EELV de clarifier la situation.

Il s’est exprimé à titre personnel, mais surtout quand on est élu, ce n’est jamais perçu comme une idée n’ayant rien à voir avec le mouvement auquel on appartient.
Et c’est bien naturel: il faut bien qu’il y ait une cohérence entre ses opinions, ses valeurs personnelles, et celles du mouvement auquel on appartient.
Dans mon parti un macho sexiste ou un raciste se font exclure!

Mais il faut avoir de la mémoire…
Madame Eva Joly, candidate d’EELV (et donc parlant au nom d’EELV tout à fait clairement a écrit ceci, en réponse à la FNSEA mais aussi à FERUS, l’ASPAS et Animal Cross:
Ici:https://www.ferus.fr/actualite/loup-reponse-d-eva-joly-a-notre-lettre-ouverte#comments
https://www.ferus.fr/wp-content/uploads/2012/04/R%C3%A9ponse-Eva-Joly-FNSEA.pdf

« Il me reste enfin à évoquer la question très sensible des « tirs de régulation ». Je ne suis pas plus
partisane d’une nature qui se régulerait seule que du marché qui retournerait spontanément à
l’équilibre si on le laissait faire, et l’homme est intervenu trop profondément et depuis trop
longtemps sur notre espace naturel européen pour ne pas avoir une responsabilité globale à cet
égard. Si, au vu de la démographie globale des loups, des lynx ou des ours, ces espèces doivent
demeurer strictement protégées en France, la question peut se poser différemment dans les régions
où l’équilibre démographique est atteint, lorsque les moyens de régulation naturelle n’existent pas.
De ce point de vue, une REGULATION VOLONTARISTE peut être envisagée, à la stricte condition qu’elle soit
déterminée au vu de la situation de l’espèce, et non pour calmer les esprits ou sous pression
politique, et qu’elle soit décidée dans la concertation locale en fonction des situations réelles,
qu’elle ne soit pas réalisée par les victimes comme la justice ne se fait pas soi-même, et qu’elle soit
techniquement appropriée aux animaux concernés. »

Déjà, Madame Joly était « en dehors des clous », contre les dispositions de la Convention de Berne qui ne prévoient (à juste titre scientifique) aucune dérogation à la protection pour DES RAISONS DEMOGRAPHIQUES (qu’on pense aux 2000 loups de l’ESPAGNE
ou aux 400 du tout petit Portugal!

Et je crois me rappeler certaines déclarations des Verts de l’Ardèche trouvant inopportun un éventuel retour du Loup dans leur région.
JE CITE:
Note à l’attention des commissions « Agriculture et Monde Rural » et « Environnement » du Conseil Régional Rhône-Alpes par Eric ARNOU – Mars 2003

Conseiller Régional Rhône-Alpes (Ardèche) au sein du groupe des Verts, Président de la Commission « Développement Rural et Agriculture » au Conseil Régional, Vice-Président du Parc Naturel Régional du Vercors (délégation à la biodiversité), Membre du CNIR, Eric Arnoux nous propose dans cette note les principaux éléments du débat.[…]

En octobre 1998, les Verts-Ardèche, attaqués sur ce sujet dans les journaux agricoles, prennent une position contre un éventuel retour du loup dans « leur » département (c’était un peu naïf, le loup ne sait pas lire les panneaux indicateurs !). La position était nuancée, dénonçait les manipulations de la FNO et parlait de régulation. Mais les « pro-loups » Verts et le MATE ne retenait qu’une partie du discours pour le combattre (aboutissant à la désastreuse intervention de D. Voynet à l’AG de l’ANEM à Villard-de-Lans).[…]

En 1999, un texte rédigé par D. Carel (83) et P. Garnon (04) pour les Verts de ces départements demandait déjà « la régulation de la présence du loup » (c’est-à-dire que l’on abatte cet animal lorsqu’il s’avère trop agressif ou trop nombreux), ceci parmi bien d’autres mesures.[…]

En novembre 1999, les Verts Région Savoie admettent que « des mesures de restriction en direction du loup seront peut-être nécessaires après avoir arrêté ce plan et le niveau de population capable d’assurer la survie de l’espèce ».[…]

Tous les textes cités, issus de réflexions collectives dans notre mouvement :
affirment que les activités agro-pastorales jouent un rôle indispensable économique, social et environnemental ;
admettent une possible régulation du loup.[…]

Enfin, les positions des uns et des autres évoluent avec le temps et en fonction de l’augmentation ou de la diminution des dégâts sur troupeaux attribués au loup. D’une manière assez banale (mais aussi pas très bonne pour l’image des Verts), les choses se passent en deux temps : avant ou au début des attaques de loup, la position est plutôt « pro-loup »; au bout d’un certain temps, on se met à nuancer et à parler de régulation comme l’expose les textes cités infra.
Pour conclure cette partie, nous devons prendre acte que de nombreux militants et élus Verts ont été en désaccord soit entre eux, soit avec la position officielle de leur parti (ou supposée comme telle). Et nous devons donc reprendre le travail[…]

Je pense donc que les propos de J-P Raffin sont justes. Depuis que je parle de cela, des scientifiques acquiescent, des agents de l’ONC et de L’ONF, et même des « ruraux de base » commencent à en convenir. De ce fait, je crois que si des dérogations à la Convention de Berne étaient admises (la régulation, pas l’éradication), cela ne conduirait pas à la fin du loup. D’ailleurs, le loup est tiré clandestinement en Italie (et probablement ailleurs) et il n’a pas disparu.[…]

Je suis contre la présence du loup dans les zones de moyennes montagnes parce que cette présence est difficilement compatible avec les systèmes d’exploitation ovins, pas seulement ceux des grands transhumants mais aussi et surtout ceux des petites et moyennes exploitations de pentes. Elle est une goutte d’eau qui fait déborder le vase des difficultés actuelles de l’ élevage ovin. Elle rend la vie très difficile aux bergers qui sont acculés au surtravail et à l’anxiété permanente (leur exaspération vient autant de ces facteurs que des pertes elles-mêmes).[…]

Tout cela est peu réaliste. Il se peut que d’ici de là des « îlots d’acceptation du loup » se créent (il faudra alors les aider financièrement car de toutes manières les contraintes sont fortes). Mais dans la plupart des cas, la régulation qui consistera à repousser les loups vers les « grandes solitudes » devra probablement être mise en oeuvre.
Dans le cas contraire, le pugilat qu’il en résulterait pourrait causer beaucoup de dégâts aux autres procédures agri-environnementales et les risques de pratiques d’empoisonnement deviendraient élevés avec toutes les énormes conséquences que cela aurait sur une partie de la faune sauvage.

P.S. : sur la question de la biodiversité, je m’interroge. En effet, si la présence du loup conduisait à stopper les transhumances dans la réserves, nous aurions un envahissement par les pins à crochets et une disparition de la pelouse d’altitude qui est aussi un réservoir de bio-diversité (idem plus bas pour les prairies de pentes et donc leurs orées). Question aussi vis-à-vis des coqs de bruyères (dérangements et attaques pendant l’hiver). Finalement, les défenseurs acharnés du loup ne sont-ils pas en train de faire un choix emblématique parmi diverses configurations possibles de biodiversité ? »
DOCUMENT RETIRE DU SITE

Donc José Bové se révèle être un ennemi du Loup (ce qui n’est pas très surprenant, vu qu’il est éleveur de moutons et ex-représentant de la Confédération Paysanne dont les positions sur lers grands prédateurs valent le détour sur son site) et appelle au braconnage (ce qui l’est plus venant de quelqu’un qui se réclame de l’Ecologie….mais alors qu’est-ce que l’Ecologie?

Ca ne fait pas pour autant d’EELV un mouvement favorable aux grands prédateurs.

Annexe:
http://www.confederationpaysanne.fr/index.php?rubrique_id=1&actualite_id=861
EXTRAIT:
« Que certains militants écologistes puissent penser que les problèmes de la cohabitation avec l’ours peuvent se régler simplement avec la pose de clôtures, un Patou et une aide au gardiennage, cela peut se concevoir ; mais qu’une ministre fasse le même constat et la même réponse aux éleveurs en y ajoutant des insultes cela est vraiment beaucoup plus grave.

Le désarroi, la colère des éleveurs de montagne sont bien réels. Le vrai drame aujourd’hui dans nos montagnes, c’est la disparition des paysans. Il existe aujourd’hui des villages de montagne où il n’y a plus un seul exploitant. Les paysans sont face à une absence totale de perspectives et d’avenir. Nous savons que la montagne est un espace à partager aux enjeux multiples. Mais aujourd’hui, qui dessine un avenir à notre profession dans la montagne ? En fait de partage, c’est le déménagement qu’on nous propose.
Des contraintes de plus en plus fortes, la tenue d’imprimés à remplir, où la moindre erreur peut entraîner la perte des aides ou leur réduction, l’assurance de contrôle de plus en plus fréquents, comme si nous étions des suspects en permanence…

Nous sommes face à une politique agricole de plus en plus libérale (DPU), qui pousse aujourd’hui les plus petits d’entre nous à partir et les autres à produire de plus en plus, à avoir des troupeaux et des exploitations de plus en plus grandes, avec des charges de travail et des conditions de vie inhumaines, en décalage complet avec le reste de la société.
On ne peut pas imposer à une communauté de montagne d’assurer la sauvegarde de la biodiversité sans qu’elle ne soit elle-même assurée de son avenir. Sachant qu’en même temps, on est en train d’installer une agriculture productiviste à base d’OGM. Le gouvernement, qui installe les ours dans les Pyrénées, accepte les OGM sur son territoire. Où est la cohérence ?

Nous demandons un moratoire avec l’arrêt immédiat des réintroductions et que se tiennent des assises pour le développement du pastoralisme pyrénéen, qui réunissent l’ensemble des acteurs pour mettre en place une politique cohérente, globale et durable de la montagne. C’est pour cela que nous serons présents à la manifestation du 13 mai à Bagnères-de-Bigorre. »

A méditer?

J’avoue être bien perplexe. J’admire beaucoup Mr Bové pour ses prises de position et actions contre les O.G.M. notamment.
Je voudrais bien savoir dans quel contexte il a dit de tirer sur un loup et çà vaudrait la peine d’en rediscuter avec lui.
Et quant à tirer sur des loups ? Les tirs autorisés , hélas, me semblent beaucoup plus préjudiciables que , le cas échéant, tirer sur un loup en train d’attaquer un troupeau. Pourquoi le tir ne serait-il pas plutôt à titre dissuasif, c’est à dire sans le viser, des tirs de sommation. Cela pourrait-il décourager un loup de s’en prendre à un troupeau ? Je ne sais pas. Je pose des questions.Que les personnes mieux informées que moi m’éclairent.
Je pense que les humains devraient composer un peu mieux (agriculture, élevage) avec la nature sauvage et considérer la prédation sauvage comme à intégrer dans les calculs. Et puis surtout, devenons un peu moins carnivores nous-mêmes.
Merci, et amitiés à tous

Copié/collé de mon message adressé à EELV, ce jour :

Bonjour,

Ce message pour faire part à Europe Ecologie les Verts, de mon indignation suscitée par les encouragements de José Bové, à tuer les loups.

M. Bové est dans le rôle que l’on attend de lui quand il défend le Larzac, l’agriculture traditionnelle, lutte contre les OGM mais pas dans celui de destructeur d’espèces utiles, telles que le loup. Je dis bien utiles et non nuisibles. Le loup a un rôle écologique dans la nature, n’en déplaise aux éleveurs de moutons et à M. Bové. « L’homme » ne doit pas occuper tout l’espace. Les grands prédateurs, les animaux sauvages, font partie de la biodiversité. C’est un scandale que M. Bové oublie ce principe fondamental de l’écologie !

On peut d’ailleurs se demander si EELV défend la nature quand Mme Joly dans ses discours « profession de foi » de la présidentielle a si peu évoqué la Nature et ce qui la menace. Nous avons surtout entendu parler de la défense des Roms, qui soit dit en passant, ont un pays d’origine et ce sont leurs gouvernants qui doivent les défendre et les garder, etc… Ce n’est pas à la France à les assumer ! L’argent des aides au retour pourrait aller à la filière ovine en difficulté, il serait mieux placé ! Toutes choses très éloignées de la défense écologique. Les loups font partie intégrante de la Nature et à ce titre j’attends une déclaration d’EELV qui condamne sans ambiguïté les propos de M. José Bové.

Merci de votre attention. Avec l’expression de ma vigilance citoyenne.

Mon voisin vit du fromage produit avec le lait de ses chèvres. Elles sont au pâturage six à sept mois par an, au pied du Jura. Son troupeau reste la nuit àl a lisière de la forêt. Je lui ai dit, ne devrais-tu pas les mettre à l’abri du lynx dont on voit les traces ici dans la neige en hiver, et on entendait les cris du lynx la nuit ce printemps.
Ce serait un honneur pour notre famille et non une catastrophe si le lynx tuait une de nos chèvres. J’en ai 90. La nuit j’irai à l’affût pour l’observer quand la bête retournera vers sa proie.
Si je signale ce dommages, je sais que l’indemnisation dépassera la valeur de la chèvre, Je déplacerai donc l’enclos pour la nuit, pour éviter des récidives.
J’accepte de dédommagement, maisj’ apprécie bien plus la vie sauvage qui nous entoure. C’est un privilège exceptionnel.

Une très grosse déception et au final un dégoût total pour les verts.
Je regrette très sincèrement qu’au niveau national ce seul parti représente l’écologie car ses principaux acteurs (les plus médiatiques) ne s’illustrent que par leurs batailles d’égo, leurs recherches de postes ministeriels et paradoxalement leur peu d’engagement sur les thèmes écologiques. Il y a pourtant tant à dire et tant à faire… Leur ex-chef, aujourd’hui ministre avait préféré abordé la au-combien-très-très-prioritaire question du canabis pendant les legislatives plutôt que des thématiques de notions de développement durable, de protections d’espèces en dangers… Eva Joly abordait la question cruciale du défilé militaire et d’un congé pour chaque religion quand Cohn-Bendit sort un livre pour flinguer ses camarades…etc. Maintenant c’est José Bové qui veut tirer sur les loups, une espèce protégée!!!! Rien ne m’étonne venant de ce parti, je ne doute pas qu’à la base certains militants doivent donner beaucoup de leurs personnes mais très sincèrement la France mérite un parti écologique digne de ce nom et mieux que ce guêpier d’aparatchik opportuniste pseudo soixante-huitard.

Et oui Sandrine, Bové où quand le masque tombe ! Je ne suis pas très étonné, par le personnage, qui ne m’ jamais inspiré confiance, Il est utile de rappeler que Bové n’en est pas à sa première action illégale, saccages, invasion de propriétés privées …cet homme est un opportuniste, qui aime avant tout faire parler de lui, ce n’est nullement un homme de la terre et de la nature. Sa pitoyable prise de position sur le loup, en est la triste démonstration. Cela a au moins l’ avantage de savoir à quoi nous en tenir, et à qui nous avons à faire.

M. Bové a simplement indiqué qu’un berger qui voit un loup attaquer son troupeau prend son fusil et tire sur le loup: ce n’est rien d’autre que de la légitime défense.

EELV ne représente que 2,5 % des français !

si aujourdhui nous avons josé bové , cecile duflot qui occupent des postes importants ils peuvent dire merci a toutes ces associations qui les ont soutenue ! pour eux l’ecologie c’est autre chose , le mariage homosexuel , les sans papiers les roms etc et rien pour le sauvetage de nos grands prédateurs

( un dégouté des associations et de cette politique )

Accordons au moins un mérite aux propos de J.Bové , celui de la franchise et d’avoir , enfin , fait tomber le masque . J.Bové ne ralie pas les ultra pastoraux , il est , lui et certains de ses comparses de la confédération paysanne , une composante majeure de l’ultra pastoralisme au sein même du mouvement de l’écologie politique .
D’autres éleveurs bergers confrontés au problème des grands prédateurs font le choix inverse de la cohabitation et d’une remise en cause de leur pratique dans le cadre du développement durable . Ce sont eux qu’il faut entendre et dont il faut parler , pas le personnage tribun médiatique J.Bové .
Personne ne peut douter maintenant que dans EELV se greffe une composante radicale de l’opposition aux grands prédateurs représentée par le mythe de l’écolo qui élève des chèvre , du Larzac et du retour à la terre des années 70 , représenté par le look et les idées de J.Bové .
Il est vrai que Férus a réagi bien tard à cette provocation et c’est regrettable parce que au delà de J.Bové c’est bien une certaine fausse image de l’écologie qui tente de s’imposer au sein même des écologistes .
Si l’écologie c’est de concevoir des usines à Roquefort , à fromages de montagne subventionnés et autres faux produits de terroir chers à certains ultra pastoraux pyrénéens , ne disons rien et laissons tranquille J.Bové .
Si l’écologie c’est la vision d’une nature sauvage préservée alors il faut attaquer en justice les propos de J.Bové parce qu’il est prioritaire que ce débat ai lieu et un retentissement dans la conscience populaire .
J.Bové a assez vécu de coups médiatiques , c’est un personnage public , il doit en assumer les conséquences .

ce qui est navrant dans cette prise de position de jose bove est que cela répond plus à un calcul politique qu a une réalité
jose ainsi represente un courant a la conference paysanne anti–nature ou sans débat de fond alors qu a la conf des militants sont prets a discuter et tolerer la cohabitation
jose en leader se passe du débat de fond.

• Qu’un élu désigné par les instances d’un parti écologiste, ne prenne pas soin de se documenter à tout le moins, et montre une telle incompréhension de la problématique de la biodiversité, du rôle fondamental des grands prédateurs dans les écosystèmes, et par suite en appelle à braconner un animal protégé me semble une aberration illustrant certaines dérives des appareils politiques.

• Que la gestion des patrimoines naturels en équilibre avec les pratiques de culture et d’élevage, soit analysée avec une vue aussi partielle par un élu de cette origine montre que l’écologie n’est peut-être pour certain-es, qu’un tremplin vers le pouvoir, ou une satisfaction pour leur égo ?

• Le choix de personnaliser à outrance les élections poussent ces personnes désignées à se sentir libre de tous mandats et à manquer de respect, envers des centaines de milliers d’électeurs et d’électrices qui doivent se sentir trahies. *

• Ces dérives ne peuvent cesser que par d’autres pratiques citoyennes, et montrent l’importance fondamentale du renforcement de l’indépendance des associations.

Tout à fait d’accord avec le commentaire de Philippe DELSOL et ce d’autant plus qu’à mes yeux M. BOVE n’a rien d’un écologiste. Pour ma part ce n’est qu’un opportuniste qui a choisi ce camp afin de faire parler de lui et d’arriver à ses fins. L’éc
ologie passe aussi par le respect et la tolérance des races et des espèces ainsi que de leurs habitats. Les éleveurs peuvent protéger leurs troupeaux mais pour cela il faut investir et je pense qu’ils n’ont pas envie d’ouvrir leur portefeuille, il est tellement plus facile de crier haro sur le loup (ou l’ours dans d’autres régions) et de l’éradiquer. Honteux, scandaleux et bien sûr aucune réaction de nos chers politiques !!!!!

Je suis egalement contre les propos de j.bové mais je ne pense pas qu’il faut trop leur donner d’importance et par cela les « surmédiatisés ».
José bové et sa bande ont beaucoup profités des procès mediatique sur la cause legitime des OGM, le procès contre ces propos sur le loup risque de tourner en sa faveur (s’il est mediatisés…).
D’ailleur je ne vois pas de raison juridique valable, on ne condamne pas un homme sur une phrase sortit d’une conversation, on n’est quant même pas dans un etat totalitaire!
Les eleveurs ont deja leur opinion sur le loup et ne seront pas influencé, ces propos sont plutot dangereux pour les dirigeant politique qui verrait dans ces opinions une legimité ecologique a la lutte contre le loup.

Si pour gagner des voix, l’argumentation se fait au diapason de ce qui se fait de pire dans notre pays, et bien je suis désolé je condamne et tant pis pour celui qui se laisse aller à ce jeu de politicard : je fais rien pour combattre les difficultés d’une profession et j’accuse de préférence quelqu’un qui ne peut se défendre (le loup en l’occurrence).
la cohabitation prédateur éleveur est possible!Si vous passez en Corrèze, allez visiter la pisciculture du moulin de Barthou,exemplaire dans la cohabitation avec la loutre d’Europe. Allez voir les éleveurs de Pays de l’ours dans les pyrénées si vous passez du coté d’Arbas.
les difficultés de l’élevage sont intervenues alors qu’il n’y avait pratiquement plus d’ours sur les massifs et sont bien antérieures au retour du loup en France.
Mais la politique destructrice d’une agriculture paysanne de proximité de qualité par les majors de l’agro alimentaire est elle bien en place et terriblement efficace !Et cela dans le silence le plus total d’une grande partie de la classe syndicale et politique de notre pays ! On peut toujours prôner la destruction des prédateurs mais en agissant ainsi on se tire une balle dans le pied et au bout du chemin c’est l’éleveur qu’on éradiquera de nos montagnes et de nos campagnes, les artisans de cette politique auront simplement retardé le moment du bilan face aux citoyens !Alors s’il te plait pas toi José, battons nous pour des solutions de cohabitations durable entre pastoralisme et prédateurs mais pas pour signer l’acte de mort de la paysannerie française !

Tout le monde attendait la mise au point des Associations sur les propos scandaleux de M. José Bové qui a choisi son camp , non pas celui de l’écologie mais celui de l’extrémisme pastoral , du CPNT de M.Nihous et de la FNSEA … c’est aujourd’hui fait . Merci à Férus . Personnellement , je ne doutais pas qu’il puisse en être autrement !

En Lozère , c’est déjà le loup contre le Roquefort ! Ridicule ! Comme si un jour la sardine avait déjà bouché le port de Marseille !
Il est étonnant que M.Bové ne comprenne pas que lorsque la nature aura été altérée au point de voir disparaître sa composante essentielle qu’est le sauvage, notre société ( comme le Roquefort ) sera alors tout à fait mûre pour accepter les OGM et les gaz de schiste dont il a fait son combat . L’un étant la conséquence logique de l’autre .

Dans toute éthique écologique qui se respecte l’homme ne peut pas être au centre de tout et tout autour sans le moindre compromis ni esprit constructif de cohabitation . Ce sont les fondamentaux et certains, pour plus de crédibilité et de cohérence ,auraient intérêt à relire Aldo Leopold et H.D Thoreau les fondateurs de l’Ecologie !

 » Le loup n’est pas responsable de la crise mais il est la goutte d’eau qui fait déborder le vase « ,nous dit M.André Baret dans le Monde . ( La même affirmation étant tenue par les extrémistes pastoraux pyrénéens à propos de l’ours .) Mais comment se fait-il que ces professionnels puissent nous faire raisonnablement croire qu’ils n’aient pas d’autre issue que de se noyer dans une goutte d’eau , alors que les moyens de la cohabitation existent ?

La vérité catastrophique est que M. Bové sans aucune éthique écologiste vient de conforter un certain intégrisme pastoral dans ses réflexes les plus extrêmes de provocation, de non négociation et d’agressivité . M.Bové dans un incroyable retour vers le passé encourage ces éleveurs à tirer sur tout ce qui gêne leur entreprise . Tirer sur le loup, sur l’ours, sur le lynx et bien sûr le vautour dont le nombre d’oiseaux tués par des tirs de défense a considérablement augmenté dans les Pyrénées ( LPO ) .
Les obligations de la France , la convention de Berne , de Washington ,le plan Habitat ,Rio, Copenhague etc , etc, ne veulent donc plus rien dire et n’ont plus de raison d’être pour M.Bové. Voilà la conséquence logique de ses propos malsains et irresponsables …

Voilà le beau travail Vert de M.Bové qui va inspirer les pires intégristes pastoraux au détriment de tous ceux qui jouent le jeu de la cohabitation .
M. Bové en niant toute possibilité de cohabitation entre l’homme et la grande faune a ouvert une boîte de Pandore d’où peuvent jaillir toutes les provocations et exactions possibles .

Espérons que le dérapage malsain de M.Bové ( Vert !) ne portera pas atteinte au travail que mènent deux de ses collègues Vertes , Mesdames Grèze et Bélier, à la Commission Européenne pour obtenir de la France un nouveau plan de sauvegarde de l’ours avec des réintroductions à la clé …

On attend par ailleurs une mise au point de EELV sur les déclarations de M.Bové . EELV qui pour l’heure se bouche les yeux , les oreilles et aussi le nez tant ces propos puent . Pour autant EELV aurait intérêt à réagir et à faire preuve d’éthique écologique ,sinon ce parti finira par voir disparaître son plus fidèle soutien de base … Les sempiternels 2% auxquels j’appartiens , avec de moins en moins de conviction quand j’entends ainsi parler M.Bové !…

Quand monsieur Bové s’est-il clairement investit en faveur de la cause écologiste ?
Il ne s’est engagé que dans le cadre d’un combat pour une autre agriculture … qui a été assimilée au combat écologiste parce qu’impliquant une plus grande biodiversité et portant des perspectives de développement durable. Mais je n’ai pas vraiment le souvenir d’une prise de position dans le sens que nous l’entendons.

Il a fait cause commune tant que ses objectifs pouvaient être rencontrés par les thèse écologistes … chacun peut voir quelle est la limite de son engagement en faveur de la nature.

Une relecture de la biographie de cette homme s’impose à tous ceux qui sont étonnés de la chose. Maintenant il faut lui reconnaitre une belle constance dans ses choix. Il sera un défenseur du pastoralisme et d’un modèle agricole pré-industriel, le même qui dans toutes les régions de France a mené à l’éradication des prédateurs naturels considérés comme nuisibles à l’élevage.

Et lui ne s’embarrasse pas des lois, il l’a prouvé par le passé … attendons-nous à ce que cet appel soit suivit d’effets !

Je suis complètement d’accord avec vous, mais il ne faut pas non-plus blâmer cet homme … Ni lui interdire de donner son avis sur des conceptions que l’on ne partage pas… L’écologie un système en interaction constante …


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