L’Alaska suscite la polémique suite à l’autorisation donnée par les autorités d’abattre des ours par hélicoptère et aéronef. Il est aussi question d’étendre l’utilisation des pièges au collet, méthode qui occasionne beaucoup de souffrance (même les chasseurs la jugent « inhumaine »).
Cette autorisation n’est pour l’instant valable que dans une petite zone située le long du corridor « Dalton Highway », où subsiste une faible population de buffles musqués. Mais du côté du Fish and Game’s Division of Wildlife Conservation, on estime que c’est une première étape et que cette méthode sera ensuite étendue à d’autres territoires en toute légalité.
Cette décision s’inscrit dans une série de mesures visant à réguler les prédateurs des caribous et des orignaux, dont les populations sont en chute libre.
Pour Jim Stratton, le directeur du National Parks Conservation Association, « Tout est fait pour réduire les populations de prédateurs afin que puisse croître celles des orignaux et des caribous, ce qui est en contradiction directe avec la façon dont les parcs sont censés gérer leurs territoires. La politique de gestion interdit de manipuler la population d’une espèce au profit de la chasse d’une autre. »
Des voix s’élèvent aussi pour faire remarquer que la chasse aux trophées à largement sa part de responsabilité dans la baisse des populations de caribous et d’orignaux. Une étude datant de 2005 montre qu’entre 6000 et 8000 orignaux ainsi qu’environ 22 000 caribous sont tués chaque année.
Autre élément pour comprendre une telle décision, la législature de l’Alaska a adopté en 1994 une loi obligeant les fonctionnaires de l’État à adopter une politique de « gestion intensive» visant à maximiser les espèces destinées à l’alimentation humaine et si nécessaire, au détriment des ours, des loups et des autres prédateurs.
« Dans un état jadis connu pour son approche scientifique de la gestion de la faune, on se croirait revenu à l’époque du Far West », a déclaré Valerie Connor, directrice de l’Alaska Center for the Environment.
Source : Alaska expands aerial shooting of bears, Los Angeles Times (18/01/12)
Voir aussi :
– Ashley Judd et Defenders contre Palin et la chasse au loup (2009)
4 commentaires sur “L’Alaska autorise les tirs aériens pour réguler sa population d’ours”
Que dire sinon que c’est affreux, inutile et que ça n’a aucun sens. C’est de la chasse autorisée tout simplement. Sont-ils si nombreux pour faire peur à ce point ? De toutes façons l’Alaska est voué à l’agonie : on tue les animaux, ours, phoques, tout y passe, on fore pour le pétrole, c’est une terre fichue. J’ai mal quand je lis ça. Que de mauvaises nouvelles !
(…) Il faudrait quand même que les chasseurs comprennent qu’ils ne sont pas les seuls à jouir de la faune sauvage. Les animaux sauvages ne sont pas destinés à mourir sous une balle de carabine, pour faire plaisir à quelques psedo sportif en mal de sensations. Décidément l’histoire se renouvelle sans cesse.
La connerie n’est pas une spécificité, exclusivement Française, non, elle existe aussi ailleur.
Alors de quoi se plaint on?
En France on ne tue pas les ours, ou les loups en hélicoptère, enfin pas encore!!!
Les américains ont trouvé comment résoudre le chômage des pilotes d’hélicoptères.
Bravo, à quand la chasse à la baleine en sous-marin!!!
et pourquoi ne pas faire la même chose avec les hommes qui sont en sur population pendant que l’on y est c’est une honte.