Communiqué de presse de l’ALEPE, 11 novembre 2015.
Les locaux de l’ALEPE (Association Lozérienne pour l’Etude et la Protection de l’Environnement) détruits par une délégation syndicale agricole
Le lundi 9 novembre 2015, vers 11 heures du matin, un commando d’agriculteurs se déclarant de la Coordination Rurale a fait irruption dans les locaux de l’association, sise à Balsièges. Après avoir séquestré le personnel salarié au travail, ils ont violemment saccagé le bureau en jetant à la figure du personnel des carcasses de brebis pleines d’asticots, en piétinant les écrans d’ordinateurs et en jetant du matériel et des dossiers par la fenêtre. Un spectacle ahurissant, stupéfiant, d’un vandalisme inqualifiable. Aux injonctions des délinquants, le président de l’ALEPE s’est rendu sur les lieux pour être à son tour violemment pris à partie. Leur seule revendication : que « l’ALEPE reconnaisse l’éleveur comme une espèce à protéger et le loup une espèce à éradiquer ».
Il est particulièrement choquant que des individus prétendant défendre les intérêts d’une profession s’en prennent violemment aux membres d’une association de protection de la nature reconnue d’utilité publique, œuvrant bénévolement pour l’intérêt général de la société et des générations futures. Ces voyous en détruisant nos outils de travail ont voulu nous empêcher de poursuivre nos actions pour la défense de l’environnement en Lozère. Ils nous ont menacé de récidiver si nous n’obtempérions pas à leurs injonctions. Nous ne nous laisserons pas intimider et nous poursuivrons avec nos modestes moyens à agir pour que les indispensables activités humaines prennent en compte la préservation des équilibres naturels et la santé humaine.
Une plainte a bien entendu été déposée auprès de la gendarmerie et tous les membres de l’ALEPE comme toute personne civilisée attendent de sévères sanctions à la hauteur de ces actes barbares.
Ce type d’action qui rappelle les périodes les plus sombres de notre histoire n’a guère de chance de faire évoluer positivement les difficultés rencontrées aujourd’hui par les éleveurs. Nous savons bien que la très grande majorité d’entre eux ne se reconnaissent pas dans cette agression violente et nous espérons que leurs représentants la condamneront fermement. L’agriculture n’a rien à gagner à rompre le dialogue avec tout le reste de la société.
Les photos montrent l’étendue du désastre et la violence du saccage :