L’arrêté préfectoral de tir de prélèvement d’un loup dans les Hautes-Alpes sur les communes d’Agnières en Dévoluy, Saint Etienne en Dévoluy et St Disdier en Dévoluy a été prolongée d’un mois.
Pour rappel :
Communiqué de presse FERUS, LPO Paca, SFEPM, 28 août 2012
Autorisation de tir d’un loup dans les Hautes-Alpes : un nouveau mensonge de l’Etat français
La préfecture des Hautes-Alpes vient d’ordonner par l’arrêté du 24/08/2012 une opération de « tir de prélèvement » d’un loup sur les communes d’Agnières-en-Dévoluy, Saint-Etienne-en-Devoluy et Saint-Disdier-en-Devoluy.
Selon la préfecture, ce tir est ordonné « pour la protection des troupeaux domestiques » et intervient « après le constat, sur ces 3 communes, depuis le 01/07/2012, de 18 attaques à responsabilité du loup non-écartée ayant entraîné la mort ou la blessure de 130 ovins malgré la mise en place de mesures de protection des troupeaux, d’effarouchement du loup et de tirs de défense ».
Cette opération est la deuxième ordonnée cet été, après le « tir de prélèvement » autorisé par la préfecture du Var le 20/08/2012.
FERUS, la LPO PACA et la SFEPM dénoncent une nouvelle fois le scandale et l’aberration des « tirs de prélèvement », et rappellent l’inefficacité de ces tirs en termes de protection des troupeaux.
Nos associations dénoncent ce mensonge récurrent qui consiste à tenter de faire croire que les « tirs de prélèvements » ont pour but de protéger les troupeaux domestiques. En effet, les « tirs de prélèvement » consistent à tuer un loup avec des armes à longue portée même loin des troupeaux, au contraire des « tirs de défense » permettant de tuer un loup lors d’une attaque sur un troupeau. Les « tirs de prélèvement », en tuant un loup au hasard et hors du contexte des attaques, n’éloignent aucunement les risques de nouvelles prédations sur les troupeaux, et peuvent même s’avérer contre-productifs.
Autoriser des « tirs de prélèvement » de loup constitue donc une mesure totalement irrationnelle, qui ne règle en rien les problèmes du pastoralisme.
Nos associations sont parfaitement conscientes de la difficulté parfois importante que peut constituer pour certains éleveurs la prédation par le loup. Nous réaffirmons notre soutien à un pastoralisme responsable, et rappelons que les solutions de protections des troupeaux existantes sont efficaces dès lors qu’elles sont mises en œuvre avec la volonté d’envisager une cohabitation intelligente avec le loup.
Nos associations demandent aux préfectures et donc à l’Etat français d’agir avec responsabilité dans la gestion du « dossier loup » en cessant leur course en avant dans les autorisations de tirs de loup. Nous demandons aux préfectures et à l’Etat de ne pas céder à la pression d’une petite minorité de la population qui refuse absolument la présence de cette espèce en France et qui agit avec virulence pour encourager sa destruction.
Voir aussi :
– Loup : tir de prélèvement autorisé dans les Hautes-Alpes (août 2012)
– Autorisation de tir d’un loup dans les Hautes-Alpes : un nouveau mensonge de l’Etat français (août 2012)