L’équarrissage. Par François Moutou, docteur épidémiologiste.
Article paru dans la Gazette des grands prédateurs n°54 (novembre 2014)
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Les animaux de ferme, aussi appelés animaux de rente, sont élevés d’abord pour satisfaire un certain nombre de nos besoins alimentaires et vestimentaires. Selon les espèces, œufs, lait, viande, cuir, laine en sont issus. Autrefois chez nous ou encore aujourd’hui dans d’autres régions du monde, ils fournissent également une force de travail ainsi que leurs déjections, utilisées comme fertilisants ou comme combustible. Les animaux destinés à nous nourrir terminent leur carrière à l’abattoir. Pourtant, d’un simple point de vue économique ce n’est pas la dernière étape de cette chaîne de production. Il y a encore un maillon en aval, l’équarrissage.
En effet, pour des raisons biologiques, d’habitudes ou de coûts de transformation, la carcasse d’un animal sain abattu n’est pas entièrement consommée. Il reste, bon an mal an, plus de trois millions de tonnes de déchets « sains » dans les abattoirs français. Il faut ajouter une autre voie qui alimente les équarrissages, celle des animaux qui meurent accidentellement ou de maladie dans les élevages. Cela ne représente qu’une petite partie des effectifs mais quelques pourcents de quelques millions finissent par faire des volumes conséquents. On estime qu’autour de 2% de l’effectif national de bovins adultes sont concernés annuellement. Comme il y a environ 20 millions de bovins en France, le chiffre n’est pas négligeable. Le pourcentage annuel de morts peut être nettement supérieur chez les veaux. La loi impose l’équarrissage à tout cadavre animal de plus de 40kg ou à tout lot de cadavres (volailles, agneaux, etc.) de plus de 40kg. (…)
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