Bonne nouvelle de fin d’année pour 2 de nos amis petits carnivores !
Communiqué ASPAS, 11 décembre 2008
La belette et la martre enfin retirées de la liste des animaux « nuisibles »
Par un arrêté ministériel publié au Journal Officiel aujourd’hui, la martre et la belette sont retirées de la liste des animaux « nuisibles ». Et le putois ?
L’ASPAS, qui milite depuis longtemps avec de nombreuses associations pour cette mesure, enregistre avec satisfaction cette décision qui fait avancer la protection de la faune sauvage et de la nature. Si elle a obtenu à de très nombreuses reprises, grâce à son travail juridique, le déclassement de ces espèces au niveau départemental, l’ASPAS se réjouit que ce déclassement soit enfin reconnu au niveau national.
En l’état actuel de la biodiversité la notion de nuisibilité est en complet décalage avec la contrainte de conservation des espèces, constamment fragilisées par la pression croissante des activités humaines et de la connaissance que nous avons aujourd’hui de la biologie des espèces.
Cette décision est une véritable avancée, et nous saluons le courage du ministre de l’écologie qui a su résister aux pressions du monde de la chasse. Celles-ci se sont opposées à cette mesure de bon sens. Mais nous regrettons que le putois, de la même famille que la martre et la belette, n’ait malheureusement pas été déclassé alors que cette espèce en a besoin. C’est le seul animal de notre faune à être capable de limiter les populations de rat musqué et de rat d’égout, c’est également une espèce en mauvais état de conservation, de plus en plus rare dans de nombreux département français. Le putois est pourtant aujourd’hui toujours classé « nuisible » dans de nombreux départements. L’ASPAS demande au Ministère de l’écologie de persister dans la voie d’une meilleure prise en compte des espèces, et de retirer au plus vite le putois de la liste des espèces « nuisibles ».
L’ASPAS continue son action pour la réhabilitation des espèces dites « nuisibles » et pour une refonte des instances de concertation qui encadrent la chasse. Celles-ci ne sont bien trop souvent que des chambres d’enregistrement des toutes puissantes fédérations de chasse. La prise en compte de notre environnement ne peut faire l’impasse sur une réelle modernisation de la chasse qui reste enfermée dans des schémas antiques en complet décalage avec l’état des milieux et l’état de notre biodiversité, mais également de la sociologie de notre pays.