Les grands prédateurs causent des dommages aux troupeaux, dommages pouvant être drastiquement diminués grâce aux différents moyens de protection pris en charge en grande partie par l’Etat. D’aucuns diront que l’ours et le loup coûtent chers (7 millions environ par an dont une grande majorité aux indemnisations et aux moyens de protection soit quelques centimes par français).
Même si les grands prédateurs peuvent être un problème, l’élevage ovin a d’autres soucis autrement plus importants et dont le coût économique est sans commune mesure avec celui des prédateurs. Parlons ainsi de la fièvre catarrhale ovine (FCO) ou maladie de la langue bleue qui gagne du terrain.
La fièvre catarrhale ovine est provoquée par un virus dont il existe actuellement 24 sérotypes différents dont deux sont présents en France. Elle est transmise par un moucheron qui contamine les animaux en les piquant. Elle n’affecte que les ruminants (ovins, bovins et caprins notamment). Cette maladie n’affecte donc pas l’homme.
Elle a un impact économique très important. Les conséquences sanitaires sont lourdes pour les animaux avec notamment : difficultés d’alimentation, épuisement, reproduction difficile voire stérilité, avortement, parfois mort, et même euthanasie des animaux trop affaiblis. Les conséquences économiques sont lourdes, par des biais divers. La vaccination, même financée en partie par les pouvoirs publics, représente un coût supplémentaire pour les éleveurs. Les animaux malades ne peuvent être abattus pour la consommation, bien que la fièvre ne soit pas transmissible à l’homme. Le commerce des animaux des zones contaminées aux zones saines est entravé.
Depuis le début de l’été, plus de 6 000 cas de FCO sont apparus, touchant des zones épargnées jusqu’à présent. Un coût de 94 millions d’euros.
Depuis avril 2008, une campagne nationale de vaccination des bovins, ovins et caprins contre le virus de sérotype 8 a été initiée par le Ministère de l’Agriculture et de la Pêche. De manière concomitante, une campagne de vaccination des bovins, ovins et caprins contre le virus de sérotype 1 a été menée dans les départements où ce virus était susceptible d’être présent.