Depuis le mois de mai, des attaques de troupeaux ovins ont lieu dans l’ouest du département de l’Ardèche, non loin de la Lozère. La carcasse d’une brebis a encore été découverte le jeudi 16 août dans le secteur de Cellier-du-Luc.
Suite aux rapports d’expertise de l’ONCFS, ces attaques ont été classées avec la terminologie « responsabilité du loup non écartée » et pour le Centre national de Recherches appliquées sur les grands prédateurs qui dépend de l’ONCFS, tout concourt à « la très haute probabilité de la présence du loup en Ardèche ».
La préfecture, même si elle n’a toujours pas communiqué sur le sujet, a d’ores et déjà commencé à débloquer des indemnisations pour les éleveurs et à leur fournir des filets de protection, le tout dans le cadre des mesures d’urgence inspirées du Plan Loup.
Un Comité Grands Prédateurs devrait aussi voir le jour à la rentrée.
Les réactions ne se sont pas faites attendre de la part des différents syndicats agricoles/ovins… Pour exemple, le communiqué de presse de la confédération paysanne en date du 13 août qui déclare qu’entre « Loup ou pastoralisme, il faudra choisir » et qui réclame, entre autres, le déclassement du loup de la liste des espèces strictement protégées.
La fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles de l’Ardèche (FDSEA), le syndicat départemental ovin et les Jeunes agriculteurs de l’Ardèche ont préféré, dans un communiqué commun, la formule, plus laconique « Non au loup en Ardèche ».
Déjà en 2006, on avait suspecté sa présence dans le département après l’attaque d’un troupeau dans le même secteur (massif de Tanargue). A l’époque, l’hypothèse du loup n’avait pas été exclue, même si rien ne l’avait confirmée (source : carnivores et rapaces).
Voir aussi :
– Un lynx en Ardèche ! (juillet 2012)
– Un loup photographié en Lozère (juin 2012)