Le 8 décembre 2004
Alors que l’on attend l’annonce de projets de réintroduction d’ours dans les Pyrénées, FERUS rappelle les études déjà réalisées et l’inutilité de revenir sur les choix déjà validés.
En février 1994, l’association ARTUS, devenue FERUS, a remis au ministère de l’Environnement (Direction de la Nature et des Paysages) l’étude commandée par ce dernier : PROJET DE REINTRODUCTION EXPERIMENTALE D’OURS BRUNS DANS LES PYRENEES CENTRALES Phase préliminaire de détermination du pays source d’approvisionnement en ours bruns.
FERUS rappelle que dès 1993, l’Espagne a été exclue des pays « sources ». Les populations d’ours des monts cantabriques ayant connu une importante régression, il apparaît contraire aux directives de l’I.U.C.N. d’opérer un prélèvement dans ce petit effectif d’ours menacés.
En 1993, l’association ARTUS a travaillé sur des études en vue de la réintroduction de six ours bruns dans les Pyrénées centrales déposées au Ministère de l’Environnement. Après expertise et après avoir reçu l’accord du Conseil National de Protection de la Nature (CNPN), le Ministère de l’Environnement a demandé à ARTUS de préciser le pays et la région d’origine des ours à réintroduire en France.
Quatre pays ont été retenus par le Ministère après avoir opéré une sélection sur plusieurs critères scientifiques et sociologiques : la Bulgarie, la Slovaquie, la Slovénie, et le sud de la Suède pour des raisons d’ordre génétique (cf. étude de MM.TABERLET et BOUVET- 1993). Après analyse comparative de nombreux paramètres, la Slovénie est apparue comme le pays offrant les conditions les plus favorables pour envisager avec optimisme à la fois la capture des animaux, leur acheminement et leur adaptation dans les Pyrénées.
Aujourd’hui, FERUS rappelle que du point de vue biologique, la réintroduction de trois ours slovènes en 1996/1997 est une véritable réussite.
FERUS espère qu’un débat sur le choix du « pays source » ne sera pas utilisé pour ralentir ou bloquer le renforcement de la population d’ours dans les Pyrénées. FERUS estime que d’autres débats plus judicieux sont nécessaires pour accompagner l’acceptation des futurs ours réintroduits.