Le Conseil fédéral serait disposé à élargir les conditions de tirs des loups et des lynx pour limiter les attaques aux troupeaux ou à la faune sauvage.
Concernant la faune sauvage, la mesure concernerait surtout le lynx si celui-ci mange trop de gibier (toujours la même rengaine infondée !! Les chasseurs prélèvent bien plus d’ongulés sauvages et ne supportent manifestement pas de partager la nature avec ses prédateurs naturels). Actuellement, la Convention de Berne ne permet pas, au niveau européen, l’abattage du loup pour ces motifs.
D’autre part, le loup pourrait être davantage régulé par les cantons en cas d’attaques aux troupeaux. A l’heure actuelle, les autorisations de tir du loup ne peuvent être délivrées que si l’animal a tué au moins vingt-cinq bêtes en un mois (rappelons que les conditions déjà très souples de tir de loup en Suisse n’ont toujours pas permis l’installation pérenne de l’espèce alors que le retour du loup date d’une quinzaine d’années …)
Du côté des défenseurs de la nature, ce revirement est incompréhensible. « Cette démarche est inadaptée. Elle vise à donner davantage de pouvoir aux cantons et à déclasser le loup sur le plan européen, analyse Nicolas Wüthrich, porte-parole de Pro Natura. Au lieu de trouver des solutions pour protéger le bétail, on préfère tirer le loup. »
L’inspecteur fédéral de la chasse, Reinhard Schnidrig, estime qu’il faut prendre en compte les intérêts de chacun et déclare : « le débat autour de la régulation des grands prédateurs n’est pas écologique mais sociopolitique ». Tout est dit ….
Source : le Matin dimanche, 24 avril 2010