Un groupe de chercheurs de l’Institut de recherche en ressources de la chasse (Espagne) a publié une étude dans laquelle il montre qu’avec une technique d’aversion alimentaire conditionnée, il est possible d’ « apprendre » aux animaux sauvages à ne pas attaquer une espèce ciblée.
Cette aversion, appliquée aux loups, a pour objectif de dissuader ces derniers de prédater les troupeaux domestiques.
Le principe est de mettre à disposition des loups des carcasses contenant un composé chimique indétectable non létal mais provoquant vomissements et douleurs à l’estomac, donnant ainsi aux loups une expérience désagréable des proies domestiques.
Quatre ans ont été nécessaires pour développer cette technique, d’abord avec des chiens en captivité, puis sur le terrain avec des renards sauvages (nids de perdrix et de lapins) et des loups en captivité.
Les chercheurs indiquent ainsi que « la justification d’utiliser des méthodes létales pour contrôler les prédateurs (…) peut être réduite ». D’autre part, en utilisant cette aversion conditionnée, la gestion des canidés sauvages peut se faire de manière plus éthique et efficace car en effet, tuer des prédateurs ne résout rien, les animaux éliminés étant rapidement remplacés par d’autres.
Source : El Instituto Cinegético enseña a varios lobos a no atacar al ganado