Communiqué de FERUS, 25 avril 2006
Le printemps des ours ?
FERUS se réjouit profondément du renfort apporté aux ours encore présents dans les Pyrénées. Si une ourse ne fait pas le printemps, elle contribuera à le rendre plus lumineux surtout quand ses quatre congénères l’auront rejointe.
Nous félicitons d’abord les pouvoirs publics, qui ont pris la seule décision capable d’assurer la survie de l’espèce en France. Nous espérons que les occasions de voir ministres et préfets se mobiliser pour la nature seront de plus en plus nombreuses, la majorité des Français le souhaite.
Nous remercions les élus pyrénéens, aujourd’hui les maires d’Arbas et Burgalays, qui ont tenu bon dans l’intérêt des hommes et de la montagne malgré l’intimidation malveillante des ennemis de l’ours.
Nous rappelons quatre points à tous ceux qui ne s’intéressent à l’ours que lors d’événement exceptionnels :
- l’ours a toute sa place dans les Pyrénées, comme dans d’autres montagnes d’Europe occidentale. L’habitat naturel lui est favorable, et s’il a presque disparu c’est uniquement parce que des hommes l’ont traqué et détruit.
- il n’est pas sérieux d’évoquer la biodiversité en général mais de faire une exception pour les prédateurs qui gêneraient. Lutter contre le réchauffement climatique, contre la disparition des ressources naturelles non renouvelables, contre l’extinction des espèces exigera des efforts de tout le monde. Affichons notre ambition : ne plus jamais baisser les bras, ne plus jamais nous résigner à la disparition d’une seule espèce en France.
- les dégâts que cause l’ours aux biens (bétail, ruches) sont très limités même s’ils sont montés en épingle. Ils sont largement indemnisés et les moyens de prévention des attaques marchent très bien. Encore faut-il avoir le bon sens de protéger les troupeaux, et pas seulement contre l’ours…
- les translocations d’ours ne sont plus des raretés dans le monde, d’autres pays les pratiquent, elles ont perdu leur caractère d’opération à haut risque ou de la dernière chance. Aucun animal en soi n’est sacré, on peut toujours intervenir si l’adaptation d’un ours à son nouvel habitat échoue. L’important est que la population d’ours se trouve en fin de programme renforcée et viable.
Bienvenue donc à Palouma, faisons lui bon accueil, ne décevons pas nos amis Slovènes qui ont fait confiance à la France malgré Mellba et Cannelle.