Le coût du loup. Par Romain Ribière
Article paru dans la Gazette des grands prédateurs n°59 (mars 2016)
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« Le loup coûte cher », c’est en substance un des principaux arguments avancé par ses détracteurs. Sur son site internet, la Fédération Nationale Ovine communique d’ailleurs de manière détaillée sur cette question. Cette préoccupation est également exprimée par des élus locaux dans les régions concernées. Dans un pays qui vit au rythme des difficultés économiques, il semble légitime de s’interroger sur la question du « coût du loup »
L’argumentation, abondamment relayée à l’occasion de campagnes de presse nationale et locale, s’appuie essentiellement sur deux aspects :
– Le montant global, considéré comme excessif : 21,3 millions d’euros (1) en 2015.
– La légitimité philosophique : dépenser autant pour un animal reviendrait à de l’anti – humanisme. Un résumé de la FNO, souvent repris par ailleurs, l’exprime ainsi : « Les sommes engagées […] pourraient être réemployées par nos ministères […] pour soutenir l’économie dans les zones rurales en finançant des postes d’institutrices ou d’agent postal qui font tant défaut actuellement dans ces régions« .
On remarquera au préalable que ces deux aspects relèvent d’une rhétorique conservatrice et populiste somme toute assez classique. Elle vise à marquer une opinion publique confrontée, souvent douloureusement, aux choix budgétaires des gouvernements face à la crise. Il s’agit cependant d’une lecture assez superficielle de la question. Comme souvent concernant le loup, la forte polarisation du débat conduit les acteurs en jeu à user d’arguments simples et percutants.
Synthétiquement, la Fédération Nationale Ovine divise les dépenses liées au loup en trois catégories : le financement des mesures de protection, l’indemnisation des dégâts, la rémunération des personnels de l’état consacrés à la thématique.
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