Le loup en France : quand le culturel prend le pas sur le biologique. Par François Moutou, docteur vétérinaire, SNPN et administrateur de FERUS
Article paru dans la Gazette des grands prédateurs n°55 (février 2015)
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Le Plan d’action national loup, dans sa nouvelle version (2013-2017) prévoit des interventions directes sur le prédateur, dans le cadre d’une réglementation revue chaque année en fonction des effectifs et de la répartition de l’espèce.
Les textes applicables au loup (Canis lupus) pour les années 2014 et 2015 ont été publiés dans le Journal Officiel de la République Française daté du 4 juillet 2014. Plusieurs lectures sont possibles. Un regard juridique semble nécessaire pour vérifier si ce qui est proposé reste compatible avec les divers textes européens et internationaux déjà signés par la France, ce qui n’est pas évident. L’évolution vers le tir de toujours plus de loups et vers un élargissement des personnes autorisées à les tirer pose également quelques questions. Le mot « expérimental » n’explique et ne justifie pas tout.
Sans entrer dans une exégèse juridique exhaustive des nouveaux textes, on peut cependant suggérer les remarques suivantes.
Dès le début du retour du loup en France, on ne peut pas vraiment dire que la réglementation suivie et appliquée à l’espèce ait fait preuve d’anticipation ni de clairvoyance.
Les premières observations confirmant la présence de l’espèce dans le pays datent de 1992 mais le loup n’apparaît dans l’arrêté ministériel listant les mammifères protégés qu’en 1993. Les textes européens sont antérieurs et l’existence reconnue de populations en expansion côté italien et côté espagnol n’avait pas été prise en compte.
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