Le lynx, cet inconnu. Par Jean-Claude Génot et Annik Schnitzler
Article paru dans la Gazette des grands prédateurs n°72 (juillet 2019)
Dans un article intitulé « Les loups, les lynx et Vadim », paru dans la Gazette des grands prédateurs n°65 (septembre 2017), un des auteurs a présenté la forêt de Naliboki en Biélorussie et les études sur les grands carnivores qui y sont menées par le zoologiste Vadim Sidorovich. A la suite de deux autres séjours à Naliboki en janvier 2018 et en mars 2019, nous avons pu collecter des informations inédites sur l’écologie du lynx, et sur ses interactions avec le loup. Mais ces données ne sont que la partie émergée des travaux de Vadim, qui étudie le comportement des populations de loup depuis près de 20 ans et depuis 10 ans pour celles du lynx.
Des méthodes « à l’ancienne » consommatrices de temps
Ses méthodes sont depuis quelques années fondées sur le suivi des traces dans la neige, l’inspection des habitats pour rechercher des signes d’activité des lynx et l’utilisation des pièges photographiques (que dans la suite du texte nous résumerons à pièges pour plus de commodités) afin d’approcher au plus près l’espèce pour comprendre certains traits de son écologie. La méthode par radiopistage, qu’il a pratiquée dans le passé, ne le convainc plus. Il estime qu’elle n’est pas sans risque pour le lynx, et que les résultats collectés ne permettent pas forcément de bien connaître l’écologie de l’espèce, hormis son territoire et l’amplitude de ses déplacements. Ainsi, si le collier émetteur ne détecte aucun déplacement, il est difficile de savoir si l’animal dort ou bien est en éveil sur un poste de guet (ce que montrent en revanche les nombreuses photographies prises par les pièges).
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