Un loup a été détecté pour la première fois dans le Loir-et-Cher, dans le secteur de La Chapelle-Vicomtesse. Confirmée par l’Office Français de la Biodiversité (OFB), cette observation datant de juin et attestée par des images de pièges photographiques, sera peut-être à l’avenir complétées par des résultats d’analyse ADN qui permettront d’en savoir plus sur cet individu.
C’est la quatrième fois qu’un loup est repéré en quelques mois en région Centre-Val de Loire.
L’association FERUS, dédiée à la protection des grands prédateurs en France (loup, ours et lynx) se réjouit de ces incursions en région Centre-Val de Loire. Ces passages liés au phénomène de dispersion de cette espèce n’ont rien d’étonnant, et sont une bonne nouvelle pour notre biodiversité. Le loup est un prédateur du sanglier, dont les populations sont parfois considérées comme surabondantes, et il n’y a aucun risque de voir s’effondrer les populations de chevreuil ou d’aucune autre des espèces qu’il chasse.
Espèce protégée et classée menacée par l’Union Internationale de Protection de la Nature sur la liste rouge en France, le loup a toute sa place dans notre pays, et il est important de travailler avec les différentes parties prenantes pour que la cohabitation avec les activités humaines se passe au mieux.
La mise en place de moyens de protection des troupeaux, aidés par l’Etat, et adaptés à l’élevage en plaine est indispensable et possible. FERUS rappelle par ailleurs que de nombreux habitats naturels favorables (couvert forestier et proies sauvages suffisantes) restent disponibles en France pour l’installation du loup, notamment en plaine.
Convaincue que la cohabitation est possible entre le loup et le secteur de l’élevage, et que les mesures de protection des troupeaux sont essentielles, FERUS milite depuis toujours en ce sens, notamment via PastoraLoup, un programme d’écobénévolat de soutien aux éleveurs en zones à loups.