Quatre mois après la rencontre de l’ourse Hvala avec le chasseur Luis Turmo, le Conseil Général d’Aran a dévoilé il y a quelques jours toute une série de mesures pour diminuer l’impact de l’ours.
Il a également renoncé à la capture et au transfert de l’ourse Hvala et des autres ours vivant en Aran. Le Syndic d’Aran, Francesc Boya, a annoncé que le Conseil Général d’Aran va rapidement signer une convention avec avec la Generalitat (gouvernement régional) et le gouvernement central espagnol afin qu’il fasse partie du groupe de suivi de l’ours. La convention, encore en négociation, considérera aussi un renforcement du suivi des ours, une augmentation des indemnisations pour les dégâts dus à l’ours, ainsi que leur facilitation d’obtention, et davantage de moyens de protection.
Selon les techniciens du Conseil Génaral d’Aran, Hvala (dont on a perdu la trace mi-novembre lorsque la neige a commencé à être abondante), pourrait avoir eu des oursons cet hiver.
Cependant, le gouvernement d’Aran maintient son rejet du plan français de réintroduction de l’ours dans les Pyrénées car selon lui, certaines vallées sont trop peuplées pour garantir la coexistence de l’ours avec les activités humaines.
Sources :
- Aran indulta a la osa Hvala y renuncia a su traslado (El Periodico, 24 février 2009)
- Francesc Boya asume que la osa ‘Hvala’ no será retirada del Aran (La Manana, 24 février 2009)
13 commentaires sur “Le Val d’Aran renonce à la capture de l’ourse Hvala”
C’est ça à la prochaine Jaume sous un autre pseudo aussi éphémère que le précédent .
Maintenant je vais pouvoir communiquer plus sereinement avec les pyrénéens anti-ours, ce qui va faciliter grandement ma vie professionnelle. Merci d’avoir ouvert mes yeux par trop naïfs !
Au revoir et bonne chance pour votre estimable combat hélas perdu d’avance pour un problème de forme !
Terminé pour moi !
Réponse à Jaume :
Le soi disant « mépris des Pyrénéens » n’existe que sous la plume de ceux qui ont pris l’ours en otage pour des raisons qui n’ont rien à voir avec l’écologie, ni même avec l’élevage. Il ne faut pas tomber dans ce panneau. C’est justement parce qu’on aime les pyrénées telles qu’elles sont que l’on ne veut pas voir disparaître une espèce animale comme l’ours, emblématique de ces montagnes. Il faut que les Pyrénées conservent leur caractère : ses habitants ne gagneraient rien à voir leur région se transformer en un grand luna parc entièrement voué au tourisme de rapport. Une majorité de Pyrénéens sont favorables à la conservation de leurs richesses naturelles quoi qu’en disent les groupuscules activistes qui prétendent les représenter.
Attention Sandrine de ne pas tomber dans le piège . Ne pas adhérer aux propos de monsieur Jaume sur le fédéralisme sauce Val d’Aran et surtout lui apporter la contradiction sur le sujet , n’est en aucun cas synonyme de mépris pour les pyrénéens . Il faut être clair là dessus . D’ailleurs qu’est-ce qu’un pyrénéen ? est-ce quelqu’un qui serait obligatoirement contre l’ours ? ce monsieur est simplement en train d’assimiler les opposants de l’espèce aux millions de pyrénéens qui de plus sont probablement (et certainement) loin de partager son opinion personnelle sur le Val d’Aran (et sur l’ours) , soit dit en passant . Ne tombe pas dans le piège concernant certains amalgames un peu trop faciles .
Salut Jaume
Attention, les avis de chacun sont ici individuels et ne reflètent pas forcément l’opinion de tous les amis de l’ours…
Il est des discours qui vraiment ne font pas avancer le débat et surtout ne servent pas la cause qu’ils prétendent défendre : l’ours !
Je prenais les « anti-ours » pour des débiles profonds ; mais à la lecture des forums de ce site, je suis en train de changer d’avis et je comprend mieux les raisons de leur combat. Je conseille votre forum à tous mes relations pro-ours par principe et idéal comme je l’étais : ça les aidera à relativiser …
Une politique de l’ours basée sur le mépris des Pyrénéens (que l’on ressent bien ici !), imposée depuis Paris, déconnecté des acteurs des territoires et sans approche transfrontalière est forcement vouée à l’échec ! L’histoire a toujours montré qu’on ne gagne pas une guerre, même juste, sans l’appui des populations concernées : vous perdrez donc ce juste combat et c’est bien dommage pour l’ours !
L’espagne est pleine de Roumains. Qu’il prennent le contrôle des autorités locales des zones à loups et ours, et on en reparlera de leur « vallées trop peuplées ». A croire que les Carpates roumaines et la Transsylvanie (zones à ours et loups ) sont des déserts ! Avant de dire des sottises et de refuser le loups et l’ours ici (en imposant implicitemet que la faune sauvage doit être protégée mais alleurs pas ici ), qu’ils se payent un voyage instructif en Slovénie ou en Roumanie ! Parce qu’ils croient que le loup et l’ours tiennent en Roumanie une distance minimale avec les villages ???? Ils les traversent parfois même en plein jour !
S’il doit y avoir des autonomies de régions pourquoi pas , mais que ces régions acceptent le financement global de leur développement économique . Après tout je ne voit pas pourquoi le contribuable français continue à financer le Parc National des Pyrénées si il doit être exclu de tout droit de regard sur son fonctionnement . Même remarque pour l’agriculture de montagne pour laquelle on peut se demander le pourquoi et la logique de demander aux citadins de financer des troupeaux divaguants et non gardés d’ovins sur les alpages d’altitude . Parce que les citadins ont peut-être aussi d’autres priorités concernant le financement de leur propre lieu de vie , c’est à dire la ville où se concentrent beaucoup de problèmes et de contraintes . Après tout personnellement le fédéralisme je ne suis pas contre , pour la France dix régions maximum , comme les landers allemands avec une large autonomie et là on pourra parler de régionalisme . Le Val d’Aran n’est une caricature de fédéralisme .
Parler de prétendues autonomies pour l’Espagne faut quand même le faire ! .
Que tous les pyrénéens ne se reconnaissent pas dans un projet fédéraliste du coté français est une évidence après 200 ans de centralisme. Seuls « Les Verts » et l’UDF-MODEM ont cette conception fédéraliste. Ce n’est pas un hasard si la LOADDT a pour inspirateurs Mr Gaudin, puis Mme Voynet cela dans le plus grand consensualisme !
Pour le système des subventions et aides sociales multiples et diverses, il est bien le fruit du système jacobin qui a donné « Paris et le désert français ». la lecture du bouquin de Gravier est toujours d’actualité 60 ans après !
Sinon merci : j’avais pas saisi la problématique état unitaire et centralisé dans la politique de l’ours ! Etat centralisé qui s’est intéressé dans les années 1980 à une autre espèce emblématique en danger : le saumon. Avec pour seul résultat d’accélérer la quasi disparition de cette espèce !
En espérant que ce ne sera pas le cas de l’ours ! Quoique pour ce dernier, comme pour les Antilles, j’ai de sérieux doutes sur l’efficacité du pilotage de projet depuis Paris et du coup je comprend mieux l’attitude des anti-ours !
On n’insulte personne en disant la réalité économique de certaines prétendues autonomies . L’homme « pyrénéen » comme vous dites est d’abord espagnol , français et européen et ensuite tous les pyrénéens ne se reconnaissent pas dans votre conception du fédéralisme . Pour les subventions et aides sociales multiples et diverses , on est bien content de trouver un état jacobin et la solidarité du reste de la population .
Ce n’est pas en insultant le Val d’Aran et le système fédéraliste catalan et espagnol que vous ferez avancer la cause de l’ours ! Votre réaction est bien la démonstration de ce que ressentent plus ou moins consciemment les pyrénéens : un pilotage imposé depuis Paris (centralisme jacobin oblige !) qui oublie dans l’écosystème pyrénéen un animal, l’homme pyrénéen !
« certaines vallées sont trop peuplées pour garantir la coexistence de l’ours avec les activités humaines.. » Et les chasseurs ? Il n’y a aucun risque avec les chasseurs ? Perso je ne connais personne qui craint de rencontrer un ours au cours d’une promenade.. Au contraire même pour la plupart qui aimeraient bien en apercevoir un !
Par contre la hantise de tous les randonneurs, VTTistes ou joggers de France et de Navarre, c’est de tomber sur une chasse en battue !
Alors le gouvernement fantoche d’Aran qui n’existe que par le Tourisme ou la manne européenne, n’en finit pas d’essayer de prouver qu’il existe. Même et surtout en faisant et en disant n’importe quoi !
Le « gouvernement d’Aran » n’existe que par le différentiel des taxes sur les produits pétroliers entre la France et l’Espagne et des produits alimentaires . Tout ça c’est du vent pour alimenter des manoeuvres entre des groupements d’intérêts particuliers . Quand on uniformisera les économies , on en reparlera .