Nous publions ici un communiqué de Pays de l’ours-Adet. FERUS a participé au voyage dans le Trentin. Il a salué le projet italien du retour du « Seigneur des forêts », a noté l’acceptation locale des ours (72% d’opinions favorables, comme dans les Pyrénées malgré la propagande orchestrée par quelques-uns), a rencontré des maires très heureux du retour de l’ours, a écouté comme toute la délégation le président des apiculteurs de la province parler des très faibles dégâts commis par les ours (ceux causés par les pesticides dans les vergers de la basse vallée sont infiniment supérieurs, a-t-il dit) et a même applaudi le président des chasseurs de la province de Trento après son plaidoyer généreux et sensible pour la grande faune, ours, loup et lynx réunis ! Comme il fallait s’y attendre, les éleveurs pyrénéens présents n’ont retenu qu’une chose : l’élevage ovin est faible dans le Trentin, qui accueille bien plus de vaches. Oui, mais il nous a été démontré, grâce à un cas bien précis, que la pose de clôtures et l’utilisation de chiens de protection font considérablement baisser les pertes, faibles malgré tout puisque pour 8 ours différents repérés autour du même alpage !, seules 30 brebis sur 1 000 (soit 3%) ont été tuées.
Communiqué Pays de l’Ours – Adet, 1er février 2008
A court d’arguments, les opposants à l’ours « déclarent forfait »
et radicalisent encore leur position
Une fois de plus, les anti-ours rompent le dialogue. Ils viennent de faire connaître leur décision de ne plus participer aux voyages d’étude organisés par l’Etat. Ces déplacements en Europe permettent pourtant d’apprécier comment nos voisins organisent cette cohabitation que les opposants français sont les seuls à refuser.
Après que les anti-ours aient réclamé la concertation, après avoir revendiqué et obtenu de participer à ces voyages en surnombre, après avoir affirmé abandonner les actions violentes pour le dialogue et les propositions, l’espoir de discussions apaisées renaissait. En vain.
Il est vrai que les premiers voyages en Espagne et en Italie ont mis à mal leur discours, en révélant la faiblesse ou la malhonnêteté de leurs arguments.
Ils y ont vu et entendu avec nous qu’en Espagne comme en Italie :
- l’ours n’est pas un animal dangereux ;
- l’ours ne menace pas l’activité pastorale ;
- la cohabitation élevage – ours s’organise, et ce n’est qu’une question de bonne volonté et de moyens ;
- la présence de l’ours est un atout pour le développement du territoire.
Face à de telles évidences, et malgré toute la mauvaise foi dont certains ont fait preuve dans les médias à leur retour, on comprend qu’ils ne puissent plus gérer le gouffre qui les sépare de la réalité. Ils préfèrent stopper là l’expérience qu’ils avaient pourtant eux-mêmes réclamé.
Si la gestion de l’ours était si désastreuse qu’ils le prétendent en Slovénie, ils seraient au contraire venus avec enthousiasme le constater avec nous.
Ce forfait au milieu de la mission, à laquelle ils s’étaient pourtant engagés à participer, traduit au contraire un malaise qu’ils cherchent à dissimuler derrière des argumentations et des revendications toujours plus extrémistes. Jusqu’à brandir la menace de s’en prendre directement aux ours, tout en prétendant vouloir l’éviter, comme pour s’en dédouaner à l’avance…
On voudrait encourager des destructions d’ours qu’on ne s’y prendrait pas autrement !
Photo : la délégation dans le Trentin, décembre 2007, copyright Georges Ribière