Les associations expliquent leur refus de participer aux réunions du Comité de suivi de la SPVB

Les associations expliquent leur refus de participer aux réunions du Comité de suivi de la SPVB

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Déclaration commune des associations de protection de la nature : FNE (France Nature Environnement), CIAPP (Conseil International Associatif pour la Protection des Pyrénées dont FERUS est membre), Nature Midi-Pyrénées et SFEPM (Société Française pour l’Etude et la Protection des Mammifères).

Secrétaire d’Etat à l’Ecologie se prononçait « pour un plan de conservation de l’ours
crédible », fondé sur un accroissement naturel de la population et pour le remplacement de
l’ourse tuée accidentellement en 2007.
Elle annonçait qu’elle souhaitait que la stratégie pyrénéenne pour la biodiversité soit écrite
avec le Comité de Massif et elle demandait aux services de l’Etat de mettre en place un
Comité de suivi de la valorisation de cette stratégie.
C’est dans le cadre de la mise en place de ce Comité de suivi que les associations de
protection de la nature et de l’environnement font une déclaration commune.
Elles indiquent tout d’abord que leurs activités, leurs bénévoles, les quelques moyens dont
elles peuvent disposer sont toutes dédiés à la prise en compte de la conservation des espèces
et des habitats naturels, à la sensibilisation du public à cet objectif et à la mise en oeuvre de
mesures pour éviter que se poursuive l’érosion des populations les plus menacées, telles
l’Ours, le Grand tétras, le Lagopède alpin, l’Aster des Pyrénées, mais aussi la biodiversité dite
« ordinaire » qui régresse insidieusement du fait des diverses activités humaines.
La biodiversité est au coeur de leurs préoccupations. Elles ne peuvent donc rester silencieuses
lorsque les mots ne veulent plus rien dire et que sous des vocables de valorisation de la
stratégie de la biodiversité, de développement durable, de gouvernance se perpétuent les
mêmes politiques d’aménagement peu soucieuses de la richesse des Pyrénées.
Alors qu’elles ont apporté leurs propres contributions en matière de constat et de propositions
sur le document soumis par le ministère en vue d’élaborer cette stratégie pyrénéenne, elles ne
peuvent admettre qu’à la veille de la mise en place du Comité, le gouvernement annonce qu’il
renonce à l’introduction d’une ourse en Béarn.
Cette décision est d’abord un reniement de la politique conduite depuis 15 ans mais elle signe
surtout l’arrêt de mort de l’ours en Béarn et probablement dans les Pyrénées à moyen terme.
C’est un coup porté à l’un des fleurons de la biodiversité en France, à l’un des symboles les
plus populaires notamment pour le Pyrénéens. C’est aussi une catastrophe culturelle, la fin
d’une histoire plurimillénaire entre la montagne, l’homme et l’ours, celles de leurs rapports
empreints de respect, de peur et d’admiration.
Faute de plan de restauration de cette population d’ours, les associations s’interrogent

« Lors du Comité de Massif des Pyrénées le 26 juillet 2010, Mme Chantal JOUANNO, Secrétaire d’Etat à l’Ecologie se prononçait « pour un plan de conservation de l’ours crédible », fondé sur un accroissement naturel de la population et pour le remplacement de l’ourse tuée accidentellement en 2007.

Elle annonçait qu’elle souhaitait que la stratégie pyrénéenne pour la biodiversité soit écrite avec le Comité de Massif et elle demandait aux services de l’Etat de mettre en place un Comité de suivi de la valorisation de cette stratégie.

C’est dans le cadre de la mise en place de ce Comité de suivi que les associations de protection de la nature et de l’environnement font une déclaration commune.

Elles indiquent tout d’abord que leurs activités, leurs bénévoles, les quelques moyens dont elles peuvent disposer sont toutes dédiés à la prise en compte de la conservation des espèces et des habitats naturels, à la sensibilisation du public à cet objectif et à la mise en oeuvre de mesures pour éviter que se poursuive l’érosion des populations les plus menacées, telles l’Ours, le Grand tétras, le Lagopède alpin, l’Aster des Pyrénées, mais aussi la biodiversité dite « ordinaire » qui régresse insidieusement du fait des diverses activités humaines.

La biodiversité est au coeur de leurs préoccupations. Elles ne peuvent donc rester silencieuses lorsque les mots ne veulent plus rien dire et que sous des vocables de valorisation de la stratégie de la biodiversité, de développement durable, de gouvernance se perpétuent les mêmes politiques d’aménagement peu soucieuses de la richesse des Pyrénées.

Alors qu’elles ont apporté leurs propres contributions en matière de constat et de propositions sur le document soumis par le ministère en vue d’élaborer cette stratégie pyrénéenne, elles ne peuvent admettre qu’à la veille de la mise en place du Comité, le gouvernement annonce qu’il renonce à l’introduction d’une ourse en Béarn.

Cette décision est d’abord un reniement de la politique conduite depuis 15 ans mais elle signe surtout l’arrêt de mort de l’ours en Béarn et probablement dans les Pyrénées à moyen terme.

C’est un coup porté à l’un des fleurons de la biodiversité en France, à l’un des symboles les plus populaires notamment pour le Pyrénéens. C’est aussi une catastrophe culturelle, la fin d’une histoire plurimillénaire entre la montagne, l’homme et l’ours, celles de leurs rapports empreints de respect, de peur et d’admiration.

Faute de plan de restauration de cette population d’ours, les associations s’interrogent sur le bien-fondé d’un suivi qui ne serait que celui d’un constat de médecin légiste.

La biodiversité n’est pas une contrainte mais une richesse.

Ni l’Ours, ni le Loup, ni le Tétras, ni l’Aster des Pyrénées, ni leurs habitats, ni l’environnement en général ne doivent faire l’objet d’une politique de posture ou de diversion. Encore moins d’une politique de chantage et de faux-semblant. La France, tout comme ses voisins d’Andorre et d’Espagne mérite une politique du vivant à la hauteur des connaissances que nous avons acquises et des émotions que nous inspire la nature.

Les associations signataires se prononcent pour une politique opérationnelle de réparation des atteintes commises par l’homme, notamment par le renforcement de la population d’ours jusqu’à la pérennité de l’espèce dans le massif, pour la fin de la chasse au grand tétras et pour la protection des habitats de ces deux animaux emblématiques.

Nous nous prononçons tout autant pour un développement des connaissances et des émotions liées au vivant et à la nature.

C’est pourquoi face à une annonce totalement contraire aux objectifs que devrait adopter la stratégie de valorisation de la biodiversité dans les Pyrénées, nos associations sont incapables de poursuivre des discussions sur des documents et projets improbables et dont les financements n’ont même jamais été évoqués.

En conséquence, elles ne participeront pas à cette réunion du Comité de suivi et nous nous retirons à l’instant. »

Toulouse, le 21 juin 2011.

Jérôme CALAS (président de Nature Midi-Pyrénées) pour Bruno Genty (président de France Nature Environnement), Marc MAILLET (Conseil International Associatif Pour la Protection des Pyrénées) et Georges GONZALEZ pour Stéphane Aulagnier (Société Française pour l’Etude et la Protection des Mammifères).

Voir le texte qui a été lu :

déclaration asso refus participation comité de suivi

Lire le communiqué de presse : « Pyrénées : protéger la biodiversité, c’est aussi protéger l’ours« 

Lire aussi : « SPVB et l’ours, FERUS relance les demandes de passages à faune » (mars 2011)

5 commentaires sur “Les associations expliquent leur refus de participer aux réunions du Comité de suivi de la SPVB”

Là, je suis d’accotd.
Cette décision va dans le bon sens.
Un pas vers le retour à une culture du combat?
Mais toujours pas d’appel à une campagne, une manifestation…

Parfaitement d’accord avec les associations de protection de la nature.
Il faut des actes concrets, pas des discours. Comme dit christb64, il y a une stratégie d’écran de fumée. Il ne faut surtout pas la cautionner.

SPVB = « Stratégie Pyrénéenne de Valorisation de la Biodiversité  » (rajouter en voix off : « à visage humaine version FNSEA/CPNT »).
Bien joué de claquer la porte !

Cette S.P.V.B me fait penser à une autre structure fatale : l’ I.P.H.B … Les Associations ont eu raison de ne pas vouloir participer à cette farce incohérente calquée sur une Stratégie Nationale qui fait volontairement disparaitre l’ours du Béarn … Surtout ne pas entrer dans une usine à gaz de type I.P.H.B . Cette institution qui n’avait été conçue , on l’a su bien trop tard , que pour uniquement exterminer l’ours et capter les subventions . C’est l’exemple même de ce qu’il faut absolument refuser . Cette IPHB aura fait disparaitre l’ours des Pyrénées Occidentales en un peu moins de vingt ans . Un savoir faire et une réussite qui doit faire des envieux et que, n’en doutons pas , la Stratégie Pour la Valorisation de la Biodiversité Pyrénéenne voudra reprendre à son compte .De plus cette stratégie va servir d’écran de fumée pour faire croire à la Commission Européenne , une fois encore , que la France est entrain de répondre à ses engagements alors qu’elle ne fait strictement rien , bien au contraire .. Tout ça va de mal en pis et on a l’impression de ne plus savoir où ça va s’arrêter !…

Nickel, dans la vie, quand on fait les choses, on les fait jusqu’au bout. On ne peut plus rester à assister à ces mascarades de réunions de consultations bidons qui ne sont pas suivies de faits. Des faits, exigeons des faits pas des promesses.
Au moins, perdu pour perdu, on n’aura pas de regrets et on pourra continuer à se regarder en face le matin en se rasant.

Moi je dis respect.

Fred


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