Suite à l’autorisation d’un plan de chasse portant sur des dizaines d’ours initié par la Slovaquie, une vingtaine d’organisations environnementales polonaises se sont unies pour alerter le ministre polonais de l’environnement de cette décision.
En effet, la Pologne et la Slovaquie se partagent les Tatras, un parc national peuplé par les ours mais inégalement : le coté slovaque bénéficie d’une bonne population d’ours quant au coté polonais, seules quelques dizaines d’ours y ont été recensés. Problème : la chasse des ours coté slovaque pourrait fortement menacer la survie de ceux se trouvant coté polonais. Les écologistes polonais ont donc demandé au ministre polonais de l’environnement la nécessité de réagir contre le plan de chasse slovaque auprès de la Commission européenne et de l’Union internationale de la protection de la nature (IUCN).
Au terme de plus de cinquante années de protection, les ours brun ont formé une population d’environ 850 individus en Slovaquie. Même s’ils continuent à être strictement protégés en tant qu’espèce menacée de disparition, leur nombre poserait un problème pour les autorités slovaques.
Selon elles, les ours les plus âgés seraient devenus trop familiers et s’approcheraient de plus en plus fréquemment des habitations afin d’y glaner de la nourriture, ce qui engendre des interactions potentiellement dangereuses entre l’homme et l’animal. Ce sont eux qui sont visés en priorité par les représentants slovaques de la Commission pour la gestion des populations d’animaux sauvages, proposant de procéder à des chasses sélectives en fonction de l’âge.
Les écologistes polonais évoquent la possibilité de trouver d’autres solutions que la chasse afin d’éviter les dégâts causés par l’animal et d’éviter ses rencontres avec l’homme. Pour eux, la Pologne doit aussi assumer ses responsabilités, en tant que pays membre de l’UE, quant à la protection et à la survie de l’ours.
Source : « Note diplomatique pour la Slovaquie », Radio Slovakia International (22/11/2010)
Photo : un ours dans les Tatras (NPS photo)
3 commentaires sur “Les associations polonaises s’inquiètent des conséquences de la chasse à l’ours côté slovaque”
Merci Jean Paul pour ces précisions ! Amis internautes, le livre de Jean Paul Mercier « L’Europe des ours » est en vente à la boutique de FERUS ! https://www.ferus.fr/actualite/nouveaute-boutique-leurope-des-ours
Il y a toujours eu un quota de tir (autour de 10 % de la population ursine). Soit entre 60 et 80 ours, tués par les chasseurs locaux ou vendus à des étrangers fortunés, par exemple allemands ou autrichiens, chaque année en Slovaquie. De plus, il est vrai que les responsables slovaques cherchent depuis quelques temps à faire accepter par l’UE une augmentation de ce quota.
Robin Rigg, président de la plus active association slovaque de protection des ours (Slovak Wildlife Society), interrogé par mes soins hier, m’indique qu’il désapprouve cette démarche des associations polonaises, car, selon lui, elle risque d’entraîner de la part des services slovaques une réaction de fierté nationale et de les pousser à plus d’intransigeance encore. Ses rapports avec l’administration de la chasse slovaque, héritière de l’époque communiste, pendant laquelle la garderie était très sévère mais la politique de préservation uniquement axée sur la chasse, ont toujours été difficiles. Un début de consensus entre les services de la chasse qui dépendent du ministère de l’Agriculture et le ministère de l’Environnement, dans un esprit plus « écologique », s’était établi depuis trois ou quatre ans. Mon ami craint de le voir se détériorer. J’ai parlé de ce climat, particulier à la Slovaquie, dans mon livre qui vient de paraître : « L’Europe de ours ».
bonsoir a tous apres avoir lu l article sur l autorisation de chasse a l ours en slovaquie comme d hab c est l ours qui trinques ,pourquoi ne pas reintroduir l excedent d ours dans des endroits ou l espece est menaçèe ?????