Les dégâts d’ours liés aux systèmes de compensation, pas au nombre d’ours. Par Eugène Reinberger
Article paru dans la Gazette des grands prédateurs n°62 (décembre 2016)
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Synthèse de l’Etude internationale sur les dégâts d’ours en Europe (participation de l’ONCFS Equipe Ours pour la France) : Patterns and correlates of claims for brown bear damage on a continental scale, Journal of Applied Ecology, juin 2016.
Cette étude montre que le nombre moyen de dégâts indemnisés par ours varie de 0,05 en Estonie à 8,5 en Norvège et que ces variations sont dues aux différences de méthodes de compensation, à la nourriture disponible et la proportion de terres agricoles. Les variations ne sont pas reliées au nombre d’ours.
Il est important que les politiques de gestion de l’ours prennent en compte ces conclusions pour gagner en efficacité pour réduire la prédation. Il faut ainsi mettre l’accent sur la prévention et conditionner les compensations à la mise en place effectives des mesures de protection.
Introduction
Le système classique d’indemnisation vise à compenser les pertes économiques dues à la prédation par une indemnisation financière. Parfois, les moyens de protection sont subventionnés. Malgré ces mesures, la prédation est en augmentation en Europe, rendant nécessaire une meilleure compréhension du phénomène.
La densité d’ours au km² dépend de la composition du couvert forestier et de la disponibilité en nourriture. Un facteur de prédation serait la proportion de terres agricoles et la densité humaine. Un autre facteur serait la disparition des méthodes de protection des troupeaux et des ruchers dans des zones nouvellement colonisées par l’espèce. Enfin, le niveau de vie des régions peut aussi avoir un impact : une région riche pouvant mieux compenser les éleveurs.
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