Les loups ont besoin de vous !

Les loups ont besoin de vous !

Photo ONCFS
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Louve abattue à Bouvantes dans la Drôme en 2004. C'est le premier loup tué par les pouvoirs publics en France. Photo ONCFS

Mise à jour du 19 novembre 2020 :

Les résultats de la consultation publique sont parues. Comme à chaque fois, la majorité s’est exprimée contre les projets d’arrêtés : 87,5 % sont contre les tirs de loups d’une manière générale (sur 8700 avis). La synthèse de la consultation ==>> ICI

Malgré tout, les nouveaux arrêtés ont déjà été signés… ==>> voir ici (121 loups peuvent être tués en 2020)

Article du 2 août 2020 :

Encore une consultation publique pour autoriser les futurs tirs de loups… Et nous avons encore et toujours besoin de vous pour y participer et donner votre avis. Nous savons bien que les jeux sont déjà faits et que la démocratie sera bafouée : comme à chaque consultation loup, la majorité s’opposera aux tirs… et les pouvoirs publics tueront toujours plus de loups : les nouveaux projets d’arrêtés prévoient de pouvoir tuer 2% de loups supplémentaires (soit passer de 19 % de la population de loups pouvant être abattue à 21 % ! ). Par ailleurs, le Conseil National de Protection de la Nature (CNPN) s’est prononcé à l’unanimité contre ces projets d’arrêtés de tir.

Pourquoi VOTRE AVIS RESTE PRIMORDIAL ? d’une part pour l’opinion publique qui se rend bien compte ainsi que les citoyens sont contre les tirs de loups et d’autre part pour des recours juridiques (le gouvernement français a déjà reçu un rappel à l’ordre de la part de la commission nationale du débat public).

==>> participer à la consultation publique (déposer votre commentaire en bas de page). Consultation ouverte jusqu’au 13 septembre 2020. 

Cette fois-ci, avant d’argumenter sur l’inutilité des tirs de loups, nous vous proposons de commencer votre avis par une question du genre « pourquoi une consultation publique puisque ni notre avis ni celui du CNPN ne sont pris en compte ? » Montrons clairement aux pouvoirs publics que nous ne sommes pas dupes de ce déni de démocratie !

Vous pouvez ensuite argumenter autour des points suivants :

  • le loup est une espèce protégée !
  • les tirs restent centraux pour l’Etat français alors qu’ils ne sont pas la solution
  • les tirs de loups sont inefficaces et contre-productifs en terme de baisse de la prédation sur les troupeaux
  • une étude sur l’efficacité des tirs sera terminée en… 2021 : quid du principe de précaution ? Les tirs de loups devaient être suspendus
  • l’effarouchement a purement et simplement été abandonné  alors qu’il devrait intervenir avant tout tir létal. Par ailleurs, aucun autre moyen de dissuasion n’est recherché ou recommandé (fladry, fox lights, etc.)
  • au regard des lois européennes, les tirs ne doivent intervenir que si aucune autre solution n’a fonctionné : mais les moyens de protection des troupeaux mis en place ne sont pas contrôlés sur le terrain… Les moyens de protection des troupeaux doivent pourtant rester un préalable aux tirs de loups (Directive européenne Habit-Faune-Flore). Aujourd’hui, des tirs sont ainsi réalisés sur des troupeaux peu ou pas protégés.
  • le seuil de déclenchement des tirs est trop bas (pour un troupeau, 3 attaques sur 12 mois peuvent déclencher un tir de défense renforcée et 1 seul animal indemnisé au titre du loup définit une attaque), et ne constitue donc pas des « dommages importants », l’une des préalables aux tirs de loup ((Directive européenne Habit-Faune-Flore)
  • l’Etat français est entré dans une phase de régulation de l’espèce ce qui est contraire aux lois européennes
  • le seuil de 500 loups indiqué par les pouvoirs publics français ne constitue en aucun cas un seuil de viabilité de l’espèce (cf. saisine MNHN / ONCFS, 2019)
  • Les tirs interviennent toute l’année, y compris en période de reproduction, ce qui est incompatible avec la conservation d’une espèce protégée
  • le loup est toujours une espèce menacée en France, statut « vulnérable », cf. liste rouge UICN
  • le plafond passe de 19 à 21 % de la population de loups : c’est inacceptable, d’autant plus que les dernières données du réseau loup (OFB) ont montré une croissance ralentie de l’espèce (9% au lieu de 22 % l’année précédente). Cette politique de tirs intensive menace la conservation du loup à terme en France. Ce ralentissement de la croissance devrait amener les pouvoirs publics à la prudence au lieu d’augmenter le plafond de loup pouvant être abattus… Par ailleurs, un taux de croissance de 9 % est trop bas pour une espèce en voie d’expansion : de nombreux habitats naturels favorables au loup restent totalement ou quasi vides de loups (massifs montagneux hors Alpes et forêts de plaines notamment).

==>> Vous pouvez aussi vous inspirer de l’avis détaillé défavorable du CNPN

==>> participer à la consultation publique (déposer votre commentaire en bas de page)

MERCI !

Pour rappel, en 2020, 68 loups ont déjà été abattus (dont 2 cas de braconnage constatés). En 2019, 94 loups avaient été abattus (+ 4 cas de braconnage constatés)