Selon l’association espagnole FAPAS (Fonds pour la protection des animaux sauvages), les ours des Cantabriques seraient sous-alimentés, « certains étant extrêmement maigres, avec des signes évidents de cachexie ». Cette dénutrition serait due au manque de précipitations en 2016 dans le secteur, une situation qui a modifié certains cycles de vie de l’alimentation des ours.
L’été 2016, extrêmement sec, n’a ainsi pas favorisé l’alimentation naturelle des ours, basée habituellement sur les insectes et les fruits sauvages. La disponibilité en myrtilles, d’une grande valeur nutritive, a été de ce fait très inégale. Les cerises, quant à elles, sont arrivées tard à maturation.
Cette pénurie a conduit à une augmentation des dégâts d’ours sur les ruchers, non pas pour le miel mais pour les larves. Ce qui a entraîné la présence des ours dans des secteurs plus humanisés et les protestations des apiculteurs.
Le FAPAS a donc demandé au gouvernement régional des Asturies de ne pas retirer les cadavres d’animaux domestiques morts dans les espaces naturels *. Les charognes sont très importantes dans le régime alimentaire des ours à certaines périodes, notamment pour les femelles accompagnées d’oursons.
Le FAPAS a remarqué l’état des ours grâce aux clichés réalisés avec les pièges-photos, disposés depuis une quinzaine d’années pour suivre la population d’ours.
* Depuis une dizaine d’années, l’Union Européenne oblige le ramassage des cadavres d’animaux domestiques mais des dérogations sont autorisées.
Sources : ABC.es