FERUS ne relaie plus les informations communiquées au fil des jours par les services de l’Etat sur la localisation des ours (loc hebdo). Nous avions alerté Nelly Olin sur les dangers de cet excès de précisions, elle nous avait répondu qu’il faudrait en débattre ce printemps. Nous alerterons à nouveau son successeur.
FERUS regrette qu’on signale avec très peu de jours de décalage la situation de certains ours, notamment d’ourses suitées, et qu’on le fasse avec une précision qui pourrait permettre à des gens mal intentionnés de débusquer les animaux. Nous avons suggéré que le positionnement des ours (surtout s’ils bougent peu) ne soit communiqué qu’avec un fort décalage, et qu’on s’en tienne au canton concerné, à la rigueur à la commune si elle est grande.
En dehors des risques d’actions contre ces ours, FERUS déplore les dérives qu’engendre la localisation publique des ours équipés de balises. Les bergers disent être un peu rassurés quand l’équipe technique est capable de leur dire où est l’ours. Cela ne les pousse pas à se doter de moyens de protection, mais à éviter l’ours en déplaçant leur troupeau. Les attaques d’ours non repérés sont par contrecoup jugées intolérables. Les chasseurs vont aussi exiger qu’on signale les ours avant chaque battue, faute de quoi ils risqueront de connaître le sort de Mellba ou Cannelle…
En habituant la population à des ours « tenus en laisse » par des émetteurs, en s’érigeant de fait en « responsables » des déplacements de chaque ours, les agents de l’Etat ne préparent pas l’opinion à cohabiter avec des ours vraiment sauvages dans une nature où ils seraient chez eux.