Communiqué de FERUS
Nous dénonçons avec fermeté l’annulation arbitraire de notre intervention prévue le 26 mars au lycée forestier de Meymac. Une matinée d’échanges avec des étudiants de BTS sur les enjeux de la cohabitation entre faune sauvage et activités humaines avait été organisée de longue date et en concertation avec l’établissement. Mais les pressions de la FDSEA et des Jeunes Agriculteurs ont conduit les autorités préfectorales à intervenir, entraînant un report injustifié décidé par l’établissement.
Nous refusons qu’un groupe d’intérêt impose sa vision dogmatique et prive les étudiants d’un débat essentiel sur la coexistence avec le loup. Il est inadmissible que des associations agricoles dictent le contenu pédagogique dans un établissement public d’enseignement. Empêcher la diffusion du documentaire La Part du Loup et interdire un échange constructif sur le sujet relève d’une censure pure et simple !
Notre programme visait uniquement à informer, en s’appuyant sur des données scientifiques et des expériences de terrain. Il est inquiétant de constater qu’une minorité puisse imposer son idéologie en interdisant toute réflexion contradictoire dans un établissement public. L’école doit rester un lieu de savoir et non un espace soumis à des pressions partisanes.
Ce refus de dialogue, basé sur la désinformation et la peur, est un grave précédent. Cela illustre une volonté de restreindre le débat et d’empêcher toute discussion sur des solutions de coexistence pourtant mises en œuvre avec succès ailleurs.
Nous appelons les pouvoirs publics à garantir la liberté d’expression et à ne pas céder aux pressions d’intérêts privés qui cherchent à imposer une vérité unique. Il est essentiel que la question du loup soit abordée de manière factuelle et ouverte, sans censurer les points de vue qui dérangent certains acteurs. L’école doit rester un lieu de réflexion et de débat, et non un terrain de censure idéologique.
Nous ne nous laisserons pas réduire au silence. Nous restons déterminés à mener notre mission d’information et ne nous ferons pas intimider.