Après la chasse aux loups controversée début janvier (27 animaux tués), le gouvernement suédois a demandé ce mardi au département de l’Agriculture de se préparer à une campagne active de lâchers de loups « étrangers » dans le pays. D’autre part, les loups revenant naturellement dans les zones d’élevage du renne du nord de la Suède seront poussés vers le sud au centre du pays, là où la population de loups est concentrée.
« Un maximum de 20 loups non affectés par la consanguinité seront lâchés au sein de la population de loup suédoise sur une période de 5 ans »
a indiqué la ministre de l’environnement Andreas Carlgren.
L’Association suédoise de Chasse et de Gestion de la vie sauvage a, selon le ministre, donné son accord dans la réalisation de ces opérations et espère de même de la part de l’Association Nationale de Chasse.
Par ailleurs, d’après Olof Liberg, chercheur au Grimsö Wildlife Research Station, davantage de loups devront être chassés l’hiver prochain si le plafond du gouvernement suédois n’est pas modifié.
« Je ne suis pas heureux de la décision du Parlement de vouloir limiter le nombre de loups à 210 animaux et préférerait voir ce plafond nettement revu à la hausse »
a-t-il indiqué. Il ajoute :
« Mais si c’est le prix à payer pour obtenir le point le plus important, c’est-à-dire l’amélioration génétique de la population lupine, tout en réduisant les conflits homme / loup, alors je suis prêt à le payer ».
Liberg appuie la recommandation de l’Agence de la Protection Environnementale de fixer le quota de chasse au loup à 27 animaux mais craint que 50 animaux doivent être tués en 2011 si le plafond du gouvernement ne change pas et si le taux de croissance actuel de la population de loup reste le même. Il insiste toutefois sur le fait que l’engagement du gouvernement à lâcher des loups génétiquement sains pour renforcer la population existante est un point primordial du plan de gestion de l’espèce.
Les 27 loups chassés début janvier ont été décrit par le gouvernement comme « génétiquement altérés » à cause de la consanguinité. Des milliers de chasseurs ont participé à cette chasse, la première depuis 45 ans, qui a été fortement critiqué par les associations de protection de la nature et certains officiels locaux. Une plainte auprès de la Commission Européenne est en cours de préparation par la branche suédoise du WWF et par d’autres associations de protection de la nature.
Environ 12 000 chasseurs ont obtenu le permis de chasse au loup et 4500 y ont participé, d’après la puissante Association suédoise de Chasse et de Gestion de la vie sauvage qui compte 200 000 membres.
D’après un sondage conduit par l’Institut Zoologique de l’Université de Gothenburg sur 1751 personnes, seuls 30 % des Suédois se prononcent pour la chasse au loup.
Sources :
- Sweden preps for post-hunt wolf imports (28 janvier 2010, The Local)
- Higher wolf cull likely next year : expert (17 janvier 2010, The Local)
4 commentaires sur “Loup : la Suède se prépare activement à des réintroductions”
Bravo à cette action de FERUS et de l’ ADET ! Ces trois ours du pont de l’Alma, en cette année de la biodiversité, représentent les trois derniers ours mâles Béarnais , maintenus en état de stérilité depuis la mort il y a six ans de la dernière femelle , Cannelle ! On ne peut , par respect du vivant, que condamner cette non assistance à espèce en danger . Si aucun lâcher n’intervient leur extinction est à court terme ! Les Pyrénéens doivent réapprendre à cohabiter avec leur alter ego qu’est l’ours …La montagne sauvage Pyrénéenne a besoin de cohabitation et de générosité . Le passé de l’ours et du pastoralisme fut conjoint ; son avenir doit l’être aussi . Sinon le plantigrade d’abord puis le berger disparaîtront ! Cette montagne pourra, le cas échéant, exister sans homme et sans ours . Sans ours elle sera dénaturée , sans homme elle redeviendra vierge et pleine de santé … La montagne n’a pas besoin de l’imposture de cet homme qui se prend pour un jardinier et veut l’entretenir ! La montagne n’a pas de leçons à recevoir des hommes quels qu’ils soient ; les leçons c’est la montagne qui nous les donne et c’est au coeur de chacun de les apprendre . La nature se suffit à elle-même et j’invite nos amis citadins à quitter le béton pour aller se promener sur les pentes du Montardo ou de la Punta Alta pour s’en rendre compte … L’ours est à lui seul l’espace sauvage des Pyrénées . Celui qui veut vivre en harmonie avec cet espace doit vouloir cohabiter . La montagne n’a pas besoin de gardien , elle n’a besoin que de respect , de ce respect que l’homme doit au vivant , que ce soit , ici, dans les Pyrénées … ou bien ailleurs ! Longue vie à l’ours et au pastoralisme !
Il faut poursuivre et amplifier des actions comme celle du pont de l’Alma jusqu’à ce que des réintroductions aient effectivement lieu. Se contenter d’une promesse vague de la ministre et rester dans l’attente serait une erreur. Quant au courage politique qui consiste à dire » on fera des réintroductions après les élections et dans la discrètion » chacun jugera ! Ceux qui attendaient du pouvoir un engagement fort et clairement exprimé en faveur de la biodiversité auront compris que ces gens n’avancent que contraints et forcés …
Félicitation pour cette action qui a eu un effet positif, vu la réaction de Madame Jouanno. Espérant que ses mots ne restent pas sans suite. Espérant également que ces plans de réintroductions seront compris et acceptés des plus réfractaires, l’ours brun ayant depuis longtemps sa place dans les Pyrénées. L’opposant ne doit il pas réfléchir sur les enjeux de la biodiversité et l’intérêt de ne pas amputer celle ci de l’un de ses membres dont nous faisons partie, cela pour préserver un équilibre aujourd’hui devenu trop fragile de par nos interventions et activités. Syndicaliste actif et déterminé je confirme que seul l’action (écrit, justice ou sur le pavé) engendre la réaction.
Bravo à l’ADET et FERUS qui renouent avec les actions qui firent le succès de Ferus !