Loup : « l’exception française ». Par Giovanni-Michel Del Franco
Article paru dans la Gazette des grands prédateurs n°63 (mars 2017)
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Si la France rechigne à accepter la présence de l’ours ou du loup, l’Europe paraît globalement favorable aux grands prédateurs. Selon une étude relayée dans Le Figaro, le vieux continent abriterait 12 000 loups (deux fois plus qu’aux États-Unis sur une surface deux fois moins grande), essentiellement dans les pays de l’Est, mais aussi 17 000 ours, 9 000 lynx et 1 250 gloutons. En juin 2016, la Commission européenne a mis en place une plate-forme européenne regroupant agriculteurs, chasseurs, défenseurs de l’environnement et scientifiques pour assurer la conservation de la faune sauvage.
Le loup se porte aussi bien au sud : Italie et Espagne. Dans ce dernier pays, la Sierra de la Culebra abrite une dizaine de couples reproducteurs (2 à 3000 loups vivent en Espagne, sans commune mesure avec la France). En 2010, une partie de ses élus adopte une position inverse à celle de la plupart de leurs homologues alpins : faire du prédateur un atout. Le maire de Puebla de Sanabria le dit : « L’agriculture est en berne, l’élevage agonise. Notre richesse c’est le loup. » Et il compte sur l’animal pour faire venir les touristes. Tout le monde n’est certes pas d’accord, un berger l’annonce clairement : « Si je vois que les loups augmentent, je règlerai le problème à la carabine. » Reste que le président de la région Castille-Leon (où vivent la très grande majorité des loups espagnols) donne son aval au projet, et un centre d’observation du loup est ouvert.
Les densités de population et de prédateurs en Europe du sud et de l’est montrent des modèles de coexistence viables entre loups et hommes. Quelle différence avec la France ! Comment expliquer un tel écart de politique ?
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