Communiqué du 4 septembre 2006
Bovins d’Ariège : L’ours ne doit pas payer pour d’autres !
Quelques bovins sont morts en Ariège, dans le massif de l’Aston. Le comité officiel de suivi de l’ours n’a observé sur place aucune trace d’ours, aucune manifestation de prédation. Il a même relevé des hémorragies « qui laissent penser à autre chose ».
Pourtant, ceux qui veulent la peau de l’ours ont aussitôt bruyamment accusé le plantigrade. FERUS se déclare absolument opposé, dans ce contexte de mauvaise foi évidente, à l’utilisation des crédits « ours » pour indemniser ce genre de pertes. Autrefois, on devait apporter la preuve que l’ours était à l’origine des dégâts pour être remboursé. Aujourd’hui, le doute raisonnable profite aux éleveurs. Mais lorsqu’on dresse le bilan des dégâts, la notion de doute s’est envolée et tout est mis au débit de l’ours. Et voilà que même lorsqu’il n’y a pas de doute, que l’ours n’y est à l’évidence pour rien, ses ennemis veulent qu’on lui impute la facture avant de lui faire la peau.
Ferus demande aux autorités, si elles décident de rembourser ces bovins, de ne surtout pas recourir aux crédits réservés à l’indemnisation des dégâts d’ours. Ce dernier ne doit pas payer pour toutes les difficultés que rencontre l’élevage en montagne, ni au propre, ni au figuré.