En janvier dernier, Ferus soutenait le Comité Ecologique Ariègeois contre l’extension de la station de ski Mijanès-Donezan qui menaçait notamment l’habitat de l’ours mais aussi celui du grand tétras, du desman des Pyrénées et du lagopède. Ce 24 juillet, la décision ministérielle de défrichement en forêt des Hares a été suspendue de justesse.
Communiqué France Nature Environnement, Comité Ecologique Ariégeois et Nature Midi Pyrénées, 29 juillet 2008
Mijanès : Le Grand Tétras sauvé, le défrichement n’aura pas lieu !
En mars 2007, le Préfet de Midi-Pyrénées signait un arrêté permettant l’extension de la station de ski de Mijanès-Donezan, sur la commune de Mijanès en Ariège. Cette extension prévoit une augmentation de plus de 40 % de son domaine skiable au détriment de la Vallée de la Maure, espace naturel doté d’une richesse écologique remarquable, les experts y ayant notamment identifié la présence du Grand tétras et de l’Ours.
Cette vallée sur le point d’être investie par les bulldozers à des fins de terrassement et de bétonnage pour accueillir des téléskis et des nouvelles pistes a finalement été sauvée de justesse.
Le Juge administratif de Toulouse saisi en référé par les Associations LE COMITE ECOLOGIQUE ARIEGEOIS, NATURE MIDI-PYRENES et FRANCE NATURE ENVIRONNEMENT a par une ordonnance du 24 juillet 2008 ordonné la suspension de l’exécution des travaux de défrichement autorisés par le Ministre de l’Agriculture, Monsieur Michel BARNIER.
Le Juge a estimé que les impacts des défrichements en forêt domaniale auraient des conséquences trop importantes sur le Grand tétras, espèce de galliforme sauvage, rare et emblématique des régions montagneuses.
Eu égard à l’intérêt porté par l’Europe à la protection de cette espèce en voie d’extension et l’impact prévisible du projet pouvant conduire à sa disparition « de l’Est des Pyrénées », le juge a conclu qu’une erreur manifeste d’appréciation entachait la décision du Ministre.
Il a en effet considéré qu’aucune mesure compensatoire proposée ne permettrait d’empêcher l’extinction de l’espèce sur ce territoire.
L’ensemble des associations se félicite donc de cette décision, première étape vers la victoire pour la sauvegarde du Grand tétras en France.