La préfecture du Var vient d’ordonner pour la deuxième fois consécutive cette année le prélèvement d’un loup sur le secteur du camp de Canjuers.
Cet arrêté fait suite à un précédent arrêté préfectoral, qui n’a pas « abouti ».
Ce tir de prélèvement peut avoir lieu de jour comme de nuit jusqu’au 8 novembre et peut être réalisé par les lieutenants de louveterie ainsi que par les agents de l’ONCFS, sous la coordination et le suivi du chef du service départemental de l’ONCFS.
« L’arrêté reconduisant l’opération a été pris au vu de l’exposition des troupeaux à la prédation et de la persistance de dommages importants », s’est expliquée la préfecture.
La zone du secteur de Canjuers comprend les parties de territoires situées sur le camp militaire de Canjuers pour les communes d’Aiguines, Chateaudouble, Comps-sur-Artuby, La Roque Esclapon, Montferrat, Mons et Seillans.
Cette nouvelle autorisation de tir de prélèvement est profondément injuste car elle occulte au moins deux aberrations :
– les effectifs de loup restent faibles dans le département, avec seulement 6 indices de présence exploités l’hiver dernier pour un effectif minimum de 3 loups, ce qui n’empêche pas les autorités de leur imputer 99% des prédations qui ont eu lieu dans le Var cette année,
– les patous y jouent très mal leur rôle : en liberté totale, ils se montrent inefficaces voir contre-productif dans la protection des troupeaux en commettant de gros dégâts sur la faune sauvage (quand ce n’est pas sur les moutons qu’ils sont censés protéger).
On le dit et on le répète : le prélèvement d’un loup au hasard ne résoudra donc en rien la problématique de Canjuers et de ses patous!