Une nouvelle étude (The contribution of the LIFE program to mitigating damages caused by large carnivores in Europe, TeresaOliveira et al., septembre 2021) suggère, encore une fois, que les méthodes létales vis-à-vis des grands prédateurs ne sont pas efficaces pour protéger les troupeaux, contrairement aux méthodes non létales.
Les auteurs ont passé en revue 135 projets Life traitant des grands prédateurs entre 1992 et 2019 pour avoir un aperçu de l’utilisation des méthodes de prévention des dommages et de leur efficacité, fonctionnelle et perçue. La plupart des projets étaient axés sur le loup, puis sur l’ours brun et dans les pays du sud de l’Europe (dont la France) et la Roumanie.
La plupart des méthodes non létales utilisées ont montré une efficacité au moins modérée. Les clôtures électriques semblent être la méthode la plus efficace pour réduire les dommages selon les informations disponibles ; dans la plupart des cas signalés, leur efficacité était supérieure à 75 %. Viennent ensuite les barrières physiques et les moyens de dissuasion visuels/sonores.
Les chiens de protection ont été considérés comme efficaces tandis que la méthode létale (élimination des prédateurs) a été jugée inefficace, car les attaques n’ont pas été réduites après l’abattage des loups.
Toutefois, les auteurs de l’étude indiquent le faible échantillonnage, limitant la capacité à mesurer l’impact réel des méthodes de prévention.