Vous aussi, réagissez !!!
A titre d’exemple, lettre de protestation que FERUS a adressée au Parti Socialiste :
Le village d’Arbas, Haute Garonne, a été saccagé le 1er avril dernier par 200 personnes hostiles au programme de renforcement de la population d’ours.
Ces actes ont eu lieu en présence d’élus socialistes arriégeois ceints de leur écharpe tricolore. Notamment R.ZONCH, B.PIQUEMAL, vice-présidents du conseil général de l’Ariège, A.DURAN, conseiller général, et d’autres moins connus.
A.BONREPAUX, député, président du conseil général de l’Ariège, a déclaré à la Dépêche du Midi : « j’ai regretté de n’avoir pu me joindre à cette manifestation…il y aura d’autres incidents, même plus graves… ».
Les gendarmes mobiles ont du protéger le maire socialiste d’Arbas et son entourage contre les casseurs. Le maire a annoncé qu’il démissionnait du PS.
1) La biodiversité en France ne se résume pas à l’ours. En revanche la question de l’ours nous rappelle que la conservation de la biodiversité n’est généralement pas chose facile, qu’elle exige des efforts, des arbitrages politiques. Il ne suffit pas d’invoquer les « trois piliers » du développement durable (environnement, économie, social) pour faire disparaître les difficultés et les contradictions.
2) De manière constante, une large majorité de Français et de Pyrénéens souhaite que les Pyrénées puissent continuer à abriter des ours . Les socialistes semblaient avoir fait leur choix au niveau national : en 1982 François Mitterrand lançait un appel à sauver l’espèce au colloque de Seix, en Ariège. En 2004, après la mort de Cannelle, le PS réclamait « un véritable plan de restauration d’une population viable d’ours ». Personne ne conteste qu’un tel plan implique nécessairement des réintroductions d’animaux, ces dernières sont donc bénéfiques. Ne pas le dire ou éluder la question n’est pas honnête.
3) Les opinions contraires hostiles à l’ours doivent être respectées. Des éleveurs notamment peuvent refuser de croire que les moyens de prévention des attaques et d’indemnisation des dégâts sur leurs troupeaux rendront leur tâche supportable. Des élus peuvent également rejoindre ces positions, il ne s’agit pas d’une question essentielle impliquant une discipline de parti.
4) Mais l’emploi de méthodes violentes pour défendre ces opinions, les agressions contre les personnes et les biens, les menaces sont totalement inacceptables. Les problèmes de l’environnement, de la nature et du développement durable ne peuvent pas être résolus par des coups de force.
C’est pourquoi les protecteurs de la nature et leurs associations sont mécontents de la réaction du PS. Détourner l’attention sur les insuffisances du gouvernement (incontestables) en matière d’écologie est, en ce qui concerne l’affaire d’Arbas, hors sujet. Reprendre les affirmations des ennemis de l’ours sur le manque de concertation et l’insuffisance de moyens, faux prétextes cent fois invoqués pour justifier l’inaction,n’est pas sérieux et pourrait faire craindre le pire en cas d’alternance.
- Le communiqué du PS : L’ours dans les Pyrénées : fausse route du gouvernement !
Vous aussi, réagissez !!!
Si vous êtes vous aussi déçu, indigné par le vague des propos du PS et si vous êtes inquiets de ce que ferait pour l’ours un PS revenu au pouvoir, envoyez vos mails de protestation à :