Communiqué de presse Ferus, 26 août 2017.
Ours et loups en Occitanie : faisons le point
La cohabitation grands prédateurs/troupeaux n’est pas une utopie ; les moyens de protection montrent leur efficacité même si le risque zéro n’existe pas. Le système d’indemnisation en France est le plus rapide, le plus complet et le plus généreux d’Europe. Il ne fonctionne que pour les dégâts reconnus du fait des grands prédateurs, souvent au bénéfice du doute, et pour aucune autre cause.
L’ours
Au 16 août 2017, les chiffres officiels font état pour l’Ariège de :
– 59 attaques imputables à l’ours pour un total de 266 brebis, 28 agneaux et 3 béliers ;
– 25 expertises en cours représentant 29 bêtes ;
– 47 expertises concluant à une cause de mortalité indéterminée (ne permettant donc pas de mettre l’ours en cause) représentant 79 ovins, 2 équins et 5 bovins ;
– 4 expertises négatives, excluant formellement la responsabilité de l’ours.
Hormis le cas du dérochement exceptionnel du 16/17 juillet dernier (209 brebis), les dégâts imputables à l’ours au 16 août sont donc de 89 ovins (4 béliers, 28 agneaux, 57 brebis), soit un chiffre habituel, la majorité des troupeaux concernés par ces dégâts n’étant pas protégés.
Le dérochement exceptionnel de juillet fera tout au plus passer la part de l’ours dans la mortalité globale de 1 à 2% en 2017 …
* chiffres donnés par la profession agricole
Le loup
Au 31 juillet 2017, les chiffres officiels font état de :
– Aude : 10 attaques pour un total de 42 bêtes
– Aveyron : 40 attaques pour un total de 129 bêtes
– Gard : 4 attaques pour un total de 11 bêtes
– Hérault : 4 attaques pour un total de 23 bêtes
– Lozère : 11 attaques pour un total de 36 bêtes
– Pyrénées Orientales : 1 attaque pour un total de 1 bête
Total : 70 attaques pour un total de 242 bêtes soit une moyenne de 3,4 bêtes par attaque. La moyenne de bêtes tuées par prédation diminue s’il y a présence de chiens de protection.
La gestion actuelle du Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire (tirs de loups toujours plus nombreux, laisser disparaître l’ours des Pyrénées occidentales) est inutile, inefficace et contre-productive ; la seule position possible est la cohabitation des grands prédateurs et des activités humaines.
Nous appelons Monsieur le Ministre Nicolas Hulot à valoriser ce qui marche et accorder autant d’attention à ce qui fonctionne qu’à ceux qui crient. Il est indispensable de conduire un vrai travail de prévention et de médiation sur les secteurs sensibles.