La liberté d’information est sacrée. Mais le choix de présentations systématiquement tronquées ou orientées peut causer beaucoup de tort. FERUS vous demande de réagir pour que les ours (et les loups) cessent d’en faire les frais : c’est l’étape qui prépare leur destruction physique !
Toutes les fois où une agence de presse, un journal, une radio ou une télévision gonfle une information relative à un acte de prédation, sans le replacer dans son contexte, réagissez avec nous. Adressez lui par mail une protestation accompagnée d’arguments simples.
Depuis le début de l’année 2007, La Dépêche du Midi multiplie les articles sur l’ours.
Pour quelques articles « neutres » (naissances des oursons, travail de l’Equipe Technique Ours), des dizaines d’autres sont très négatifs, au point qu’on peut se demander s’ils n’ont pas pour but de relancer la polémique autour du dossier Ours.
Chaque attaque d’ours fait l’objet d’un article de presse, où la parole est longuement donnée aux opposants à l’ours et jamais aux associations de protection de l’ours. FERUS n’a ainsi jamais pu donner son avis depuis le début de cette année, quand les éleveurs opposés à l’ours ont bénéficié d’une large tribune.
Les articles du 11 mai 2007 ont été le comble de l’excès. Bref rappel des faits : début mai, un ours attaque un troupeau, non protégé, dans un secteur très escarpé de la vallée d’Estaing (Hautes-Pyrénées). 3 brebis ont été directement tués par l’ours et 22 autres, prises de panique, sont mortes après avoir chuté d’une barre rocheuse. Cet accident est regrettable mais n’a malheureusement, dans le contexte actuel, rien de surprenant. Comme tout animal sauvage, l’ours choisit la facilité et un troupeau non protégé, à sa sortie d’hibernation, est une aubaine pour l’ours.
Pourtant, pour évoquer cette attaque, on parle de « carnage », de « film d’horreur », de « cimetière de brebis éventrée » …
Nous vous invitons à exprimez votre mécontentement à La Dépêche du Midi, afin qu’elle ne devienne pas la tribune des opposants à l’ours et fasse son devoir : donner une information juste et complète. L’ours est responsable de la mort de 0,1% du bétail présent dans les Pyrénées, quand les pertes annuelles (maladies, dérochements, foudre, vol, prédation par d’autres animaux…) s’élèvent à 3%. Pourquoi ne lit-on jamais d’articles sur ces 3% de pertes ?
Pourquoi ne donne-t-on pas la parole aux partisans de l’ours, qui sont pourtant très majoritaires dans la population française et pyrénéenne ? Une conjointe d’un éleveur ovin de Haute-Ariège a écrit un texte, fort intéressant, qui prouve qu’on peut appartenir au monde agricole et accepter la cohabitation. Pourquoi La Dépêche n’en a pas parlé ?