Communiqué FERUS / Pays de l’Ours-ADET / WWF
26 juillet 2007
Ours : Ferus, Pays de l’ours-Adet et WWF pour une reprise de la concertation
Les élus pyrénéens, les associations et les éleveurs ont été reçus hier à Toulouse par la Secrétaire d’Etat à l’écologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, suite aux attaques répétées sur les troupeaux attribuées à l’ourse Franska , l’un des cinq ours slovènes relâchés en France l’année dernière.
Au chapitre des bonnes nouvelles…
La Secrétaire d’Etat à l’écologie a indiqué que l’ourse Franska ne sera pas capturée tant que des experts indépendants n’auront pas démontré qu’elle répond aux caractéristiques d’un « ours à problème ». Si les experts devaient conclure au retrait de l’ours, nous demanderions alors son remplacement.
La Ministre, qui n’envisage ni le « cantonnement » des ours derrière un grillage – trouvaille douteuse de ses adversaires ! ! – ni bien sûr leur élimination, a, en outre, annoncé « une évaluation à mi-parcours » à l’automne 2007, du plan de restauration de l’ours brun dans les Pyrénées.
… et des difficultés
Nous, Ferus, Pays de l’ours – Adet et WWF sommes prêts à travailler dans le sens indiqué par la Ministre, mais nous sommes inquiets face au mauvais climat entretenu par les activistes anti-ours, qui appellent notamment à tuer Franska. Cela nous laisse craindre qu’un esprit faible finisse par céder et commettre l’irréparable. Ce nouveau délit ne resterait en aucun cas impuni car nous engagerions tous les recours juridiques possibles.
Nous sommes disposés à participer à un bilan d’étape du plan ours à l’automne, aux conditions qu’il s’appuie sur un travail sérieux, avec des règles clairement définies et avec des évaluateurs objectifs. En effet, le refus du dialogue manifesté par certains adversaires de l’ours ne laisse pas présumer d’un débat serein, respectueux et objectif.
Nous regrettons la surexposition médiatique de la parole des anti-ours, occultant la réalité de l’opinion publique pyrénéenne. De nombreux habitants des vallées sont sensibles à la présence de ce plantigrade symbole du patrimoine historique et naturel des Pyrénées. La réalité sur le territoire est souvent plus complexe et contrastée que l’image donnée par les medias.
Pour nous, il est donc plus que jamais nécessaire de reprendre la concertation pour rechercher ensemble les voies d’une cohabitation fructueuse entre le pastoralisme et la nature sauvage.