Parc national des Pyrénées : une anti-ours pour défendre la nature !

Parc national des Pyrénées : une anti-ours pour défendre la nature !

Actus en France Actus ours Toute l'actualité

M-L Broueilh a créé le syndicat de l’AOC viande Barèges-Gavarnie, instituant la pratique de la divagation pastorale et donc par là même l’absence de moyens de protection pour les troupeaux. Un comble lorsque que l’on sait que l’élevage en montagne, par définition, se pratique dans des régions à forte densité biologique où les prédateurs sont présents. Ainsi, les tenants de l’AOC peuvent affirmer que l’ours n’est pas intégrable à un tel système. Pourtant, l’octroi d’un label de qualité à une production ovine ne peut ignorer cette richesse de la biodiversité.

M-L Broueilh a par ailleurs déclaré : « ça fait deux cents ans que nos ancêtres les ont chassés d’ici, il n’y a pas de place dans la montagne pour les ours et nous » (Dépêche du Midi, 23.04.03).
C’est cette Marie-Lyse Broueilh qui défend désormais la nature au sein du CA du parc national des Pyrénées…

Communiqué Nature Midi-Pyrénées, FNE Midi-Pyrénées, Uminate 65, 22 juillet 2009

Le Parc National dans les mains des opposants à la restauration de l’Ours brun des Pyrénées !

Les associations de protection de la nature viennent de prendre connaissance de l’arrêté du Ministère de l’Ecologie désignant les nouveaux membres du Conseil d’Administration du Parc National des Pyrénées (PNP)

Le représentant des Associations de Protection de la Nature et de l’Environnement (APNE) pour le département des Hautes- Pyrénées au sein de ce Conseil d’Administration était, depuis la création du PNP, un membre quali-fié de FNE Midi-Pyrénées (fédération régionale des APNE), elle-même a- liée à la fédération nationale, France Nature Environnement.

Désormais, avec cet arrêté, c’est une représentante de l’Association pour la Protection du Patrimoine pyrénéen (ASPP 65) qui siègera pour la défense des fragiles écosystèmes et de la biodiversité de nos montagnes. Jusqu’ici, Mme Broueilh siégeait déjà au CA du Parc, comme représentante de la chambre d’agriculture des Hautes-Pyrénées. Créée en 2000, l’ASPP 65 représente en e- et essentiellement divers éleveurs et agriculteurs du département (voir leur site, www.aspp65.com).

Agréée depuis moins de deux mois au titre du code de l’environnement, l’ASPP 65 a semble-t-il une vision de la protection de la biodiversité bien singulière, puisqu’elle affiche comme objectif principal de s’opposer au plan de restauration de l’Ours brun dans les Pyrénées. Pour exemple, un extrait de sa déclaration lors du Comité départemental sur le pastoralisme et la gestion de l’espace montagnard du 22 juin 2007 :

« Nous en avons assez de l’autisme de tous ceux à qui nous avons longuement expliqué que la cohabitation reste un leurre. C’est pourquoi, compte tenu des éléments de prédations et de dangerosité nous exigeons de l’Etat et de ses représentants :

  • la capture immédiate de cette ourse (Franska), et son retrait du massif pyrénéen
  • l’arrêt dé-finitif du plan de réintroduction de l’ours dans les Pyrénées
  • la prise de mesures sérieuses et e-fficaces pour empêcher les nuisances des autres ours sur l’ensemble du territoire pyrénéen. »

A quoi pense le Ministère de l’Ecologie en faisant représenter, au sein du PNP, la protection de la nature par une association dont les buts sont clairement autres ? Ceci alors qu’une importante proportion des administrateurs désignés se range déjà dans les rangs des opposants au plan de restauration de l’Ours… Est-ce le début d’une manœuvre destinée à abandonner ce plan ?

Nous avions pourtant clairement informé, à deux reprises, le préfet des Hautes-Pyrénées et le directeur du Parc de notre attachement aux objectifs du PNP et à ses activités de développement durable.

Pour Michel Geo-ffre de FNE Midi Pyrénées : « La nomination d’un représentant d’une association peu soucieuse du devenir de la faune pyrénéenne détériore les relations du PNP avec les nombreuses APNE locales qui se battent depuis une trentaine d’années pour la préservation de la biodiversité. »

Face à ce que nous considérons comme une véritable provocation, nous prenons des dispositions pour que le Ministre revienne sur une telle décision. Par ailleurs, nous informons dès à présent la Commission Européenne de cette situation qui met formellement en péril le programme de restauration de l’Ours brun des Pyrénées.

Les commentaires sont fermés.