Parole d’ours 2011 : Carnet de terrain (2)

Parole d’ours 2011 : Carnet de terrain (2)

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Patrick Pappola, bénévole pour l’édition 2011 de Parole d’ours, nous livre un récit jour après jour de ses aventures.

« C’est la troisième année que je participe à ce programme de Ferus auquel s’est associé Pays de l’Ours ADET. Cette année, je vous propose un compte-rendu de terrain quotidien ou presque selon nos activités et la disponibilité qu’elles permettent … ou pas! »

Voici son « carnet de terrain » pour sa deuxième semaine de participation (le récit de la première semaine est ici) :

Jour 8 : Des élus, des éleveurs, des produits bio et locaux, Amen !

Marché de SAINT-GAUDENS

Malgré la pluie matinale et drue, nous mettons le cap sur le marché de St-Gaudens. Des adhérents de Ferus nous ont rejoint en appui sur cette journée : c’est une initiative qui va nous permettre de constituer 4 groupes. Deux d’entre nous travailleront sur les questionnaires à proposer au public, pour les autres, il s’agira de poursuivre la distribution auprès des commerces.

L’accueil reste agréable, plusieurs personnes connaissent « Pays de l’Ours ADET », j’ai à revenir plusieurs fois sur la biologie de l’ours, on me parle de l’ourson de St-Lary en Ariège. Visiblement, ici, les gens connaissent plutôt bien les données essentielles sur le sujet, la discussion n’en est que plus intéressante et variée. Les adhérents venus en appui sont ravis de la formule »‘Parole d’ours » et se sentent vraiment utiles. Ils apprécient beaucoup la diversité du public rencontré. L’ambiance générale est toujours aussi bienveillante concernant la présence de l’ours dans les Pyrénées.

Soudain, un cortège d’une dizaine de personnes traverse la place, plusieurs hommes en costume trois pièces suivis d’un reporter photo font le tour du marché. Renseignement pris auprès de ce dernier, c’est la présidence de la chambre de commerce et d’industrie de Toulouse qui visite les acteurs locaux. Bien entendu, le président aura droit de ma part à une brève présentation de notre action avec remise d’un ensemble des documents proposés au public. Une petite heure avant leur passage, j’avais déja repéré la boite à lettre de la permanence du député de Saint-Gaudens, il avait lui aussi eu droit au petit dossier ours. Moins d’une heure plus tard, nouveau cortège officiel, coïncidence amusante, il s’agit cette fois de ce même député qui préside d’ailleurs aussi le Conseil Général de Haute-Garonne : nouvelle remise de documents et d’explication auprès du journaliste ! Ce matin, par le plus grand des hasards, les élus viennent à nous, que demander de plus ?! Peut-être pourrions-nous profiter de « Parole d’ours » pour les rencontrer systématiquement et leur présenter le programme, échanger des arguments avec eux… idée à creuser !

La matinée se poursuit au gré des questionnaires avec un intérêt tout particulier de la part d’éleveurs fabriquant du fromage et se disant fortement intéressés par la possibilité d’installer un ou plusieurs patous auprès de leur troupeau ! Je l’avais déjà dit l’an dernier : nous faisons même le boulot d’information que la Chambre d’Agriculture refuse de faire, enfermée dans sa position entêtée de boycott de tout ce qui touche à l’ours…

SAINT-BERTRAND DE COMMINGES

L’après-midi, nous nous dirigeons vers la cathédrale de Saint-Bertrand de Comminges pour réapprovisionner les commerces et poursuivre les questionnaires. Beaucoup de monde, tous les commerces acceptent nos plaquettes sur l’ours, les adhérents en renfort se sentent plus utiles que jamais.

Ce monument est d’une grande beauté, le paysage est à couper le souffle, certains disent de cet édifice que c’est « la » cathédrale desPyrénées, d’autres le comparent à un Mont Saint-Michel des montagnes. La visite du monument en vaut vraiment la peine : vous verrez trois églises en une, comme des poupées gigognes, la romane cache la gothique en pierre qui cache celle de bois où étaient enfermés les chanoines dans un décor à la fois très impressionnant et très inattendu.

De retour sur le parvis, les adhérents et les bénévoles poursuivent les questionnaires, la discussion va bon train, la cause de l’ours poursuit son chemin. Nos appuis du jour se promettent de revenir dès que possible car ils nous confient avoir passé une excellente journée à nos côtés et leur renfort nous a été à la fois utile et agréable.

De retour au gîte qui nous accueille, nous remettons la documentation en ordre dans le véhicule et… il est déjà l’heure de préparer un bon repas avec les produits trouvés sur le marché ce matin. Un mot d’ordre pour « Parole d’ours » : des produits bio et des produits locaux !

Les bénévoles de Parole d’ours sur le terrain © FERUS

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Jour 9 : Foix la bavarde !

Le temps est encore très gris ce matin, nous avons opté pour une journée en Ariège, direction Foix pour des questionnaires sur le marché. Les questions à poser au public sont au nombre de trois et elles permettent, preuve à l’appui, de battre en brêche certaines idées reçues sur l’ours grâce à des photos ou des graphiques. Arrivés sur place, nous nous répartissons en trois groupes et mon premier participant potentiel est un monsieur âgé portant le béret. Il refuse obstinément de me répondre car il m’explique « je suis pour l’ours, moi Monsieur, pour ! » Il m’est difficile de lui faire entendre qu’il va justement pouvoir s’exprimer grâce au questionnaire alors j’opte pour la simple discussion. Il pense que « nous » sommes trop gentils avec les éleveurs, que le Parc Régional d’Ariège est tenu par des anti-ours et qu’ à ce titre, l’Etat devrait cesser de les aider ! La discussion se poursuit mais une chose est claire : cet habitant d’un village non loin de Foix ne supporte plus les outrances et les abus des anti-ours et notamment celles de Messieurs Lacube (association anti-ours) et Bonrepaux (Conseil Général).

Seconde personne questionnée : une mère et sa fille, habitantes d’un village au dessus de Vicdessos. Là, c’est le contraire et on sent bien qu’une propagande mensongère et anti-ours a fait son oeuvre. En vrac, les ours slovènes sont trop carnivores, ils ne s’adaptent pas aux Pyrénées, ils sont malheureux, il y en a assez ailleurs et ils coûtent trop cher ! Je passe près d’une heure à démonter ces propos, à chaque fois, comme cran par cran, nous tombons d’accord ou presque. C’est gratifiant mais épuisant ! A la fin, elle qui disait au début de notre discussion qu’elle avait peur de « tomber sur un ours » en montagne conclue en me confiant et en souriant (enfin) : « Vous savez, je vous avoue que… j’aimerais tellement voir un ours en montagne un jour ! »

Je retrouve mes compagnons sous la halle du marché, comme moi, ils ont eu à argumenter plus que d’habitude en cette ville de Foix ! Après un déjeuner « produits locaux », nous enchaînons tout l’après midi sur une diffusion des documents ours dans les commerces et jusqu’au chateau. Une adhérente Ferus-Adet nous a rejoint et étoffe encore notre équipe. Dans les commerces, l’accueil est bon voire très bon et le plus souvent sincèrement curieux.

Ce soir, nous avons choisi de participer à la deuxième projection du film « L’Ours, une histoire d’Homme« , à Foix donc. Comme à Cauterets avant hier, nous pourrons y diffuser notre documentation auprès du public. Surtout, la moitié des membres du groupe n’était pas présente à l’avant première et aura l’avantage ce soir de découvrir ce document qui fera indiscutablement référence sur l’ours ! Plus de 45 personnes sont présentes. Comme à Cauterets, le débat qui suit est de haute qualité et le public s’y engage avec application et passion. Le message que j’essaye de faire passer : si on ne fait rien, l’ours disparaîtra des Pyrénées, c’est certain, à chacun de trouver le type d’engagement qu’il souhaite dans la diversité des associations présentes ce soir : ALTAIR, ADET et FERUS. Pour conclure cette belle soirée, Frantz passe en « bonus » les images qu’il vient de réaliser en Val d’Aran : un ours subadulte filmé chez lui dans les Pyrénées. Il s’agirait de « Nheu ». Le public est captivé et observe dans un silence respectueux qui en dit long, il suffit de voir les sourires se dessiner sur les lèvres pour comprendre que l’émotion nous gagne tous, elle témoigne de nos responsabilités vis-à-vis de cette espèce et de tout ce qu’elle nous apporte.

Jour 10 : Bagnères de Bigorre la curieuse …

Cette fois, nous faisons route vers Bagnères : c’est jour de marché et c’est sur la route de ce que nous avons programmé pour les jours à venir. La météo est un peu moins capricieuse et des pans de ciel bleu se laissent apercevoir. C’est ici un marché fort agréable, beaucoup de vrais producteurs, tout se regroupe en un même lieu. Nous nous répartissons en trois équipes : deux démarrent le questionnaire et une part ravitailler les commerces. Mes candidats au questionnaire sont gourmands d’informations complémentaires sur l’ours : nombre de brebis croquées chaque année, raisons des pertes non liées à l’ours, seuil de population viable, précisions sur l’alimentation des ours d’origine slovène… Des producteurs de fromage acceptent volontiers d’exposer nos documents sur leur étal, l’accueil de tous est vraiment positif ici aussi !

A la pause café, nous faisons le point avec les autres équipes et remarquons qu’ici, on nous demande souvent s’il ‘y a des différences importantes de comportement entre les ours d’origine slovène et les ours pyrénéens de souche. Je ne vais pas vous faire l’affront de répondre en détail ici pour vous qui êtes de fins connaisseurs de la population d’ours des Pyrénées, mais vous imaginez bien ce que je peux répondre aux personnes de bonne foi qui m’en font la demande : même les cartes de présence des derniers ours d’origine pyrénéenne et celles des ours d’origine slovène se superposent !

Autre point faible ici, surtout de la part des visiteurs : on ne sait pas combien l’ours fait partie du patrimoine pyrénéen. Dans ce cas, je remets à la personne une sorte d’ »invitation » (nous avons des « flyers ») à visionner le film d’ALTAIR « L’Ours, une histoire d’Homme » puisqu’il passe sur 13 dates au moins dans les Pyrénées cet été. S’il fallait faire une synthèse de la matinée, on peut vraiment dire qu’ici, les gens sont curieux d’en savoir davantage sur l’ours. Nous terminons la matinée par un ravitaillement des derniers commerces ciblés puis c’est le moment des courses pour le repas. Nous déjeunerons cette fois chez notre animateur qui vit tout près d’ici, ce sera l’occasion de rassembler notre matériel pour les deux jours à venir qui s’annoncent… pluvieux !

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Les bénévoles de Parole d’ours sur le terrain © FERUS

Jour 11 : Lescun : un « nid d’ours » saccagé ?

Nous commençons par récupérer une nouvelle bénévole à Pau puis nous filons vers la vallée chère à mon coeur au son de la chanteuse béarnaise Marilis Orionaa : longer le gave d’Aspe au son de ses vocalises poétiques est un vrai petit luxe !

Premier constat épouvantable : une sécheresse terrible nous assaille de tout part, tout est carbonisé dans la vallée, même les vaches fument : les pauvres habitants, rougis et brûlés par le soleil implacable cherchent à arrêter notre véhicule pour mendier un peu d’eau… on comprend que notre aimable gouvernement ait décidé de suspendre le lâcher d’un terrible fauve qui aurait, dans ces montagnes sèches comme des djebels, personne n’en doute, achevé d’accabler les éleveurs anti-ours adeptes de la FNSEA et de CPNT, tellement frappés par le manque d’eau. Trève de plaisanterie, en réalité, le foin pousse tellement mal que des tonnes sont exportées vers d’autres départements ! En réalité, la pluie est encore là comme depuis plusieurs jours. En réalité, tout est vert et très vert. En réalité, le gave est plein d’eau et l’humidité est partout. En réalité, la pitoyable excuse de la sécheresse pour laisser crever de solitude « Canellito » (dernier des Mohicans) et Néré est le pretexte honteux et lamentable d’un Etat qui n’en finit plus de laisser crever les derniers ours des Pyrénées ! La pluie ne cessera de tomber plusieurs jours durant dans la vallée et elle le fait encore à l’heure où je vous écris ! Sur le Haut-Béarn, la sécheresse est politicarde… la pire qui soit, en effet !

Nous nous installons à Lescun où les gîtes sont pourvus de documentation sur l’ours et nous discutons longuement avec les montagnards qui sont actuellement inquiets par le nombre de véhicule et de 4X4 qui jonchent l’un des accès aux endroits les plus emblématiques du cirque de Lescun : « le problème, c’est que les Pyrénées, c’est petit, quant t’arrives à Pétragème, t’es qu’à une demie heure du parking » et après c’est déjà l’Espagne… Il est question de faire circuler une pétition des habitants pour demander l’interdiction de se garer au-delà d’une certaine limite, question de bon sens face à l’invasion automobile certains jours. Je jette un coup d’oeil sur les affichages municipaux : arrêté sur la chasse, « le tireur est tenu d’identifier le gibier avant d’effectuer un tir » ; « en cas de détection d’un ours, les opérations de tir doivent être suspendues ». Balou  n’aurait pas été blessé en Ariège si ces conseils de bon sens avaient été suivis (le chasseur avait avoué un « tir d’instinct ») et surtout, Canelle serait toujours dans les forêts qui formaient ici ce que l’on appelle des « nids d’ours »… Nous sommes désormais obligés de parler au passé.

D’autres inquiétudes me taraudent en lisant sur les murs de la mairie : « création d’un syndicat des gaves d’Aspe, d’Ossau et de leurs affluents » pour permettre une « cohérence hydraulique »… Je connais les projets (bloqués par des actions de la SEPANSO) de micro-centrales dévastatrices sur ces gaves. L’objectif du projet a-t-il un lien avec ce type d’ouvrage ? Je lis aussi qu’une demande de subvention de plus de 28 000 euros à l’Etat, à la Région et au Département est en cours pour mettre en place un câble de débardage de bois afin d’exploiter 13 hectares de forêt difficile d’accès pouvant produire 1250 m3 de bois… La nature dégradée par un parking, les gaves que certains rêvent de voir mis en tubes pour créer du KWh, la forêt rendue exploitable par le câble… Tout ceci pose question : la mort annoncée de l’ours en Haut-Béarn n’annonce-t-elle pas aussi la fin des milieux naturels que la présence du plantigrade permettait de protéger ? Voilà aussi combien l’ours est utile à la montagne ! Sans lui comme garde-fou, comme « parapluie », l’Homme semble perdre ses limites. Déjà à Aydius, des zones forestières de pente partent en morceau « grâce » aux facilités (très chères) qu’offre le débardage par câble subventionné. C’est donc cela la nouvelle maxime de l’ONF mise en musique ? C’est un air inquiétant en tout cas, surtout si l’on sait que le maître d’ouvrage est… l’IPHB ! Celle-là même qui laissa crever l’ours des Pyrénées alors qu’elle avait été créée pour le sauver !

Revenons à notre présence sur la fête du fromage : le temps est couvert mais il tiendra presque sans pluie jusqu’à la fin de l’après-midi. Enormément de monde à ce rendez-vous, de nombreux exposants, beaucoup de visiteurs venus d’Espagne. Nous parvenons à toucher beaucoup de monde et à remplir de très nombreux questionnaires. Ici, l’essentiel me semble de faire le lien entre une certaine prospérité du monde pastoral… et l’ours : c’est grâce à lui que bergers et éleveurs bénéficient d’aides considérables (réfection des cabanes, des pistes, téléphones radios, héliportages, etc.).

Dans l’après-midi, des journalistes nous proposent de leur expliquer « Parole d’ours », ils prennent des photos (nous serons le lendemain dans « La République des Pyrénées » sur une page consacrée à cette fête). Par contre, les journalistes télé de France 3 nous ignorent superbement. Notre ours fait sensation comme au tour de France : toute la journée, des dizaines et des dizaines de familles prennent leurs enfants en photo dans les bras de l’ours !

Auprès des personnes que nous informons, l’annonce terrible de la présence d’un ou deux ours restant en Haut-Béarn, et uniquement des mâles, met au choix les gens en colère, mal à l’aise ou triste. Beaucoup le découvrent ou en prennent conscience ici en nous écoutant, beaucoup d’habitants de la vallée. D’ailleurs, lorsqu’on annonce qu’il ne reste que 20 ours dans les Pyrénées, que la populaiton n’est pas viable sans nouveaux lâchers, que si l’on ne fait rien l’espèce va disparaitre, la réaction est la même. C’est sur ce thème que nous devrions maintenant travailler auprès du public : vous devez vous engager pour l’ours car si on ne fait rien, on ne peut qu’être les complices de sa disparition.

La journée s’est étirée, nous avons distribué de très nombreux documents, nous avons eu de longues discussions avec beaucoup de monde, plusieurs anti-ours ont été conquis par certains de nos arguments même s’ils restent opposés à l’ours comme on le serait contre… le triangle rectangle. Mais un respect mutuel s’est instauré, ils voient que nous parlons de choses que nous connaissons et que dans la discussion, on ne peut pas accepter n’importe quoi. Ce respect mutuel qui nait de la confrontation intelligente des idées est l’un des plus beaux effets de Parole d’ours !

L’opération se poursuit désormais sans moi, avec d’autres bénévoles et avec certains qui sont restés, tout ceci continue dans la même ambiance jusqu’à la mi-septembre. En comptant les temps de trajet, j’ai donné plus de 12 jours de mes vacances pour des Pyrénées vivantes et sauvages AVEC l’ours. Une fois de plus, j’ai énormément appris et pris un plaisir fou à ferrailler pour l’ours cette année encore. Les personnes présentes sur cette opération 2011 ont toutes été de très bonne compagnie :

Un immense merci à Renaud pour sa bonne humeur perpétuelle et ses connaissances pyrénéennes abyssales, à Sabine pour ses compétences et son dévouement, à Richard pour sa constance et ses saisies informatiques, à Jean-Luc pour son enthousiasme cycliste, à Alain pour ses analyses et ses précieuses infos, à Marc et Gaëtan pour leur professionalisme de terrain, à Adeline pour son soutien et ses abeilles, à Marion pour son engagement, à François pour son rire et ses aquarelles, à SuzanneBrigitteXavier et sa compagne pour leur coup de main, à Bernadette pour sa présence généreuse et en mémoire de Jean-Pierre, qui était tant dévoué à l’ours et qui nous manque, à Fannie pour l’organisation et tout le travail abattu avant, pendant, après, à Frantz pour la qualité et la solidité de son travail, à Lionel pour sa présence et ses infos de terrain et à Jean et Hélène pour leur accueil…

… et merci à tous ceux que j’oublie ainsi qu’aux centaines de personnes agréables, respectueuses, amusantes, intéressantes et souriantes rencontrées durant ces 12 jours sur les marchés, les fêtes, au Tour de France, sur les sentiers, dans les villes et villages des Pyrénées et puis… merci à notre petite vingtaine d’ours dont on a tant parlé et qui rendent cette opération possible, véritable aventure humaine : qui a dit « L’ours, une histoire d’Homme » ? « Parole d’ours » !

A l’année prochaine et… n’hésitez pas à participer vous aussi, c’est possible dès le 7 aout en téléphonant à Fannie, chargée de communication pour Ferus (06 46 62 19 47)

P.S : le 12ème jour, une fois « Parole d’ours » terminé en ce qui me concerne, mes amis pyrénénens et moi attendîmes en vain l’éclaircie pour repartir dans les montagnes de Lescun sur les traces de l’ours et de ce qu’il est : l’âme des Pyrénées. Nous restâmes finalement tout l’après-midi autour d’une tasse de café par des températures automnales et un taux d’humidité digne des pires sécheresses qu’il soit donné d’imaginer tant il plut, plut et plut encore…

Je me pose une question : le gouvernement sait-il que la sécheresse pourrait s’arrêter avant l’automne ? Alors… tout serait possible à nouveau ?

Patrick Pappola, bénévole pour l’édition 2011 de Parole d’ours

Parole d'ours à la fête du fromage d'Etsaut

Lire aussi :

 Parole d’ours 2011 : Carnet de terrain (1) (juillet 2011)

 Urgent : besoin de bénévoles du 7 août au 17 septembre, investissez vous!

Si ce poignant récit vous a donné l’envie de vous engager à votre tour pour la sauvegarde de l’ours dans les Pyrénées, tous les renseignements sur Paroles d’ours sont ici.