Des agents du Ministère de l’Environnement ont récemment tué un loup près de Bulnes, dans le Parc National des Pics de l’Europe (cordillère cantabrique ; provinces des Asturies, de Castille-Léon et de Cantabrie), peut être le dernier du versant asturien. Une femelle y avait aussi été abattue le 29 mai dernier. Elle était pleine et sur le point de donner naissance à 5 petits.
La direction du parc a prévu de continuer les tirs de loups afin de rendre compatible la faune sauvage et les activités d’élevage et ce conformément aux directives légales qui prévoient des tirs de loup si les dommages sont importants et si il n’y a pas d’autres solutions. Dans le parc des Pics de l’Europe, 69 dossiers de dommages ont été ouverts dont 49 concernent le versant asturien, soit 115 animaux domestiques tués. Ces chiffres contrastent avec 2006 qui comptabilisaient 35 dossiers avec 29 animaux tués.
ULEX (Association pour la défense juridique de l’environnement), présidé par un ancien garde du parc, a dénoncé des tirs illégaux devant les tribunaux. Le FAPAS (Fond asturien pour la protection des animaux sauvages) accepte par contre ces tirs sur le versant asturien où le manque de proies sauvages conduit les loups à attaquer les troupeaux. C’est un petit mal qui permet de conserver les bonnes populations de loups sur le versant de Castille-Léon.
Selon ULEX, le mâle abattu était le dernier du versant asturien. Quant au Ministère de l’Environnement, il prétend que les dommages de ces 6 derniers mois ne correspondent pas à un seul animal mais à au moins six : les dommages ont été enregistrés dans des secteurs distants de plusieurs centaines de kilomètres ; de plus, 2 loups auraient observés dans le secteur de Cangas d’Onís et 4 autres auraient laissé leurs trace sur la commune de Cabrales.
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