Cher donateur, chère donatrice,
Plus les années passent, plus les lobbies anti-nature semblent avoir du poids sur les pouvoirs publics et leurs décisions…
Pour le loup, c’est toujours plus de tirs. 96 loups ont été abattus depuis le 1er janvier 2019. Et le gouvernement français s’apprêtent à en abattre 100 autres en 2020 (n’oubliez pas de participer à la consultation publique, date limite 25 décembre ! ) Le loup, pourtant espèce protégée et figurant sur la liste rouge de l’UICN des espèces menacées en France, est moins bien considérée qu’une espèce gibier.
Une fois de plus, ces tirs n’ont rien changé à la prédation sur les troupeaux. Seuls les moyens de protection sont efficaces.
D’autre part, les tirs de loups occasionnent des dommages collatéraux. Ainsi ce louveteau qui a été vu pendant plusieurs jours en octobre, errant, amaigri et affaibli, sur la commune de Valberg (Alpes-Maritimes) pour chercher de quoi se nourrir. Quatre loups avaient été abattus les semaines précédentes, conduisant ainsi à l’éclatement de sa meute. Ce sont bien les tirs qui sont responsables de cette situation.
Nous devons sans relâche mettre fin à cette politique de régulation sévère et il y a de quoi s’inquiéter quand le ministre de l’Agriculture annonce que les prélèvements seront encore doublés et que le ministre de l’Intérieur parle de « buter du loup ».
Si le lâcher de deux ourses à l’automne 2018 a été une formidable bonne nouvelle, le temps des contreparties est venu. Au programme : effarouchements multiples des ours et surindemnisation des dégâts même lorsque l’ours n’est pas responsable. Ces mauvaises mesures des pouvoirs publics ont eu pour conséquence que les troupeaux ne sont pas mieux protégés et que l’acceptation de l’ours s’est dégradée. Sans compter les éventuels effets néfastes, encore inconnus, des perturbations dues à ces effarouchements sur la dynamique des ours dont la population est toujours trop petite. Les associations ont saisi la justice sur ces sujets.
Côté lynx, nous avons pu lancer cette année le programme Parole de lynx comme convenu. Mais le plan d’action de l’Etat, en cours de rédaction, soulève toutes les inquiétudes. Les chasseurs sont impliqués principalement dans le but de pouvoir réguler l’espèce. FERUS et les autres associations ont boycotté une réunion sur le Protocole Prédateurs Proies, un programme inacceptable pour la conservation du lynx.
Plus que jamais, nous devons continuer nos actions médiatiques, juridiques et de terrain, pour renverser cette tendance de l’Etat de vouloir toujours faire plaisir aux lobbies de l’agriculture et de la chasse.
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