Les associations de CAP Ours [1], la coordination associative parmi lesquelles : Pays de l’Ours-ADET (Association pour le Développement Durable des Pyrénées Centrales), de l’Association pour la Cohabitation Pastorale (association de bergers et éleveurs), du Fonds d’Intervention Eco-pastoral, de l’Association pyrénéenne des Accompagnateurs de Montagne (31,09 et 66), et de nombreuses associations de protection de la Nature pyrénéennes et nationales, réunies à l’occasion de la seconde édition des « Automnales du Pays de l’Ours » à Massat le 18 octobre 2003,
Constatent :
L’acceptation sociale de l’ours en Pyrénées est maintenant majoritairement acquise :
- 86% des montagnards pyrénéens considèrent que l’ours fait partie du patrimoine pyrénéen
- 79% des montagnards pyrénéens considèrent que la présence de l’ours est valorisante pour les Pyrénées
- 58% des montagnards pyrénéens sont favorables à l’introduction d’ours supplémentaires afin de reconstituer une population viable.
(Source : sondage IFOP pour WWF et Pays de l’Ours-ADET)
La dynamique créée autour de la présence et l’image de l’ours par une part croissante des acteurs du pastoralisme et du tourisme.
L’état alarmant d’une population d’ours vieillissante et au bord de la disparition.
Dénoncent :
La demande de retrait de l’ours de Luz St Sauveur par le préfet des Hautes Pyrénées en contradiction avec le protocole d’intervention sur un ours à problèmes.
La faible part du financement de l’Institution Patrimoniale du Haut Béarn utilisé pour la conservation des derniers ours pyrénéens (moins de 2% sur plus de 9 millions d’€uros)
L’engagement insuffisant de l’état pour la conservation de l’ours espèce emblématique des Pyrénées et garante de la bonne santé des milieux naturels
Demandent :
Un nouveau programme de renforcement de la population d’ours à l’échelle du massif pyrénéen incluant :
- Le renforcement immédiat des populations d’ours des Pyrénées Centrales et du Béarn.
- Un réel soutien de l’état pour un pastoralisme de qualité où l’homme et la grande faune sauvage puissent cohabiter :
1) valorisation des produits d’estive et de montagne (broutard-fromage-miel…),
2) revenir à des troupeaux de taille humaine et adaptée à la montagne pour une gestion équilibrée de l’espace montagnard,
3) développer la formation et la sensibilisation aux métiers du pastoralisme respectueux de l’environnement,
4) permettre la création d’emploi de pâtres et l’aménagement des structures d’estive et de zone intermédiaire : abris pastoraux adaptés, aide aux regroupement nocturne et autres moyens de protections (clôtures, chiens patou, gardiens itinérants….)
5) Réorganiser les activités liées à la montagne autres que le pastoralisme dans le respect de la faune et la flore sauvage (tourisme, exploitation forestières, chasse, etc.)
6) Développer la synergie de tous les acteurs du massif pyrénéen français et espagnol pour plus de résultat, une meilleure cohérence
Un engagement financier pluriannuel de l’État, de l’Europe et des Collectivités Territoriales pour soutenir les volets pastoralisme et ours de ce programme.
Que l’Etat ne signe pas de nouveaux contrats pluriannuels (2004-2006) avec l’Institution Patrimoniale du Haut Béarn dans le cadre de sa Charte s’ils n’incluent pas un renforcement immédiat de plusieurs femelles, faute de quoi ce serait un marché de dupes accompagnant la fin des derniers ours autochtones.
Décident :
de faire de la restauration d’une population d’ours viable dans les Pyrénées par de nouveaux renforcements, une priorité forte de ses actions pour les mois à venir.
Signataires :
ACP, ACTION NATURE, ADET, ADPAM 66, ADPAM 09, ADPAM 31, AMIS DU PIC DU GAR, AMIS DE LA TERRE (M.P), AMOPYC, ANA, APIHM, ASSOCIATION NATURE COMMINGES, CIAPP, COLLECTIF AX 24 MARS, COMITE ECOLOGIQUE ARIEGEOIS, CONNAISSANCE DE L’OURS, FERUS (Artus/Groupe Loup France), FIEP-GROUPE OURS PYRENEES,FNE, MILLE-TRACES, NATURE MIDI-PYRENEES, ŒIL AUX AGUETS, SEPANSO-BEARN, SFEPM, UMINATE, WWF-France.