Communiqué FERUS – Pays de l’ours-Adet, 26 août 2020
Les associations appellent à la prudence quant aux circonstances et à l’interprétation d’une charge qu’aurait fait une ourse suitée face à un berger qui tentait de lui faire peur sur l’estive d’Ourdouas (Ariège).
Il y a quelques semaines déjà, la prétendue attaque d’une bergère médiatisée par les responsables agricoles opposés à l’ours s’était avérée très exagérée et il est regrettable que l’Etat laisse se propager de fausses informations sans rétablir la réalité des faits.
Afin d’éviter de s’en tenir aux interprétations parfois orientées des seuls responsables agricoles, les associations demandent une expertise de l’évènement par l’OFB et que les conclusions soient rendues publiques.
D’ores et déjà, on peut constater qu’il n’y a pas eu d’attaque, tout au plus une charge d’intimidation d’une femelle visant à tenir à distance de son ourson un homme ayant une attitude qu’elle juge agressive. Quoi de plus normal ?
L’Etat ayant choisi de privilégier l’effarouchement des ours à la protection des troupeaux, nous avions prévenu que ces évènements, heureusement plus impressionnants que dangereux, se multiplieraient, personne ne doit aujourd’hui s’en étonner.
Tenter d’effaroucher un ours en ayant une attitude agressive n’est pas sans risque, nous avons alerté l’Etat à ce sujet dès l’année dernière quand il a pris le premier arrêté autorisant l’effarouchement, malheureusement renouvelé en 2020.
Il y a pourtant d’autres solutions : nous rappelons que s’interposer entre le troupeau et l’ours est le travail des chiens de protection et non des hommes. Les chiens « Montagne des Pyrénées (ou patou) sont en effet une race spécialisée, sélectionnée dans ce but depuis des siècles, avec une efficacité démontrée quand ils sont en nombre suffisant et bien éduqués.
La protection préventive des troupeaux, avec des méthodes éprouvées dans le monde entier, devrait être la priorité des éleveurs comme de l’Etat.